lundi 29 juin 2020

Nivea et Nivea Sun - Nivea 2015 et 2019 : la crème des vacances.

Si comme moi vous aimez la gamme des crèmes Nivea, vous aurez sans doute un grand plaisir à découvrir et à porter les parfums déclinés de ces crèmes. 

Nivea Eau de Toilette reprend fidèlement l'accord clé de la crème éponyme, sans le dénaturer, et c'est ce qui surprend. L'accord frais de lavande, de chèvrefeuille, d'aldéhydes et de muscs propres se retrouve fidèlement, avec une évolution vers un fond qui se situerait entre le mimosa et un cuir doux. Léger, malheureusement trop fugace, on aime pour sa douceur calme. Un peu comme 1957 de Chanel, en moins sophistiqué, cette jolie petite eau de toilette relaxe et fait du bien. 


Nivea Sun, lui, évoque aussi très fidèlement les gammes solaires, une pointe de coco et d'accords salés s'ajoutent pour évoquer le sable et la peau,  on voyage systématiquement loin de chez soi, à moins d'être chanceux et de pouvoir côtoyer facilement une plage. Tout aussi fugace que l'eau de toilette, le fond de Nivea Sun se fait lui aussi légèrement cuiré, et il me rappelle assez Bvlgari Black. Vivement les vacances en tout cas !

Malheureusement, ces parfums ne sont pas distribués en France, et c'est bien dommage vu leur prix raisonnable et les must-have qu'ils sont ! 

Illustrations : Nivea et internet.  

samedi 13 juin 2020

Narciso Ambrée - Narciso Rodrigez 2020 : ambre solaire 2.0.

La signature des parfums Narciso Rodriguez tourne beaucoup autour de la fleur d'oranger. On la retrouve dans For Her, Essence, et le dernier Narciso. Ce qui est intéressant, c'est qu'à chaque fois, c'est une facette différente qui est mis en valeur, avec des notes florales dans For Her, des notes propres et aromatiques dans Essence et gourmandes dans Narciso.


Pour sa dernière déclinaison ambrée, la marque est allé chercher l'inspiration dans les vacances, et fait pivoter la fleur d'oranger sur un axe aux notes d'ambre solaire qui donne littéralement envie de s'évader, ce dont nous avons cruellement besoin en ce moment.


Frangipanier solaire et gourmand, fleur d'oranger crémeuse, jasmin lumineux, notes d'abricot frais et de thym se conjuguent aux pluriel pour s'harmoniser et se calmer sur un accord "ambre gris". Cet accord, que l'on peut trouver un peu particulier au départ restitue assez fidèlement le vrai ambre gris qui est devenu très rare de nos jours et permet au parfum de se poser sur peau en faisant ressortir les facettes aqueuses et animales qui succèdent à l'envolée de fleurs blanches. L'ensemble me fait penser à un ambre solaire 2.0 bercé de sable et d'embruns, et peut se voir comme une version décontractée d'un 24 Faubourg en vacances.

Soulignons aussi le flacon d'une belle couleur abricot douce et très en harmonie avec le parfum. 

Illustrations : plage du pays basque et Narciso Rordiguez 

vendredi 5 juin 2020

1957 - Chanel 2019 : bulle à facettes.

Même si je reste relativement optimiste et que des lancements récents me plaisent malgré tout, avec même parfois des surprises là où je ne les attendais pas du tout, rares restent les vrais coups de coeur, ces parfums qui dès le début, au premier nez, vous émerveillent, vous enchantent, vous impressionnent et qui confirment cette impression au porté. 

1957 est de ces derniers, et c'est LE gros coup de coeur de l'an dernier. Ce parfum, dont le nom vient de la date d'ouverture de la première boutique de la marque à New York, observe la clientèle de cette ville et plus généralement américaine en allant la titiller sur le terrain des muscs propres. En portant 1957, je pense à des parfums comme Happy de Clinique, ou Essence de Narciso Rodriguez, mais là où il excelle et se distingue nettement de ces derniers, c'est dans sa signature, et sur le travail et la mise en valeur des facettes par la qualité de composition et des matières premières. 1957 fait l'effet d'une bulle à facettes, dans laquelle les matières apparaissent et se reflètent en fonction du temps, de la température et de la peau. On y sent les aldéhydes, très Chanel, le jasmin et la rose, matières fétiches de la maison, mais aussi l'iris, légèrement poudré, la fleur d'oranger, discrète mais présente, et la lavande, d'une qualité qui doit être réservée à la grande maison. La bulle de muscs est constituée d'un cocktail de différents muscs blancs, tous sélectionnés avec un soin particulier en fonction de leurs facettes afin de magnifier les matières. Le parfum se colore, passant du blanc opaque des muscs  propres, à la lumière criante des aldéhydes, du gris irisé de l'iris au vert foncé du galbanum en frisant  le rose pâle de la rose et du jasmin, et en faisant un crochet vers le jaune paille aux notes de miel et de foin coupé de la lavande et du néroli. 

Pour moi, c'est du grand art, car c'est à la foi technique et esthétique. Sur peau, c'est sublime et le sillage suit, sans envahir. Bref, 1957 est une réussite, et confirme l'excellence de la gamme des exclusifs ! 

Illustrations : Cloud Gate Chicago et Chanel.