Berlin, mi-Août, chaleur étouffante. Let's go for a walk and dance all night long. Il est 18h, le soleil est encore vif. Direction Ostbahnhof pour le club Yaambeach au bord de la Spree. Il n'y a pas foule mais les clubbers arrivent petit à petit. Aller, let's have a drink, caipirina à volonté pour tous !
J'enfile les lunettes de soleil car il tape encore et passe un peu de crème solaire aux notes de frangipanier et de tiaré. Nous ne sommes pas des anges, alors une amie nous prépare un petite recette pour nous faciliter la soirée... effluves interdites de chanvre nous arrivent au nez et nous bercent lentement. La musique, reggea, raga, ska imprègne l'atmosphère encore un peu froide. La fumée marque nos vêtements de sa puissante odeur boisée et fumée, un peu crin de cheval.
Caipirinia, fumette, la musique devient plus lounge à mesure que la nuit tombe, pour s'envoler vers des élans de dub et de techno. L'atmosphère se réchauffe, Berlin m'appelle, la chaleur monte, et mon excitation aussi. Je deviens moite, et des effluves de lessive dont l'odeur m'évoque le jasmin synthétique, la tubéreuse et la fleur d'oranger remontent de mon haut de survet adidas vintage vert kaki à trois bandes jaunes déniché en friperie. J'éloigne un peu les relents de bourgeon de cassis de mes skets confortables mais un peu craspouilles quand je les retire pour m'allonger un moment au bord du fleuve qui sent la vase. Elles me suivent en clubbing, je les adore !
La soirée file, j'ai la tête qui tourne un peu, caipirinia et cigarettes ne font plus très bon ménage. Je me dirige vers le chil out, une pièce humide où trainent quelques fauteuils qui sentent les vieilles voitures ou la facette humide du patchouli. J'aime cette ambiance, je m'en imprègne, je la vis intensément le temps de ce repos. Encore une petite fumette, et, avant de retourner sur le sable qui fait office de dancefloor en plein air, je passe par le lavabo pour me rafraichir. Tient ! La savonnette jaune sur son support, elle sent "le savon", un peu le citron, la lavande et une fougère à l'ancienne ! Cool ce souvenir d'enfance, mais bien sûr, ce lieu désaffecté en bordure de la Spree n'est pas récent. Je suis bien, détendu, je plane au son de la musique de Zoe et Paul Kalkbrenner qui nous transporte. Nous rêvons sur la trance ! Nous rentrerons très tard, la tête dans le pâté.
Le lendemain, quelques aspirines et de bons légumes frais nous requinquent. Je retrouve les réminiscences de cette soirée au Yaam quand je prends Jammin sur l'étagère de la salle de bain pour en mettre un peu. Que de souvenirs dans ce flacon aux couleurs de Bob Marley !
J'aime car comme d'habitude chez Réminiscence, Jammin est un parfum qui raconte une histoire, pour des vraies gens, et le parfum, c'est cela avant tout, et pas seulement les dorures et les paillettes d'un luxe censé faire rêver. A l'heure où le coté trash de John Galliano a cédé aux sirènes des fruifuits et des fleufleurs dans son dernier Parlez moi d'amour d'une débilité* qui devient franchement dérangeante, qu'il est bon de retrouver un peu de laisser-aller et de caractère sans compromis dans ce Jammin. Un vrai parfum underground, à porter dans un esprit Berlin Calling ou pour se mettre dans l'ambiance un peu décadente de l'exposition Jean Michel Basquiat au musée d'Art Moderne de Paris.
Une nouvelle vibration de Jammin, Jammin Vibration, plus solaire plus lumineuse, plus vacances, mais tout aussi intéressante est prévue pour février 2011.
*Débilité : état d'extrême faiblesse ou d'insuffisance de développement intellectuel.
Illustration : Jean Michel Basquiat, jusqu'au 20 Janvier 2011 au musée d'Art Moderne de Paris. Réminiscence.
J'enfile les lunettes de soleil car il tape encore et passe un peu de crème solaire aux notes de frangipanier et de tiaré. Nous ne sommes pas des anges, alors une amie nous prépare un petite recette pour nous faciliter la soirée... effluves interdites de chanvre nous arrivent au nez et nous bercent lentement. La musique, reggea, raga, ska imprègne l'atmosphère encore un peu froide. La fumée marque nos vêtements de sa puissante odeur boisée et fumée, un peu crin de cheval.
Caipirinia, fumette, la musique devient plus lounge à mesure que la nuit tombe, pour s'envoler vers des élans de dub et de techno. L'atmosphère se réchauffe, Berlin m'appelle, la chaleur monte, et mon excitation aussi. Je deviens moite, et des effluves de lessive dont l'odeur m'évoque le jasmin synthétique, la tubéreuse et la fleur d'oranger remontent de mon haut de survet adidas vintage vert kaki à trois bandes jaunes déniché en friperie. J'éloigne un peu les relents de bourgeon de cassis de mes skets confortables mais un peu craspouilles quand je les retire pour m'allonger un moment au bord du fleuve qui sent la vase. Elles me suivent en clubbing, je les adore !
La soirée file, j'ai la tête qui tourne un peu, caipirinia et cigarettes ne font plus très bon ménage. Je me dirige vers le chil out, une pièce humide où trainent quelques fauteuils qui sentent les vieilles voitures ou la facette humide du patchouli. J'aime cette ambiance, je m'en imprègne, je la vis intensément le temps de ce repos. Encore une petite fumette, et, avant de retourner sur le sable qui fait office de dancefloor en plein air, je passe par le lavabo pour me rafraichir. Tient ! La savonnette jaune sur son support, elle sent "le savon", un peu le citron, la lavande et une fougère à l'ancienne ! Cool ce souvenir d'enfance, mais bien sûr, ce lieu désaffecté en bordure de la Spree n'est pas récent. Je suis bien, détendu, je plane au son de la musique de Zoe et Paul Kalkbrenner qui nous transporte. Nous rêvons sur la trance ! Nous rentrerons très tard, la tête dans le pâté.
Le lendemain, quelques aspirines et de bons légumes frais nous requinquent. Je retrouve les réminiscences de cette soirée au Yaam quand je prends Jammin sur l'étagère de la salle de bain pour en mettre un peu. Que de souvenirs dans ce flacon aux couleurs de Bob Marley !
J'aime car comme d'habitude chez Réminiscence, Jammin est un parfum qui raconte une histoire, pour des vraies gens, et le parfum, c'est cela avant tout, et pas seulement les dorures et les paillettes d'un luxe censé faire rêver. A l'heure où le coté trash de John Galliano a cédé aux sirènes des fruifuits et des fleufleurs dans son dernier Parlez moi d'amour d'une débilité* qui devient franchement dérangeante, qu'il est bon de retrouver un peu de laisser-aller et de caractère sans compromis dans ce Jammin. Un vrai parfum underground, à porter dans un esprit Berlin Calling ou pour se mettre dans l'ambiance un peu décadente de l'exposition Jean Michel Basquiat au musée d'Art Moderne de Paris.
Une nouvelle vibration de Jammin, Jammin Vibration, plus solaire plus lumineuse, plus vacances, mais tout aussi intéressante est prévue pour février 2011.
*Débilité : état d'extrême faiblesse ou d'insuffisance de développement intellectuel.
Illustration : Jean Michel Basquiat, jusqu'au 20 Janvier 2011 au musée d'Art Moderne de Paris. Réminiscence.
Moi aussi je trouve que Jammin propose un vrai parti pris et surtout un parfum qui parle de vécu, un peu comme leur Patchouli finalement. J'ai hâte de sentir Jammin vibration, peut être un peu plus riche?
RépondreSupprimerEt sinon, même sentiment pour le nouveau Galliano, un désastre intellectuel et olfactif comme on ne veut plus en voir en parfumerie...
J'ai l'impression que tous les parfums Réminiscence racontent une vraie histoire, et c'est pour ça que j'aime en parler régulièrement.
RépondreSupprimerLe Galliano n'en raconte qu'une seule ... optimisation, économie d'échelle avec J'adore complice de la maison dans lequel on aurait versé un coulis de fraise acheté au Franprix du coin, et le plus bas de gamme en plus.Argent, money,gros sous d'un ridicule pitoyable... le styliste talentueux pourtant, devrait renifler un peu de ses origines trash avant de lancer un parfum ! Aller John, une petite ligne de Jammin pour retrouver ses esprits ?