Premières heures de l'année, premières heures du jour, premières heures de la vie, où l'oeil encore fébrile ose à peine s'ouvrir pour s'émerveiller du jour au crépuscule ! Premières heures de la parfumerie également, ou quand les notes légères et innocentes de fleur d'oranger et d'iris des premières Colognes donneront naissance à toute une histoire, qui foisonnera et s'enrichira.
L'Heure Promise est celle qui ouvre en douceur sur les notes des prémices le cortège des 12 autres de cette collection. Le néroli et l'iris s'embrassent dans une osmose naturelle qui les lie par une note commune comme pour en dévoiler leur richesse et leur qualité respective. Le néroli aime l'iris et le couvre d'une douceur juvénile, et ce n'est pas sans rappeler l'enfance. A peine une pincée de violette vient elle enrichir cette harmonie, et sans doute un peu de mimosa, qu'une note baumée, innocente et discrète (vanille, tolu, myrrhe?) vient terminer la composition, sans violence. Puis, il me semble qu'une pointe d'ambrette vient affiner le trait d'une évolution assez monolithique qui s'applique à faire parler au mieux toutes les facettes du couple iris-néroli. Cette heure est pour le moment la plus douce, mais elle se prolonge tout de même assez longtemps en toute en délicatesse sur peau. Est ce pour cette raison que l'Heure Promise est celle de la collection que le faubourg Saint Honoré semble préférer?
Cette collection est construite comme si les heures de la journée défilaient comme la vie, de l'enfance à la maturité. Une première heure qui s'ouvre sur des notes fraîches et légères de tête, pour dévoiler ensuite une collection qui explorera des accords centrés sur des notes de coeur, pour se conclure sur des accords chauds et profonds autour des notes de fond de l'histoire du parfum. Pour le moment, seules quatre de ces heures sont dévoilées en Europe, cinq aux Etats unis, mais l'on perçoit déjà la promesse des premières heures briller à la sixième et s'assombrir de mystère à la douzième, pour ensuite renaître dans le feu brûlant tel un phénix à la treizième, à travers la fumée "per fumare". C'est donc pour cela que la treizième heure n'existe pas ? Le plus beau travail de Mathilde Laurent est d'avoir réussi à créé un fil conducteur sur toutes ces heures : un accord commun, qui agirait un peu à la manière d'une guerlinade, bien que très différent, et que je nommerai bien "le fil des heures", car il ouvre la première et se retrouve dans la treizième, en filigrane, comme pour couvrir tout le cadran de l'horloge.
Vous avez dit per fumare ? Oui c'est exact, il s'agit bien là de parfums, et de grand art. Une construction notes de têtes, notes de coeur et notes de fond très perceptible, une évolution de haute tenue et une qualité sans faille, un sillage présent et signé, ces heures sont merveilleuses. Enfin ! L'année 2009 se termine en ouvrant cette porte, l'Heure Promise m'a fait un voeu, une promesse : être un prélude à la surprise qui nous emporte au diapason du grand art de la parfumerie, qui hélas se préserve d'être accessible !
Merci Mathilde Laurent et encore bonne année 2010 ! Et vous, quelle sera vote heure ?
Photo : Laurent Séroussi.
L'Heure Promise est celle qui ouvre en douceur sur les notes des prémices le cortège des 12 autres de cette collection. Le néroli et l'iris s'embrassent dans une osmose naturelle qui les lie par une note commune comme pour en dévoiler leur richesse et leur qualité respective. Le néroli aime l'iris et le couvre d'une douceur juvénile, et ce n'est pas sans rappeler l'enfance. A peine une pincée de violette vient elle enrichir cette harmonie, et sans doute un peu de mimosa, qu'une note baumée, innocente et discrète (vanille, tolu, myrrhe?) vient terminer la composition, sans violence. Puis, il me semble qu'une pointe d'ambrette vient affiner le trait d'une évolution assez monolithique qui s'applique à faire parler au mieux toutes les facettes du couple iris-néroli. Cette heure est pour le moment la plus douce, mais elle se prolonge tout de même assez longtemps en toute en délicatesse sur peau. Est ce pour cette raison que l'Heure Promise est celle de la collection que le faubourg Saint Honoré semble préférer?
Cette collection est construite comme si les heures de la journée défilaient comme la vie, de l'enfance à la maturité. Une première heure qui s'ouvre sur des notes fraîches et légères de tête, pour dévoiler ensuite une collection qui explorera des accords centrés sur des notes de coeur, pour se conclure sur des accords chauds et profonds autour des notes de fond de l'histoire du parfum. Pour le moment, seules quatre de ces heures sont dévoilées en Europe, cinq aux Etats unis, mais l'on perçoit déjà la promesse des premières heures briller à la sixième et s'assombrir de mystère à la douzième, pour ensuite renaître dans le feu brûlant tel un phénix à la treizième, à travers la fumée "per fumare". C'est donc pour cela que la treizième heure n'existe pas ? Le plus beau travail de Mathilde Laurent est d'avoir réussi à créé un fil conducteur sur toutes ces heures : un accord commun, qui agirait un peu à la manière d'une guerlinade, bien que très différent, et que je nommerai bien "le fil des heures", car il ouvre la première et se retrouve dans la treizième, en filigrane, comme pour couvrir tout le cadran de l'horloge.
Vous avez dit per fumare ? Oui c'est exact, il s'agit bien là de parfums, et de grand art. Une construction notes de têtes, notes de coeur et notes de fond très perceptible, une évolution de haute tenue et une qualité sans faille, un sillage présent et signé, ces heures sont merveilleuses. Enfin ! L'année 2009 se termine en ouvrant cette porte, l'Heure Promise m'a fait un voeu, une promesse : être un prélude à la surprise qui nous emporte au diapason du grand art de la parfumerie, qui hélas se préserve d'être accessible !
Merci Mathilde Laurent et encore bonne année 2010 ! Et vous, quelle sera vote heure ?
Photo : Laurent Séroussi.
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