Il y a des parfums qui savent se faire discrets et agissent dans le plus grand secret. Arpentant les allées des palais les plus prestigieux depuis de nombreuses années, leurs aficionados, souvent renommés, savent qu'ils s'arment en secret d'une potion magique. Serait-ce cette potion qui leur donne les ailes et la force de tenir les rênes du pouvoir ?
Né il y presque 100 ans et créé spécialement pour le duc de Marlborough qui habitait le palais de Blenheim, Blenheim Bouquet fut longtemps réservé à ce dernier. Il faut croire que ce parfum faisait partie du décor car plus tard, il fut naturellement adopté par Winston Churchill, né au palais de Blenheim. Blenheim Bouquet rencontre un succès discret mais incontestable parmi les grands de ce monde. Mais pourquoi plait-il donc ?
Blenheim Bouquet est tout d'abord une bouffée d'agrumes (citron, bergamote, orange amère), très fraîche et piquante, qui provoque une sensation immédiatement stimulante. Premier point : être d'attaque pour une journée de conquête. S'en suit une délicate note de fleur d'oranger, qui assouplit rapidement cette fraîcheur et calme la fougue. Deuxième point : être serein, gardé la tête froide. Puis, très vite, les notes camphrées et résineuses des aiguilles de pins, du cèdre et sans doute d'un trait de vétiver donne le corps, la signature. Troisième point : savoir s'imposer. Le poivre et surtout le thym, que je sens à plein nez, affirme le caractère de ce bouquet à la fois frais, chaleureux et persistant, sans jamais envahir. Quatrième point : rester maître, garder le contrôle.
Sur peau, j'aime le contraste entre la fraîcheur très énergisante et grisante du début, qui donne le sourire dès le matin, et la persistance de l'accord thym-pin-vétiver qui favorise la maîtrise de soi et la concentration. Je vais peut être vous choquer, mais cet accord de fond, qui reste sur la peau, me fait penser à la fois aux magnifiques parquets cirés de ces palais mais aussi à la résine de cannabis. Tout comme cette résine, est-ce parce qu'il provoque comme une sorte d'addiction que ce parfum n'a pas faillit depuis sa naissance ?
Ce parfum évoque un luxe discret et la beauté d'une élégance simple. C'est très étrange, mais il agit comme une sorte de potion magique entre le parfum, la pharmacie et l'aromathérapie et provoque une sensation entre la stimulation et l'apaisement, comme si c'était une recette miracle qui permettait de trouver ses propres limites et d'être en harmonie avec son corps pour agir et briguer un certain pouvoir. Voilà donc le secret dévoilé ? Voilà pourquoi les grands de ce monde l'affectionnent tant ?
Et quand je constate que de jeunes parfums comme Allure Homme Edition blanche lui empruntent beaucoup de ses traits de caractère, je me dis que ce quasi-centenaire à encore et toujours la fougue d'un jeune loup. "Haro sur le pouvoir !"
Un must, qui devrait très bientôt rejoindre mes favoris. Je le convoite depuis un an.
Illustration : Blenheim Palace, Oxford.
Né il y presque 100 ans et créé spécialement pour le duc de Marlborough qui habitait le palais de Blenheim, Blenheim Bouquet fut longtemps réservé à ce dernier. Il faut croire que ce parfum faisait partie du décor car plus tard, il fut naturellement adopté par Winston Churchill, né au palais de Blenheim. Blenheim Bouquet rencontre un succès discret mais incontestable parmi les grands de ce monde. Mais pourquoi plait-il donc ?
Blenheim Bouquet est tout d'abord une bouffée d'agrumes (citron, bergamote, orange amère), très fraîche et piquante, qui provoque une sensation immédiatement stimulante. Premier point : être d'attaque pour une journée de conquête. S'en suit une délicate note de fleur d'oranger, qui assouplit rapidement cette fraîcheur et calme la fougue. Deuxième point : être serein, gardé la tête froide. Puis, très vite, les notes camphrées et résineuses des aiguilles de pins, du cèdre et sans doute d'un trait de vétiver donne le corps, la signature. Troisième point : savoir s'imposer. Le poivre et surtout le thym, que je sens à plein nez, affirme le caractère de ce bouquet à la fois frais, chaleureux et persistant, sans jamais envahir. Quatrième point : rester maître, garder le contrôle.
Sur peau, j'aime le contraste entre la fraîcheur très énergisante et grisante du début, qui donne le sourire dès le matin, et la persistance de l'accord thym-pin-vétiver qui favorise la maîtrise de soi et la concentration. Je vais peut être vous choquer, mais cet accord de fond, qui reste sur la peau, me fait penser à la fois aux magnifiques parquets cirés de ces palais mais aussi à la résine de cannabis. Tout comme cette résine, est-ce parce qu'il provoque comme une sorte d'addiction que ce parfum n'a pas faillit depuis sa naissance ?
Ce parfum évoque un luxe discret et la beauté d'une élégance simple. C'est très étrange, mais il agit comme une sorte de potion magique entre le parfum, la pharmacie et l'aromathérapie et provoque une sensation entre la stimulation et l'apaisement, comme si c'était une recette miracle qui permettait de trouver ses propres limites et d'être en harmonie avec son corps pour agir et briguer un certain pouvoir. Voilà donc le secret dévoilé ? Voilà pourquoi les grands de ce monde l'affectionnent tant ?
Et quand je constate que de jeunes parfums comme Allure Homme Edition blanche lui empruntent beaucoup de ses traits de caractère, je me dis que ce quasi-centenaire à encore et toujours la fougue d'un jeune loup. "Haro sur le pouvoir !"
Un must, qui devrait très bientôt rejoindre mes favoris. Je le convoite depuis un an.
Illustration : Blenheim Palace, Oxford.
C’est un parfum que je porte depuis des années. Pas tous les jours, mais il est toujours avec moi et je lui suis d’une certaine façon fidèle puisqu’il ne m’a jamais trahi. Sa simplicité (luxueuse parce que très bien faite) est son plus grand atout, il est parfaitement lisible et élégant en toutes circonstances avec son coté campagne anglaise très chic, vie au grand air, chasse, promenade avec les chiens, tweed etc. C’est Le parfum dont on se dit qu’il ne laissera jamais tomber, dont on sait qu’on peut le porter en toute circonstances, même les jours ou on n’a pas vraiment envie de parfum. Et ce qui me frappe le plus à l’usage, c’est vraiment le point 4 : la maîtrise. Il me fait penser au Baron Charlus, élégantissime dandy, qui s’interdisait, d’autant plus qu’il l’aimait, la couleur autrement qu’en une très mince et imperceptible rayure sur le pantalon.
RépondreSupprimerExactement, je cherchais précisement un parfum à porter les jours ou l'on a juste envie de rien d'autre que de simplicité, d'exactitude et d'une bouffée d'air pur, comme une balade dans la campagne anglaise ! C'est un peu comme si je savais, une fois que j'aurai franchi le pas du tout premier flacon, qu'il m'accompagnera longtemps, mais pas forcement quotidiennement
RépondreSupprimerMoi aussi, je l'ai porté pendant de nombreuses années.
RépondreSupprimerIl fait partie pour moi d'une toute petite liste (avec Habit Rouge, Pour un homme, Pour Monsieur...) de parfums masculins conçus à une époque où l'esthétique de la parfumerie masculine était très encadrée, très codifiée et cependant à l'intérieur du cadre ça vit, ça respire.
Pour moi c'est vraiment l'essence d'une élégance non ostentatoire, toute en finesse, mais où avec un chanp lexical réduit on peut dire beaucoup de choses.
A mon avis, cette esthétique trouve son prolongement moderne dans Vétiver Extraordinaire. Qu'en penses-tu ?
J'ai une grande affection pour Blenheim Bouquet aussi -- je l'ai découvert dans la salle d'un bain d'un hôtel à Beyrouth, et ce genre de circonstance grave une odeur dans la mémoire. C'est en effet un sillage concis, tonique, dandy au sens où il agit par soustraction... de l'esbroufe, de la fioriture, du désir de plaire autrement qu'à soi-même.
RépondreSupprimerThierry, je serais plus tenté de dire que cela ressemble aujourd'hui à ce que fait Jean Claude Ellena.
RépondreSupprimerPas de fioriture, pas de lourdeur, des matières simples et lisibles et en effet, une respiration. Vétiver extraordinaire me parait être une démarche plus parfumistique, plus intellectuelle et plus technique avec une volonté de transcender la matière.
Denyse, ne serait-ce pas cela la véritable élégance, savoir plaire et marquer sans le faire savoir ?
C'est mon parfum de prédilection, je pourrai lui être infidèle avec le untitled de la maison Martin Margiela qui a un quelque chose d'impalpable et de très chic qui me plaît aussi...Mais j'ai eu un véritable coup de foudre pour Bleinheim Bouquet il y a une dizaine d'années déjà et je suis une femme pourtant :D
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RépondreSupprimerC'est aussi le parfum de l'auteur de ce blog :
RépondreSupprimerpharmafalsehood@blogspot.com
Tout un symbole