Ce que j'aime beaucoup lorsque je découvre un parfum, c'est que celui-ci fasse de belles connexions dans mon cerveau et qu'il me renvoie à d'autres parfums, sans vraiment ressembler précisément un nom connu en particulier. Etrangement, ce sont souvent les parfums contenant beaucoup de patchouli qui provoquent cela, sans doute parce que cette matière sait se glisser partout, sous toutes ses formes de la plus légère à la plus dense et dans toutes les familles olfactives.
Ici, Bvlgari propose un patchouli que je qualifierais de néo baroque, ce qui semble être le fil conducteur de la gamme Splendida. Imprégné de grands classiques comme Miss Dior dont il reprend non seulement la trame chyprée mais aussi une envolée fruitée très "banane chimique" en moins vert et beaucoup moins boisée, il s'aventure sur les notes de pêche, de prune et d'iris que l'on retrouve dans la sensualité d'un Femme. Moins épicé que ce dernier, avec notamment le cumin en moins, il ose flirter avec le chypre électrique teinté de muscs blancs ronds et doux d'un Rush. De fait, il se trouve loin des solinotes comme celui de Réminiscence, et joue une partition entre Visa, Angel, et Rumba, avec un coté tout aussi gourmand et chaud grâce entre autre à la vanille et à des notes ambrées, en moins percutant que ces derniers et avec plus en douceur lorsqu'il se pose sur peau.
J'aime aussi son coté androgyne, comme la tubéreuse de l'an dernier, et ce départ un peu bubble gum, même si je sais qu'il déplaira à certains ne me dérange pas tant il est équilibré par le reste, et semble parfaitement en phase avec le propos néo-baroque et rococo du parfum !
Une bien jolie tentation que ce patchouli tutto italiano !
Illustrations : photowall.fr et parfums Bvlgari.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire