Chronique d'une mort annoncée, Vanilia ne passera pas les 33 ans, et je ne pouvais qu'avoir un petit pincement de coeur à ce constat. Nous pensions à un moment que Vanilia pouvait être sauvée, il n'en sera point, car il est actuellement bradé au rayon soldes des boutiques, comme un dernier hommage avant de belles funérailles.
Pourtant, bien avant l'ère des vanilles modernes qui suivent deux tendances, Vanilia avait choisi son camps parmi les aériennes et légères, de celles qui caressent la peau plus qu'elles ne la dévorent.
Sa petite pointe piquante de citron vert en ouverture nous mettait l'eau à la bouche tel un cocktail haut en saveurs. Suivaient alors les notes suaves d'ylang, de rose et de lys et l'aspect guimauve de la fleur d'oranger auxquelles se mêlaient discrètement quelques aromates. La vanille, délicieusement douce et jamais envahissante soulevait tout ce corps de sa force naturelle, tout en finesse. Ce qui me frappe également, c'est qu'elle ouvrait la voie à des futures créations de la marque comme Tea for two, car sans en avoir l'air, cette vanille était très légèrement fumée, ne laissant aucun doute sur la qualité de la gousse choisie, dont certaines variétés peuvent présenter une telle facette, encore accentuée par le clou de girofle et la noix de muscade. Le bois de santal, délicatement lacté, ainsi qu'un peu de bois de gaïac sans doute, pétillant et fumé, se collaient littéralement à cette architecture qui s'appliquait à aller chercher les facettes d'une belle gousse dans ses derniers retranchements.
Hélas, il y a 30ans, la technique privait le parfumeur d'une partie de la palette dont il dispose aujourd'hui. Pourtant, bien qu'il y ait quelques rémanences d'une technique "à l'ancienne", cette vanille avait soulevé la facette gourmande et pâtissière de la vanille dans une mousse légère et onctueuse bien avant que ceci devienne une mode. Pour ma part, j'aime la voir comme un voile de soie beige, comme une mousse onctueuse, mais je retiendrais un cocktail pétillant de rhum blanc, de vodka, d'orange et de citron vert dans lequel les épices et un sirop de vanille viendraient jouer la force et la douceur. Hélas, sans doute trop timide pour être vue comme un parfum d'auteur, trop ancienne aussi, il me semble que de nos jours nous saurions mieux parler de cette véritable création avant-gardiste. Aujourd'hui, vanne il y a, car Vanilia s'en va, elle avait des fidèles, mais s'efface devant une autre, plus audacieuse, plus affirmée !
Une occasion nous est donnée de lui rendre un dernier hommage en ce moment car il reste quelques flacons au prix de 39€ le 50ml et 54€ le 100ml (soit -40%) dans les boutiques, sur les stands et sur le site internet. Un l'Artisan à ce prix, et surtout une telle vanille, il serait dommage de s'en priver.
Illustrations : cocktail à base de vanille et l'Artisan Parfumeur.
Pourtant, bien avant l'ère des vanilles modernes qui suivent deux tendances, Vanilia avait choisi son camps parmi les aériennes et légères, de celles qui caressent la peau plus qu'elles ne la dévorent.
Sa petite pointe piquante de citron vert en ouverture nous mettait l'eau à la bouche tel un cocktail haut en saveurs. Suivaient alors les notes suaves d'ylang, de rose et de lys et l'aspect guimauve de la fleur d'oranger auxquelles se mêlaient discrètement quelques aromates. La vanille, délicieusement douce et jamais envahissante soulevait tout ce corps de sa force naturelle, tout en finesse. Ce qui me frappe également, c'est qu'elle ouvrait la voie à des futures créations de la marque comme Tea for two, car sans en avoir l'air, cette vanille était très légèrement fumée, ne laissant aucun doute sur la qualité de la gousse choisie, dont certaines variétés peuvent présenter une telle facette, encore accentuée par le clou de girofle et la noix de muscade. Le bois de santal, délicatement lacté, ainsi qu'un peu de bois de gaïac sans doute, pétillant et fumé, se collaient littéralement à cette architecture qui s'appliquait à aller chercher les facettes d'une belle gousse dans ses derniers retranchements.
Hélas, il y a 30ans, la technique privait le parfumeur d'une partie de la palette dont il dispose aujourd'hui. Pourtant, bien qu'il y ait quelques rémanences d'une technique "à l'ancienne", cette vanille avait soulevé la facette gourmande et pâtissière de la vanille dans une mousse légère et onctueuse bien avant que ceci devienne une mode. Pour ma part, j'aime la voir comme un voile de soie beige, comme une mousse onctueuse, mais je retiendrais un cocktail pétillant de rhum blanc, de vodka, d'orange et de citron vert dans lequel les épices et un sirop de vanille viendraient jouer la force et la douceur. Hélas, sans doute trop timide pour être vue comme un parfum d'auteur, trop ancienne aussi, il me semble que de nos jours nous saurions mieux parler de cette véritable création avant-gardiste. Aujourd'hui, vanne il y a, car Vanilia s'en va, elle avait des fidèles, mais s'efface devant une autre, plus audacieuse, plus affirmée !
Une occasion nous est donnée de lui rendre un dernier hommage en ce moment car il reste quelques flacons au prix de 39€ le 50ml et 54€ le 100ml (soit -40%) dans les boutiques, sur les stands et sur le site internet. Un l'Artisan à ce prix, et surtout une telle vanille, il serait dommage de s'en priver.
Illustrations : cocktail à base de vanille et l'Artisan Parfumeur.
Pour le coup, on peut comprendre que l'Artisan Parfumeur, n'étende pas sa gamme à l'infini et évite les "doublons" même si Havana Vanille ne relève pas du même registre.
RépondreSupprimerEn revanche, Fleur de Narcisse (2006) disparaît également et il s'agit là d'un parfum très singulier.
Vanilia aura connu une timide carrière, mais longue,et avait ses fidèles.
RépondreSupprimerLa différence avec Fleur de Narcisse et Iris, c'est qu'il s'agissait dès le départ de séries limitées.
Vu les rabais sur ces deux opus(-50% je crois), les amateurs devraient également se ruer sur les quelques flacons restant.
Tu as raison de souligner la singularité de Narcisse, profond, salé et cuiré, singulier et affirmé.
L'Iris est plus discret, mais néanmoins très "pur".