Le Land Art consiste à créer des oeuvres éphémères dans la nature : dans les bois, sur une plage, autour d'une rivière ou sur une ile. L'élément terre est indispensable au cercle de la vie, et c'est parfois en voiture que l'on s'aventure à le découvrir. Lier la terre, le parfum et l'automobile n'est pas forcement évident, et ce n'est pas la première fois que je parle de la marque Mercedes Benz en parfums, car elle maitrise la chose plutôt bien. Ce que j'aime beaucoup dans leurs lancements, c'est la cohérence du concept, des couleurs, la forme des flacons, notamment leur prise en main et leur vaporisation, et cette capacité à trouver une certaine originalité, une créativité, l'utilisation de notes nouvelles avec des créations variées à des prix défiant toute concurrence.
Pour Land, j'étais très intrigué par la présence de coque de cacao et d'iris, ce qui laissait supposer une belle superposition. Pour être honnête, les premières notes et la signature du parfum sont assez classiques, car c'est une vraie fougère, famille qui plait bien aux hommes et avec laquelle une marque prend peu de risque. On y retrouve donc un peu de géranium, de lavande, de notes un peu "savons à barbe" et des aromates. Là où ca devient intéressant, c'est quand la trame iris-cacao se perçoit, à coté d'un accord légèrement abricoté, donnant à cette fougère des accents de La Vie est Belle Absolu iris ou de Dior Homme. Anne Flippo a superposé les deux accords, en ajoutant un peu de poivre pour le montant et le caractère. Le fond, lui, fait assez méditerranéen, presque solaire, rappelant un peu Sculpture de Nikkos, et on sent la richesse de la fève tonka, des muscs doux, d'un patchouli clair et de bois blancs. C'est assez addictif, avec une envie d'y revenir par instinct.
Illustration : Mercedes Benz Parfums, Land Art de Jon Foreman vue de haut.
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