dimanche 27 février 2011

L12.12 - Lacoste 2011 : un peu trop d'air pour ça ?

Jusqu'à présent, je ne voulais pas être trop critique, parce que je ne voyais pas ce que cela pouvait apporter. Mais, à quoi cela sert il d'être gentil dans 98% des articles quand vous vous voyez reprocher avec sourire et élégance de vous appeler Méchant Loup et d'être vraiment méchant, alors qu'à y regarder de plus près, cela ne constitue que 2% de vos articles et que les parfums ne sont que remis dans un contexte sans être ouvertement critiqués ? Il parait même que l'on recommande en hauts lieux à des parfumeurs de ne pas nous lire pour ne pas qu'ils se froissent !!! Manque de recul, susceptibilité mal placée ou excès d'orgueil pourtant très bien récompensé par les ventes, nature humaine ? Je ne saurais le dire mais voilà pourquoi parfois, j'ai vraiment envie, maintenant, de me lâcher sans retenue !

L12.12. Tout, flacons tout mignons, travail annoncé sur l'identité Lacoste, formes, couleurs et texture des flacons laissait augurer un univers sympathique, jeune et décontracté. L'enthousiasme des chefs de produits, très fiers de leur bébé sur cette vidéo, annonçait un beau travail sur les parfums. Je les imaginais alors bien dans leur temps et ayant bénéficié d'une attention sur la texture : un peu comme ce qu'a effectué Gap avec son parfum Close, à savoir une forme propre mais un sillage doux et aérien épris d'une certaine poésie florale, pure et décontractée. Le polo légendaire immanquablement lié à la lessive quand il est tout propre aurait été en parfaite cohérence avec cette fraîcheur moderne travaillée autour de nouveaux muscs "végétaux" qui n'ont pas vraiment vieilli depuis leur mise en valeur dans la Cologne Mugler, et repris ensuite dans Allure Homme Cologne Sport et bien d'autres, eux même agrémentés de notes florales fraîches travaillées dans un esprit masculin. Cela aurait apporté un peu de souffle nouveau, et la tubéreuse naturelle du Mexique annoncée dans le Blanc s'en serait bien accommodée me semble t-il ! Or, on la cherche encore dans cet environnement sportivo-criard faussement décontracté !

Ou est donc passé, "ze spirit of ze polo shirt" comme ils disent avec conviction ? Pourquoi n'a t il pas suivi dans les flacons ? En lieu et place, une vague idée de parfums frais à la Cool Water, Aqua di Gio, Happy de Clinique et Le Bateleur de D&G, comme le dit déjà Jeanne sur auparfum. Une même trame hyper calibrée et "efficace", un peu plus "verte" dans le Vert, un peu plus "bleue" dans le Bleu et très "orangée " dans le Blanc. Ces parfums "références" sont ici recopiées sans nuance et semblent même avoir été "boostées", comme si les chefs du projet avaient trop entendu et retenu : "je veux un truc qui sente le frais et qui tienne". Point de références olfactives à la raquettes, à la terre battue, aux baskets, au terrain ou à la balle de tennis, à la propreté et à la simplicité nette et pure du polo !

Rien ! Rien ne les distingue vraiment l'un de l'autre, et surtout, ils n'apportent rien de ce qui approcherait un tant soit peu l'univers riche et chargé d'histoire de la marque à travers son polo et sa maille légendaire. La marque avait amorcé un beau renouveau en prêt à porter et su repositionner l'image de son polo, mais là, même le crocodile ne peut rien y faire, la réflexion semble bâclée. Ont ils pris du recul ? Qu'apportent ces parfums de neuf ? Où s'est perdu l'esprit tant évoqué ? Quelle déception !

Vite, un peu d'air sur terre, et peut être aussi dans les têtes, non ? Et là, pour le coup, certaines remarques se justifieront ;-)

7 commentaires:

  1. Je suis ravie que vous partagiez mon avis, Méchant Loup (en même temps, le contraire m'aurait surprise ;) )
    et puis, oui, vous avez le droit de faire votre méchant de temps en temps !
    A bientôt,
    Jeanne

    RépondreSupprimer
  2. J'en parlais pas plus tard qu'hier sur auparfum ! Je sais que c'est dur d'écrire des trucs moins gentils des fois (on a tellement envie de parler de parfums qu'on aime ! C'est fou !!!), que d'un coup, faire un article méchant, on héiste ^^ (Azzaro Pour homme :p)

    Bon, quant à ces trucs là, j'ai pas testé, et je testerai pas !

    Par contre, je n'aime pas Challenge niveau odeur, mais je le trouve tellement cohérent et tellement bien fait !!! Il sent exactement l'odeur d'une boite de balles de tennis neuves !

    RépondreSupprimer
  3. Ta remarque est amusante car tu as raison, il y a tout de même ces notes de "tennis" dans les Lacoste, et même un peu dans le Blanc de cette collection. Pourtant, malgré cela, pour moi, les plus cohérents autour de cet "esprit" restent à ce jour : Style in Play (odeur d'un polo propre, de "vestiaire" lavé, et de boite de baskets), L'Original (papa propre bcbg qui joue au tennis), et même Land (qui jouait avec la terre battue).
    Ces 3 là n'apportent rien de plus... si ce n'est de refaire parler des autres, et là, c'est une belle opportunité.

    RépondreSupprimer
  4. J'irai voir, Vilain Lupus ! Car pour être honnête, je me suis très rarement attardé sur le stand Lacoste...

    (mon mot à écrire pour vérifier que je suis pas un monstre, c'est "fructis", coincidence ? je ne crois pas...)

    RépondreSupprimer
  5. Je suis parfaitement d'accord avec ton analyse des Lacoste... et des bloggeurs! Il est vraiment temps d'apporter de la fraîcheur dans les têtes oui... Je dirai même qu'il faut simplement la garder, et continuer à la répandre de billet en billet...

    RépondreSupprimer
  6. Procter reste procter. Les parfums ne sont pas dévelopés en fonction de l'univers et de lhistoire d'une marque mais arrivent dans le flacon parce qu'ils ont bien testé!!!
    Il vaut mieux, je crois parler des parfums qu'on aime et qui laisse un souvenir inoubliable!

    RépondreSupprimer
  7. Anonyme, Juliette, je suis bien d'accord qu'il est important de parler essentiellement de ce que l'on aime et qui nous émeut, mais parfois, ça fait aussi du bien d'être un peu incisif. Là, j'ai le sentiment que quelques chose aurait pu se passer, comme c'était le cas avec Style in Play, que je trouve très cohérent avec la marque, et c'est bien cela qui me déçoit.

    RépondreSupprimer