Vingt ans déjà, que le mur de Berlin est tombé ! Cela me ramène en arrière. Alors que je n'étais qu'un jeune ado, j'ai entrepris avec ma classe un voyage en Allemagne, à Berlin, avant l'ouverture du mur. Pendant ce séjour, nous avons eu l'occasion de passer "de l'autre coté", pour y visiter un musée, mais également pour voir et constater "comment c'était à l'est". Pour passer la frontière, le mur, qui séparait les deux parties de Berlin, un sas, deux portes, vous au milieu, seul, scruté de la tête au pied, surveillé par des caméras. Passer la seconde porte, vous y arrivez ... de l'autre coté.
Et là, c'est comme si le temps s'était arrêté un jour d'Août 1961. Point d'égéries, point de couleurs chatoyantes autres que celles des Trabis, ces petites voitures 2 portes rouges, orange, vertes et bleu ciel des années 1960, point de panneaux publicitaires, point de Joop ou autres joyeusetés parfumées. Seuls des bâtiments un peu froids, de larges avenues, une histoire figée, des voitures, des gens qui nous dévisagent, nous les Wessies, des taxis qui s'énervent de nous voir traverser au rouge "en bon français", quelques revues techniques dans les vitrines des librairies et peu de journaux. Ici, pour traverser, c'est le petit bonhomme au chapeau qui vous guide. Savez vous qu'il deviendra symbole car il sera quasiment le seul signe distinctif de Berlin est qui survivra à l'ouverture ?
Ce qui me frappe pourtant, c'est l'odeur de ce coté. Ce n'est pas la même qu'à l'ouest. Elle marque immédiatement la frontière entre les deux blocs, comme une différence qui se détache et s'affirme. Elle est acide, âcre, entre le souffre, l'alcool, le charbon de bois, l'essence et la fumée. Elle est omniprésente, dans les rues, les musées visités, les restaurants où nous déjeunons. Cette odeur serait due à la lignite, un charbon de bois utilisé pour chauffer les immeubles, qui, conjuguée au carburant des Trabis et Wartburg pétaradantes, signe le paysage, à tel point que je m'en souviens encore. Ici le Coca n'a pas le même goût non plus, il rappelle vaguement le caramel et la chicorée. Le jambon fumé rappelle quelque peu l'odeur de dehors, et le fromage à le goût un peu rance du beurre. C'était comme ça, c'est du vécu. Pourtant, c'était très calme, comparé à l'ouest, peut être trop ?
Le 09 Novembre 1989, il y a vingt ans, le mur tombait. Dans un élan d'euphorie s'installent égéries, publicités, Joop, Coca Cola et burgers en tous genres. Bienvenue paysage coloré, illuminé, bienvenues grosses voitures et autres immeubles ultramodernes, bienvenues insécurité de l'emploi, petits boulots, individualisme et esprit d'entreprise. Bienvenue aussi environnement, protection de la nature, et reconsidération de l'espace urbain.
Dans ce paysage tout nouveau, on se souviendra de l'arrivée sur le marché du premier parfum exploitant le filon "à l'est du nouveau" : Maroussia de Slava Zaitsev, un bouquet de fleurs blanches, de muscs et de vanille, suave et doux qui rappelle les velours rouges épais de la Russie qui renaît. Un parfum pas trop mal au succès immédiat et immanquablement lié à cette ouverture sur l'ouest. Un beau coup marketing, et un parfum qui est toujours là, vingt ans après, sans doute parce qu'il le valait bien.
La liberté tant voulue se paye, mais paye aussi avec le temps. Maintenant Berlin est une ville moderne et dynamique, dans laquelle j'aimerai retourner prochainement, ne serait ce que pour voir ce qu'est devenu "l'autre coté", que je n'ai revu que 3 ans après l'ouverture, et qui était déjà en pleine reconstruction. Sans doute plus de lignite aujourd'hui, plus de Trabis, plus de pollution, des gens habillés comme nous, qui mangent ce que mangeaient déjà les Wessies. Tout simplement une continuité avec le coté où nous étions, une continuité devenue verte, écologique, architecturée, créative et en plein mouvement car oui, en ce jour de Novembre 1989, à l'est, il y a bien eu du nouveau !
Et là, c'est comme si le temps s'était arrêté un jour d'Août 1961. Point d'égéries, point de couleurs chatoyantes autres que celles des Trabis, ces petites voitures 2 portes rouges, orange, vertes et bleu ciel des années 1960, point de panneaux publicitaires, point de Joop ou autres joyeusetés parfumées. Seuls des bâtiments un peu froids, de larges avenues, une histoire figée, des voitures, des gens qui nous dévisagent, nous les Wessies, des taxis qui s'énervent de nous voir traverser au rouge "en bon français", quelques revues techniques dans les vitrines des librairies et peu de journaux. Ici, pour traverser, c'est le petit bonhomme au chapeau qui vous guide. Savez vous qu'il deviendra symbole car il sera quasiment le seul signe distinctif de Berlin est qui survivra à l'ouverture ?
Ce qui me frappe pourtant, c'est l'odeur de ce coté. Ce n'est pas la même qu'à l'ouest. Elle marque immédiatement la frontière entre les deux blocs, comme une différence qui se détache et s'affirme. Elle est acide, âcre, entre le souffre, l'alcool, le charbon de bois, l'essence et la fumée. Elle est omniprésente, dans les rues, les musées visités, les restaurants où nous déjeunons. Cette odeur serait due à la lignite, un charbon de bois utilisé pour chauffer les immeubles, qui, conjuguée au carburant des Trabis et Wartburg pétaradantes, signe le paysage, à tel point que je m'en souviens encore. Ici le Coca n'a pas le même goût non plus, il rappelle vaguement le caramel et la chicorée. Le jambon fumé rappelle quelque peu l'odeur de dehors, et le fromage à le goût un peu rance du beurre. C'était comme ça, c'est du vécu. Pourtant, c'était très calme, comparé à l'ouest, peut être trop ?
Le 09 Novembre 1989, il y a vingt ans, le mur tombait. Dans un élan d'euphorie s'installent égéries, publicités, Joop, Coca Cola et burgers en tous genres. Bienvenue paysage coloré, illuminé, bienvenues grosses voitures et autres immeubles ultramodernes, bienvenues insécurité de l'emploi, petits boulots, individualisme et esprit d'entreprise. Bienvenue aussi environnement, protection de la nature, et reconsidération de l'espace urbain.
Dans ce paysage tout nouveau, on se souviendra de l'arrivée sur le marché du premier parfum exploitant le filon "à l'est du nouveau" : Maroussia de Slava Zaitsev, un bouquet de fleurs blanches, de muscs et de vanille, suave et doux qui rappelle les velours rouges épais de la Russie qui renaît. Un parfum pas trop mal au succès immédiat et immanquablement lié à cette ouverture sur l'ouest. Un beau coup marketing, et un parfum qui est toujours là, vingt ans après, sans doute parce qu'il le valait bien.
La liberté tant voulue se paye, mais paye aussi avec le temps. Maintenant Berlin est une ville moderne et dynamique, dans laquelle j'aimerai retourner prochainement, ne serait ce que pour voir ce qu'est devenu "l'autre coté", que je n'ai revu que 3 ans après l'ouverture, et qui était déjà en pleine reconstruction. Sans doute plus de lignite aujourd'hui, plus de Trabis, plus de pollution, des gens habillés comme nous, qui mangent ce que mangeaient déjà les Wessies. Tout simplement une continuité avec le coté où nous étions, une continuité devenue verte, écologique, architecturée, créative et en plein mouvement car oui, en ce jour de Novembre 1989, à l'est, il y a bien eu du nouveau !
Bon,moi, j'étais déjà adulte, et je n'ai toujours pas essayé "Maroussia",alors que j'apprécie "Vanderbilt" qui,lui aussi,est vendu en grandes surfaces... vite, je vais combler cette lacune !!!
RépondreSupprimerMaroussia n'est pas un chef d'oeuvre, mais il est plutôt bien fait, surtout comparé à beaucoup de parfums bien plus chers. Comme il est lié à toute cette période, ce sont des souvenirs qui y sont attachés, dont cette ouverture du mur.
RépondreSupprimerLe Berlin que j'aurais aime connaitre c'est celui de juste avant la prise de pouvoir par les nazis, lorsque Berlin etait une ville cosmopolite qui rivalisait avec les plus grandes capitales europeennes. Aujourd'hui, 20 ans apres la chute du mur, Berlin est une grande ville dynamique, mais c'est pas New York ni Londres ou Paris.
RépondreSupprimerUella, moi aussi j'aurai aimé connaitre ce Berlin qui me semble t il a laissé aussi une certaine empreinte à New York. Aujourd'hui pourtant, tout en gardant cette identité en secret, Berlin semble s'être tourné vers l'avenir, en regardant devant, demain, comme pour renaitre, sans oublier.
RépondreSupprimerpour être beaucoup allée à berlin dernièrement, en 95, comme vous avec l'école, puis e 2001, une amie à mii y avivait puis trois fois depuis 2007, c'est deve,u une ville très agréable. moderne mais avec des rues larges, pleines de parcs, très agréable l'été. une ville où tout le coeur artistique bouge, qu'il s'agisse d'expos de peinture ou de musique. La vie nocturne y est très dynamique. Les gens sont très ouverts d'esprit et très accueillants. Et la démarcation est/ouest, si frappante peu de temps après la chute du mr tend à s'effacer, du moins l'est est vraiment redevenu attractif en termes d'évènements, de vie....L'hiver y est plus dur car il fait, très froid et qu'il fait nuit à 16h mais l'été est un vrai bonheur.
RépondreSupprimerpour être beaucoup allée à berlin dernièrement, en 95, comme vous avec l'école, puis e 2001, une amie à mii y avivait puis trois fois depuis 2007, c'est deve,u une ville très agréable. moderne mais avec des rues larges, pleines de parcs, très agréable l'été. une ville où tout le coeur artistique bouge, qu'il s'agisse d'expos de peinture ou de musique. La vie nocturne y est très dynamique. Les gens sont très ouverts d'esprit et très accueillants. Et la démarcation est/ouest, si frappante peu de temps après la chute du mr tend à s'effacer, du moins l'est est vraiment redevenu attractif en termes d'évènements, de vie....L'hiver y est plus dur car il fait, très froid et qu'il fait nuit à 16h mais l'été est un vrai bonheur.
RépondreSupprimeroups les fautes de frappe, pardon, une maie à moi y habitait je voulais dire...
RépondreSupprimersinon c'est sûr que oui moi aussi j'aurais aimé connaître le berlin de l'avant guerre, celui ou cela bougeait énormément, mais je trouve que cette ville s'en sort vraiment bien aujourd'hui, et que d'un point de vue artistique, en tout cas, elle est en train de redevenir un centre névralgique.
Sophie, c'est exactement l'impression que j'ai. Berlin renait, plus créative que jamais mais surtout avec une modernité et une conscience avant gardiste. Je crois que je vais y retourner très, très vite, mais pour le coup, en plein hivers bien froid. C'est aussi ça l'Allemagne !
RépondreSupprimeroui c'est pr ça, attendez le printemps, c'est tellemnt agréable de profiter des parcs de la ville, il y a en outre beaucoup de petits pars sympa qui se sont créés au bord de la Spree, donc très sympa!en plus en allemagne à partir d emai il fait généralement très beau!
RépondreSupprimer