samedi 24 septembre 2011

Diane - Diane von Furstenberg 2011 : le chic, c'est chic !

Après un petit tour d'horizon habituel chez Sephora, je découvrais successivement les parfums suivants : Aqua di Gioia Essenza (le même en "+"), La Tempérance 14 (assez bien équilibré mais un peu Lacoste Love of Pink quand même), Le Fou 21 (dont le fond a du s'entrechoquer avec Kokorico tant ils se ressemblent), Balenciaga l'Essence (pas trop mal mais il ne se passe rien au final), Valentina (la truffe d'Alba, on la sent bien mais ça lui donne une tête de masculin, et pour le reste, on a juste envie de dire "mais quand vont ils s'arrêter ?"), Bottega Venetta (vraiment original, beau travail mais pas facile à porter pour le coup et trop "codé" prunol à mon goût). Voilà pour l'essentiel.

Puis vient le moment où un flacon qui ne paye pas de mine et un nom que vous n'avez pas trop l'habitude de voir en France attire votre attention. Vous approchez fébrilement craignant le énième floral fuité bien tendance. Et là, surprise, il se passe quelque chose : vous vous arrêtez et vous avez juste envie de dire "ah enfin, une vibration, une émotion, une vérité" qui vous calme, vous apaise et vous rappelle que si vous aimez le parfum, c'est pour cette raison bien précise.

Bien qu'il se glisse dans le courant des cosmeticos-floraux-aldéhydés très présent cette année avec Love Eau Intense, Balenciaga L'Essence, Dahlia Noir et Jasmin Rouge, Diane se distingue parce qu'il ne cultive aucun compromis et n'a pas peur d'être lui même. Sa structure florale, aldéhydée, poudrée nous renvoie au grands parfums comme Calandre, Rive Gauche ou Le Dix, avec ce petit effet métallique si chic. Tous les codes de ces grands classiques y sont : rose, violette (methylionone), aldéhydes, notes poudrées de talc, vétiver et un fond que l'on dit "indolé" (qui remplace les notes animales) bien maitrisé, sans excès. Il renvoie indéniablement à l'univers du maquillage, du rouge à lèvres et des poudres de riz, mais il ne fait pourtant pas vieillot à mon sens. Les aldéhydes font écho à l'odeur des ateliers de couture (fer chaud, vapeur, laines épaisses et voiles d'organza). Le sillage est intense, les courbes sont bien épaisses, la texture est lisse et soyeuse, et "l'effet cosmétique", plus contemporain, ne souffre aucune critique. Tout est à sa place, et quel style !

Diane est un parfum que l'on portera surement mieux pour aller parier sur les champs de courses en voilette que pour aller faire ses courses, mais il nous rappelle à nous, amoureux du parfum, que le goût, le "bon ton" ne s'apprend pas, il se cultive, et que sur ce coup, sans savoir si Diane von Furstenberg s'est investie personnellement dans le projet, on à juste envie de dire "bravo, il en faudrait plus des comme ça" !

Diane nous emporte là ou John Galliano n'est pas vraiment parvenu avec son parfum, là où Balenciaga l'Essence et Dalhia Noir ont cédé au compromis. Le chic, c'est chic, Diane nous le confirme !

Petit conseil + : préférez tout de même l'eau de parfum, plus intense et équilibrée.

Illustrations : Rodney Smith, Diane von Furstenberg.

jeudi 15 septembre 2011

Gagnez un Flacon de Kokorico - Jean Paul Gaultier 2011.

Que peut on imaginer comme petits secrets cachés derrière l'image de Kokorico ?

Qu'il puise son énergie et sa communication dans les crêtes de coqs qui fleurissent sur les têtes de nos mâles préférés ces derniers temps ?

Que ses plumes allongent le trait comme s'allongent les corps et les pattes de nos jeunes ados ?

Qu'il continue de pousser son cri les deux pieds dans la mouise alors que nous sommes bel et bien en temps de crise ?

Ses notes de cèdre, de lavande, de patchouli, de "madeleine" (même si la marque revendique le cacao), de lait de figue et de bois ambrés proposent une alternative élégante, crédible et intéressante à un One Blingion un peu trop présent pour certains.

J'aime particulièrement le duo Figue/Madeleine qui s'entrechoque sur peau sans discontinuer tout au long d'une journée. De plus, il n'est pas envahissant. Dans sa forme, il peut évoquer Black XS par le contraste marqué entre les notes gourmandes (figue, madeleine, chocolat) et l'accord de patchouli et de différents bois.

Avec CK One Shock for him, c'est une belle surprise de cette rentrée 2011.

Il ne vous aura pas échappé que son flacon, vu de coté, reprend le buste de Le Mâle, comme un hommage à son ainé ! Original non ?

GAGNEZ UN FLACON !

Pour vous donner une chance de le découvrir, vous pouvez le gagner, comme je l'avais fait l'an dernier pour Le Mâle Terrible.

Pour cela, il vous suffit d'écrire dans les commentaires, en une phrase (et une seule), ce qu'est pour vous "être Kokorico".

Une seule phrase sera choisie, en accord avec la marque, pour un résultat qui sera communiqué début Octobre.

A vos plumes et bonne chance !

Illustrations : Jean Paul Gaultier.

A venir début Octobre : les résultats du concours, un article sur des roses originales, quelques nouveautés, et quelques soldes de parfums que je ne porte que très peu ... de la lecture et des affaires en perspective !

mercredi 7 septembre 2011

Histoires Vintage : les inscriptions sont terminées !

Bonjour à tous,

Je viens tout juste d'être informé par Constance Deroubaix des Ateliers Thierry Mugler que le nombre d'inscriptions pour la soirée du 14 septembre est atteint. Les inscriptions s'arrêtent donc dès à présent.

Je suis désolé pour ceux qui n'auraient pas pu être inscrits à temps, mais ce sera pour une prochaine fois !

Merci pour votre enthousiasme, nous vous attendons !

lundi 5 septembre 2011

Love Eau Intense - Chloé 2011 : coeur sublime.

Il y a tout juste un an, j'étais emballé par le nouveau lancement de Chloé, en soulignant que les notes cosmétiques avaient toujours fait partie de l'histoire de la haute parfumerie. Cette année, la marque accentue le propos dans une version plus intense de Love, Love Eau Intense !

Et je dois dire, sans mentir, que le résultat m'a laissé bouché bée. Le travail effectué par Louise Turner a consisté à accentuer le coeur du parfum pour lui greffer quelques notes de talc, d'iris poudré et lumineux, et de jouer sur une texture très crémeuse autour du baume de tolu, qui serait un peu une vanille verte, légèrement réglissée, douce et animale comme un musc ancien pour vous donner une idée. C'est incroyable comme ce parfum est maitrisé et fait référence aux codes de la grande parfumerie ! La dynamique cosmétique et la poire juteuse de Love prennent ici de la profondeur, les matières s'assouplissent, l'effet propre et fruité devient charnel, sensuel, délicatement féminin. Chloé Eau Intense prend ainsi une dimension digne des "anciens", très habilement soutenue par un cocktail de muscs modernes.

Une rondeur veloutée et animale en fond qui prend le relai de notes poudrées et d'une signature très cosmétique majestueusement mise en valeur rappelle un tant soit peu les structures olfactives de chefs d'oeuvre comme Chamade, Chant d'Arôme, et la rondeur des notes de fond peut faire écho à l'Heure Bleue. Il y a bien du Guerlain en filigrane derrière cette Eau Intense, mais c'est surtout à un travail de Jean Paul Guerlain à la fin de sa carrière que me renvoie ce parfum. Love Eau Intense possède le coeur aux reflets "métallisés", le charme indéfinissable, la rondeur de courbes et la sensualité à fleur de peau d'un autre iris lumineux, légèrement métallique et poudré agrémenté de muscs charnels et de notes doucettement baumées. Il s'appelait Métallica dans ses premières versions.

Rien de suranné, un style chic et actuel, jusqu'au flacon. Une sensualité à fleur de peau, qui fera vibrer les coeurs autour d'un coeur sublime ! Et lorsque l'on parle de coeurs, n'y a t il pas plus beau mot que Love ?

A découvrir et à adopter de tout urgence, c'est peut être un futur grand classique. Remarquez sa couleur, sublime vous dis-je !

Illustrations : Jeff Koons, Chloé.

mercredi 31 août 2011

Inscriptions à la soirée "Histoires Vintage" du 14 Septembre 2011.

Vous étiez plusieurs à l'attendre avec impatience, la voici, la voilà, elle approche : venez sentir de grands classiques dans une version qui n'existe plus de nos jours, car même si la formule reste intacte, les matières premières ont changé ! Pour illustrer les propos, animer les débats, répondre à vos questions et conter quelques anecdotes croustillantes, Monique Rémy, réputée dans le monde du parfum pour la qualité des matières premières qui sortent encore aujourd'hui de ses labos sera présente.


"Histoires Vintage".
14 Septembre 2011 à partir de 19h
dans les locaux de Thierry Mugler, 49 avenue de l'Opéra 75002 Paris.


Pour participer à la soirée, c'est simple, une seule démarche, une seule adresse à noter.

Pour être enregistré, il suffit d'envoyer dès maintenant un mail à l'adresse suivante :

ATTENTION !
Les premières inscriptions n'ont pas pu être prises en compte car il y avait une erreur dans l'adresse. Merci de renouveler votre mail à l'adresse ci-dessous, qui a été rectifiée !

constance.deroubaix@clarinsgroup.net


Le nombre de places étant limité à 40, nous privilégions les lecteurs et les non professionnels. Dès que le nombre d'inscrits atteindra ce chiffre, nous arrêterons les modalités et vous informerons de la clôture. Vous recevrez les infos détaillées ultérieurement. Prévoyez un début à 19h et une fin vers 22h - 22h30, le lieu est juste à coté de l'opéra de Paris et très facilement desservi par le métro et le RER.

A vos mails, prêts, partez, nous vous attendons !

Illustration : quelques vintage par Richard Avedon.

mercredi 24 août 2011

Ca énerve ! Quelques lancements pour la peine !

Je venais juste de terminer un article sur un thème bien précis qui me semblait intéressant, mais suite à une fausse manip lors de la sauvegarde de celui-ci, j'ai tout perdu ! Impossible de récupérer le texte rédigé, alors forcement, ça énerve !

Et ce d'autant que je n'ai pas le temps de le reprendre avant un certain temps pour cause d'autres impératifs. J'en profite alors pour vous rappeler qu'il faudra bien penser à consulter nos blogs pour l'inscription à la soirée des lecteurs du 14/09 dès qu'elle démarrera, la semaine prochaine !

A +++ les amis, je vais me calmer !!! RRrrrrrrrrrrrrrrrrrrr !

Les lancements de la rentrée :

Pour la peine, j'en profite pour donner un avis plus que rapide de quelques lancements de cette rentrée :

N°19 poudré de Chanel : c'est fait.

CK One Shock for her de Calvin Klein : j'aime bien parce qu'il y a un peu de texture dans la fraise, comme une bonne pâte à tarte sablée mais les notes de fond sont ennuyeuses et trop fruit-fruit. Dommage !

Ck One Shock for him Calvin Klein: j'aime pour ses facettes qui me font clairement penser à la note miel ambré et de tabac blond d'Ambre Narguilé. L'ennui, c'est que c'est un peu comme si ce dernier avait pris trop de stéroides pour faire la nique à One Million. Décalé, surprenant pour le mainstream et pas désagréable dans son évolution, c'est peut être un bon pari !

Madly de Kenzo : contraste très original entre note zestées citron vert et réglissées en tête avec une structure de rose-vanille ultra féminine "à la Dior Addict" mais sur le fond, c'est d'une neutralité, d'un ennui et aussi morne que le no-mans-land du mur de Berlin. Je ne sais pas pourquoi, mais il me donne le cafard !! Ouuuuh ! Sadly.

Dahlia Noir de Givenchy : bon là, je suis partagé par ce mix à mi chemin entre Love de Chloé et de Le De de Givenchy. Si on le voit sous l'angle de la traduction olfactive de la fleur de narcisse noir imaginée avec les codes traditionnels de la parfumerie de Givenchy autour de notes poudrées à l'ancienne de la rose et de la violette comme l'était Le De, c'est réussi. Il se distingue même par l'apport d'une note qui sent le tulle et par une autre un peu sombre et dramatique qui évoque le sang et la fleur fanée, comme pour rappeler l'histoire autour de son nom. Mais pourquoi, pourquoi avoir foutu cette note savonneuse en tête et un fond boisé gras trop vu et facile ? Autant se rabattre sur l'Interdit ou Le De !

Candy de Prada : oui, il sent l'Ethyl Maltol, c'est à dire le caramel ! Mais il faut aller au delà. Celui-ci est amplifié, texturé par de belles matières ambrées comme le benjoin, l'opopanax et la vanille, et modelé pour en faire un parfum qui fond littéralement sur peau, comme le souligne à juste titre Octavian, et tout comme le caramel. Quelques notes florales et irisées font le lien avec les autres parfums de la marque qui pour moi, se distingue par l'attention qu'elle porte à ce que ses parfums se concentrent sur les matières de fond et se développent sur peau pour fidéliser, prenant ainsi le contrepied du marché qui cherche à accrocher de suite. En ce sens, c'est une belle surprise, où le choix a été fait en outre de jouer sur une concentration très soft pour assouplir et pouvoir utiliser les belles matières. Du beau travail, vraiment, pour un parfum à fondre de plaisir !

Illustration : un animal qui ressemble à un Méchant Loup énervé par Hephez - Site ici.

jeudi 18 août 2011

N° 19 Poudré - Chanel 2011 : infusion N°19.

Joyeux anniversaire Mademoiselle ! En ce 19 Août 2011, elle aurait eu 128 ans ! En France, il a fallu attendre, mais nous y sommes enfin, il est arrivé, le très attendu N°19 Poudré, qui est un peu "le" lancement de l'année qui mettait en haleine.

Que dire ? Premièrement, constater que depuis Infusion d'Iris et Dior Homme, l'iris a le vent en poupe. Et c'est flagrant cette année. Avec des lancements comme Shalimar Initial, Le "nouveau" Dior Homme revisité, et très bientôt Angel en eau de toilette et Mon parfum chéri et, il prouve ses lettres de noblesse, mais il montre aussi qu'il est le fruit de toute les recherches sur les matières premières afin de trouver un substitut moins cher que le précieux rhizome d'Italie. Et ces recherches ont été bien fructueuses, car il existe maintenant quelques très jolies "bases iris" dans la palette des parfumeurs, et ils auraient tort de s'en priver, ce que je ne manquerais pas de faire non plus très prochainement.

Deuxièmement, comparer avec l'eau de parfum N°19. Cela ne joue pas en sa faveur. Senti seul, il fait illusion, sa note iris est très présente et il se montre d'une élégance contemporaine somme toute assez réussie et maitrisée, mais qui fait la part belle à une base trop vue et toute faite à base de muscs blancs, de vanille et de fève tonka. L'on y retrouve un peu de la verdeur du N°19 original, mais elle est atténuée, polie. N° 19 poudré porte bien le qualificatif de" poudré" car il met vraiment en avant un iris lumineux et transparent, mais comme c'est au détriment de la verdeur très pointue du galbanum, de certains bois nobles et du rhizome d'iris, il se fait plus léger, plus lumineux que son grand frère, peut être un peu moins "brut", mais il en perd la noblesse, le port altier et surtout l'allure, si chère à mademoiselle. Il n'en garde que le "chic" actuel et décontracté, mais sans vrai panache !

Amatrices de l'original, si vous chercher une infusion plus légère du N°19, pourquoi pas, et si vous avez aimé Infusion d'iris, ce N°19 poudré vous en propose une variante pas très éloignée. En effet, comme le soulignait un lecteur, ce N°19 poudré n'était sans doute pas indispensable, mais il a au moins le mérite de refaire parler d'un mythe, dans un flacon qui l'est tout autant, et agira ainsi comme une alternative.

Après N°5 Eau première et N°19 Poudré verrons nous sans doute bientôt naître un Coco "Chypre" ou un Cristalle "Lumière" afin de que les sirènes du cash chantent encore leur cri !

Joyeux anniversaire mademoiselle ! Vous écriviez la mode, force est de constater qu'aujourd'hui, Chanel parfums la suit...

Illustration : Jack Vettriano, Chanel.