Une fois n'est pas coutume, pourquoi ne pas faire un petit tour de parfums autour desquels je tourne en ce moment, par ce temps froid neigeux, pluvieux, venteux. Sept péchés à me mettre sous la langue, ou plutôt sur la peau pour se réchauffer et me sentir bien. Il s'agit là des parfums que je porte au quotidien, pas de manière occasionnelle ou quand je voyage, comme c'est le cas pour L'Esprit du Tigre, que je ne porte qu'en Allemagne.
Baudelaire de Byredo : cela fait maintenant deux ans qu'il revient régulièrement dans ma palette olfactive, hiver comme été. J'aime ses notes un peu brutales, très sèches, mais qui sont illuminées par une jacinthe verte et fruitée qui le traverse et adoucies de bois chauds et doux à la fois. Il m'évoque à la fois un paysage aride et la chaleur d'un intérieur cossu, douillet, confortable, et je le trouve un peu "coquinou". Normal qu'il me plaise alors !
Les Jeux sont faits de Jovoy : nouvellement arrivé et de suite adopté pour cet hiver. Ses notes à la fois confites, liquoreuses et fumées en font un allié très agréable par temps froid. Tout aussi sec que Baudelaire par ses notes de bois et de tabac, un peu brutal, il le revendique. Il charme cependant par sa douceur légèrement sucrée et la subtilité de son évolution sur peau, due à une note que j'affectionne tout particulièrement : le fir balsam qui a la propriété d'irradier sur peau. Les Jeux sont Faits est mat et satiné, comme un beau chesterfield polis.
L'Eau d'Hiver de Frédéric Malle : évoqué l'an dernier par cet article, il m'accompagne toujours en 2013, comme un référent. Ce qui me plait particulièrement : sa douceur, sa présence discrète, et surtout, le lien olfactif qu'il me fait faire avec le mimosa, qui fleurit en Janvier. Son nom devient une évidence.
L'Eau d'Ambre Extrême de l'Artisan Parfumeur : évoqué également l'an dernier ici, sa douceur ambrée de labdanum, de vanille, de géranium de cuir est aujourd'hui dans la tendance, car reprise par Lubin dans son dernier Akkad, parfaitement dans la lignée. Les notes douces, solaires, ambrées et gourmandes sont aussi à l'honneur chez Dior avec l'Eau Secrète d'Hypnotic Poison et chez Frédéric Malle, dans le très prochain Dries Van Noten par Frédéric Malle, qui arrive dans deux semaines.
Ambre Narguilé d'Hermes : toujours aussi attachant ce parfum, surtout avec un pull en cachemire. J'adore quand le rhum, l'ambre, la cannelle se mélangent sur ma peau pour former un halo de douceur très légèrement sucrée qui me rappelle à la fois les spéculos et le fond d'un verre de vieux rhum. Vous remarquerez que les 3 derniers cités sont des "Ellena". Seraient ils plus attachants et pourquoi ?
Cuir de Russie de Chanel : quelle petite merveille que ce parfum ! Toujours aussi intéressant par ce contraste entre les notes solaires et jasminées, et celles, chaudes et fumées du bouleau, du cuir et de notes plus ambrées voire animales. Ce Cuir de Russie est d'une souplesse incroyable, digne des cuirs d'agneau plongé les plus fins.
Mandarine de l'Artisan : c'est mon tout dernier achat, car vu le prix auquel il était soldé, se priver de ce petit coup de fouet bienvenu les week end pour se redonner la pêche et retrouver le sourire aurait été dommage. Pas très tenace, mais après la douche, c'est un vrai bonheur. Un parfum "happy" qui ne se porte pas comme un parfum pour la journée mais comme une bonne cologne fraîche, pour un "shoot". Il est reconnu que le orange dynamise, et c'est le cas de cette Mandarine, dont l'étiquette joue avec ce code couleur.
Illustrations : Byredo, Jovoy, Frédéric Malle, L'Artisan Parfumeur, Hermès, Chanel.
Mon peche olfactif cet hiver, tout comme ce fut le cas cet automne, Tubereuse Criminelle de Serge Lutens, je ne me peux plus m'en passer.
RépondreSupprimerJe l'aime encore plus depuis qu'il a ete reformule, plus doux et feminin que la formule d'origine.
En rotation egalement, Feminite du Bois et Sa Majeste la Rose ;-))
Emma