Comment, après tant d'années, revisiter un mythe sans le dénaturer, en lui ajoutant ce petit "je ne sais quoi" de modernité et d'élégance contemporaine ?
Revisiter N°5 serait un peu voir la vie comme si la technologie de la lumière avait changé en presque 95 ans, alors que les petites ampoules faiblardes ont été remplacées par des LED, dont la portée et la percée, plus froide mais plus vive, fait évoluer notre paysage urbain.
Nous nous retrouvons alors sur un plateau TV, le rideau est baissé, tel un voile, il se lève doucement pour révéler un nouveau talent. Dans la percée froide des néons, une voix cristalline s'élève et enchante le public. Pure, noble, élégante, elle captive. N°5 Eau Première me fait le même effet. Après le voile poudré des premières notes qui fait assez bien écho à l'original, c'est un coeur plus lumineux qui s'ouvre. Le parfum crépite, pétille et vibre dans un esprit très contemporain, qui porte la trame du N°5 dans le XXIe siècle. Ce sillage lumineux est sans doute dû au travail qui a consister à
retirer un peu de la facette ambrée et "animale" du N°5 pour le rendre
plus "clean". Les aldéhydes ne sont plus les mêmes non plus, ce sont ceux d'aujourd'hui, plus fruités, plus souples aussi.
Je me rappelle l'avoir découvert pour la première fois dans les rues de New York, où son sillage était déjà répandu, alors qu'il venait juste d'arriver : il attirait immanquablement par le rappel d'un grand parfum connu, sans toutefois que l'on se dise "c'est N°5". Il en avait pourtant la même envergure et une signature unique et identifiable. L'exercice est donc parfaitement réussi et maitrisé, même si N°5 Eau Première joue avec la peau d'une manière plus détendue, peut être un peu moins contenue que la perfection du N°5.
Je me rappelle l'avoir découvert pour la première fois dans les rues de New York, où son sillage était déjà répandu, alors qu'il venait juste d'arriver : il attirait immanquablement par le rappel d'un grand parfum connu, sans toutefois que l'on se dise "c'est N°5". Il en avait pourtant la même envergure et une signature unique et identifiable. L'exercice est donc parfaitement réussi et maitrisé, même si N°5 Eau Première joue avec la peau d'une manière plus détendue, peut être un peu moins contenue que la perfection du N°5.
La voix traverse le studio, avec une élégance singulière et évidente. Le public est conquis, N°5 Eau Première cultive la même élégance simple et décontractée telle une vraie valeur maison perpétuée dans le temps.
Illustration: Emji, Nouvelle Star 2015, Chanel.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire