vendredi 22 janvier 2016

Mercedes Benz Club : star design.

La marque à l'étoile s'illustre dans l'automobile depuis plus de 100 ans et a su, au fil du temps, se forger une réputation d'excellence en la matière. Excellence du luxe, exigence de qualité et de confort, technologie de pointe et design très abouti. Que ce soit en terme de style ou d'aérodynamique, la marque est à la pointe et souvent devant les autres. Quant à la qualité des produits, il suffit de regarder l'intérieur du tout dernier modèle de la marque pour s'apercevoir que la concurence aura du mal à s'aligner. 

Depuis quelques années, le groupe Incc, à qui appartient la licence parfums Mercedes Benz,a effectué plusieurs lancements, dont le premier Mercedes Benz tout court, est une fougère élégante, dont les notes à la fois vertes et fraîches comme une Cologne, légèrement ponctuées d'iris rappellent un peu Guerlain Homme ou Iskander. 
  
Aujourd'hui, je m'intéresse plutôt à Mercedes Benz Club, car j'ai été séduit, une fois n'est pas coutume, par le design du flacon. Pour une fois, j'ai accepté de faire abstraction du contenu pour me focaliser sur le contenant. Objet de design par excellence, le flacon de Mercedes Benz Club véhicule une idée de modernisme, d'élégance contemporaine, et les valeurs de la marque autour de courbes viriles et dynamiques, de matières nobles et masculines comme l'alu ou le métal brossé. Sa forme fait écho à plusieurs univers, plutôt masculins certes, car elle rappelle à le fois un rasoir, un téléphone portable, les traits des lignes des Mercedes actuelles, les grattes ciels des villes montantes, et constitue de ce fait à lui seul un objet décoratif, qui trouve sa place devant la glace de la salle de bain ou même, pourquoi pas, sur un meuble en déco. Massif, d'une prise en main facile et virile, d'une vaporisation parfaitement au point, il véhicule un univers de confort et de qualité tout à fait conforme à la marque. 

Que contient-il alors ? Ah ah, suspense. Et bien j'avoue que sans faire de vague ni révolutionner la parfumerie, les parfums Mercedes Benz Club, Club Extrême et Club Fresh sont bien exécutés, sans trop d'exubérance, avec des notes qui plaisent certes, mais sans véritable faute de goût.  Club est un boisé sec construit autour d'un accord oud assez fin, qui fait un peu penser à celui d'Elie Saab en moins brutal et assez discret. C'est l'élégance simple et mondiale de la marque. Club Extrême va plus loin dans l'opulence en ajoutant à cela une facette très orientale, sucrée et vanillée, qui fait plutôt écho à l'ostentation de certaines adaptations sportives un peu "bling" des Mercedes actuelles. Club Fresh, lui, c'est une fraîcheur boisée et menthée très sobre, fine et élégante, dynamique et solaire, très agréable et finement ciselée, comme les lignes des autos, c'est celui que je préfère. 

Voilà, j'avais envie de faire un petit tour du coté des voitures, ma seconde passion après le parfum, autour d'un flacon qui conjugue pour moi les deux univers. Et qui sait, peut être qu'un jour, votre chauffeur de taxi portera un de ces bébés ? 

Illustrations : Mercedes Benz Classe E 2016 et Flacon de Mercedes Benz Club.

samedi 16 janvier 2016

Ile Pourpre - Liquides Imaginaires 2016 : voyage en couleurs.

Liquides Imaginaires est une des mes marques préférées du moment, simplement je crois parce qu'en parfumerie, j'aime ce qui est créatif et jamais vraiment senti. Ainsi, quand il se présente quelque chose de nouveau, je m'emballe. Quand en plus le flacon, ou plutôt le capot, est un bel écrin, cela rajoute à l'enthousiasme. 

Après nous avoir fait voyagé dans à travers des évocations des quatre religions principales, au pays du vin puis dans des contrées automnales avec les Eaux Arborantes, Philippe Di Méo, créateur de la marque, nous envoie cette fois dans les iles, avec des Eaux plus fraîches et des évocations d'ailleurs...un ailleurs qui existe, ou pas ? 

Ile Pourpre est le premier opus de cette collection. Pétillant, acidulé est le premier mot qui me vient à l'esprit. Ile pourpre, pour rester pragmatique, m'évoque dès les premières notes les fabuleux berlingots Nantais à l'orange, on en saliverait presque. Suivent alors des notes évoquant la cuisine japonaise, avec l'odeur menthée, florale et piquante de la feuille de Shiso et des prunes umeboshi, qui ont une saveur à la fois acide, salée et sucrée. Ce coeur est soutenu par le fénugrec, note assez rare pour être soulignée et dont l'odeur, entre la noix et le moka, laisse une sensation très sèche dans cet environnement, et permet de faire une liaison intéressante avec les notes de bois secs cèdrées et la méthyl-laitonne, revendiquée par la marque et qui sent quelque chose d'assez poudreux, entre le santal et la figue... n'évoque-t-on pas une figue noire d'ailleurs ?
Le fond sur peau reste assez acidulé car tout cet ensemble semble ne jamais perdre de son équilibre à la fois vif et chaleureux. 

Diablement addictif, Ile Pourpre est typiquement le genre de parfum que l'on aimerait bien voire dans certaines marques grand public, car il est à la fois original et facilement acceptable pour un non initié. Une belle sensation acidulée à fleur de peau, qui vous accompagne toute une journée sans problème, et qui vous fait voyager dans une ile peuplée de fruits, de bonbons, de fleurs, de feuilles et de bois ! Complexe et simple à la fois, comme à son habitude, Liquides Imaginaires signe une nouvelle fois une jolie création, qui rend optimiste en ce début d'année. 

Illsutrations : peinture de Jacky Dumont, Liquides Imaginaires.