Dahab de Min New York, marque ultra confidentielle que l'on trouve chez Jovoy à Paris, est, autant le dire tout de suite, un véritable coup de coeur par ses notes, ses évocations, sa construction et la richesse de matières qui se déploient sur la peau. Véritable petite pépite multi facettes, riche et dense, il réinterprète l'idée de Djédi de Guerlain dans une vision plus contemporaine.
Une envolée presque camphrée vient saisir la rose qui joue avec les épices telles le safran, la noix de muscade, le cumin. L'ensemble s'enroule dans un magnifique blend de notes ambrées et vanillées, avec un fond presque poudré très "daim sableux" ponctué de notes fumées et d'encens. Pour qui est un peu sensible à l'idée de ce que peut sentir le souffle du désert (Dahab), la note est juste, le sable chargé de vent et d'épices est bien là, une certaine histoire aussi. Hélas, et vraiment je le regrette à tire personnel, ce parfum et la collection à laquelle il appartient, très intéressante olfactivement et créativement, est d'un prix conséquent, qui le réserve à quelques privilégiés, ou a des passionnés qui économiseront des mois pour peut être, un jour, craquer, ce qui risque fortement de m'arriver.
Une envolée presque camphrée vient saisir la rose qui joue avec les épices telles le safran, la noix de muscade, le cumin. L'ensemble s'enroule dans un magnifique blend de notes ambrées et vanillées, avec un fond presque poudré très "daim sableux" ponctué de notes fumées et d'encens. Pour qui est un peu sensible à l'idée de ce que peut sentir le souffle du désert (Dahab), la note est juste, le sable chargé de vent et d'épices est bien là, une certaine histoire aussi. Hélas, et vraiment je le regrette à tire personnel, ce parfum et la collection à laquelle il appartient, très intéressante olfactivement et créativement, est d'un prix conséquent, qui le réserve à quelques privilégiés, ou a des passionnés qui économiseront des mois pour peut être, un jour, craquer, ce qui risque fortement de m'arriver.
Tom Ford, en esthète averti que nous connaissons, sait sans doute repérer les pépites olfactives. Sûr de son goût, il a sans doute arpenté la parfumerie New Yorkaise Min pour y dénicher son inspiration, tant la trame de son dernier descendant de Noir, Noir Extrême, est proche de Dahab. On y retrouve la note principale, la construction, la richesse et la densité : j'y vois quelques nuances de prune confite, de bois secs. Les épices sont plus prononcées, le cuir est moins présent, les notes fumées aussi, la note camphrée est gommée et il manque le coté salé du vent du désert. L'ensemble est plus "rentre dedans" et de manière évidente moins subtil, mais son prix est quasiment divisé par trois. C'est très terre à terre, mais ça compte sans doute.
Dahab est en comparaison plus ciselé et plus complexe, plus riche et facetté et dévoilera plus de subtilité sur peau et dans son sillage. Noir Extrême se situe dans la lignée d'un Sahara Noir, c'est un parfum sec, qui s'inspire du désert et des caravanes, en ajoutant la fumée du narguilé, mais les notes, assez puissantes et efficaces "à l'américaine" sont tout de même traitées avec subtilité. En revanche, comparé à Dahab, le mot exceptionnel prend son sens tant ce dernier dévoile ce "petit plus" pour lequel nous serions presque prêts à mettre trois fois le prix du Tom Ford.
Un petit, qui n'a pas l'envergure du masterpiece, car je crois bien que Dahab en est un, mais qui se démarque très bien pour un parfum de grande diffusion.
Illustrations : Bibliothèque coranique à Chinguetti en Mauritanie, Tom Ford, Min New York.