Après l'Eau de Thé Bleu,
continuons dans le bleu puisque la mer, le ciel s'offrent à nous en ce
moment dans de belles nuances autour de cette couleur, pour notre plus
grand bonheur.
Cette année, pour la déclinaison de l'Eau de Cartier qui semble être devenue une habitude, après un Zeste de Soleil
particulièrement vif et pétillant, Mathilde Laurent a choisi de
travailler autour du vétiver. Le registre est différent, le rendu aussi.
Travaillant toujours par aplat à partir de la formule originelle de l'Eau de Cartier,
c'est ici un aspect plus sombre, plus chaud et plus dense qui est
exploité. On reconnait dès l'envolée les notes habituelles de l'Eau,
mais c'est au fur et à mesure que se dévoile la richesse d'un vétiver
voulu "bleu". Pas forcément évidente cette idée d'associer le bleu au
vétiver, pourtant, c'est bien à un tableau de Yves Klein que ce parfum
me fait penser : densité d'un bleu profond et unique, d'un aspect
poudreux. Ce vétiver présente également des facettes orientales, car il
est traité ici avec des notes amandées et vanillées qui, pour moi, font
un peu écho au travail sur Vétiver Oriental de Lutens, et, dans la maison Cartier, à feu Le Baiser du Dragon.
L'impression
sur touche est un parfum diffus, qui ne tient pas beaucoup. C'est
impression est trompeuse, car sur peau, la richesse du vétiver, soutenue
par les notes chaudes est présente toute la journée, jouant de la
fraîcheur des notes classiques de l'Eau et des facettes
poudreuses et orientales de ce vétiver bleu. Il ne fait qu'onduler dans
le sillage de celle ou celui qui le porte. La patte Mathilde Laurent est
bien là, car on y retrouve un peu de ces notes irisées-boisées que l'on
voit dans ces créations récentes comme Déclaration d'un Soir par exemple.
Encore une fois, L'Eau de Cartier Vétiver Bleu réussit à innover et à proposer quelque chose d'original et de jamais vraiment senti autour d'un thème connu.
Illustrations : hommage à Tennessee Williams par Yves Klein, Cartier.
Bonjour Thierry
RépondreSupprimer"Mathilde Laurent a travaillé par aplat"
Voici une expression qui me titille- et pas pour la première fois.
Cette expression est utilisée par Jean-Claude Ellena, dans son roman "La Note verte" où son personnage travaille de cette manière.
Cette expression est aussi utilisée par Denyse dans son article sur Iris Nazarena.
Est-ce une manière d'avoir de la lisibilité entre des notes simples, plutôt qu'un "jifoutou?"
Ou bien cela désigne-t-il autre chose?
C'est une question certes technique, mais que je trouve vraiment intéressante.
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peace
ghost7sam