vendredi 4 avril 2014

1881 Bella Notte - Cerruti 2014 : oh douce nuit !


Oh douce nuit, oh belle nuit ! La mélodie de 1881 Bella Notte flotte dans l'air comme un doux parfum d'été, qui aurait été capturé pour être mis en flacon. Evocation d'une promenade dans la pinède au crépuscule, la sensation est immédiatement palpable, lisible, avec ce petit coté balsamique que peuvent avoir les pins.

Le fir-balsam, matière au combien riche et que j'affectionne tout particulièrement, n'est pas mentionné dans la composition, pourtant, c'est bien la sensation de cette matière première que je sens : un petit coté camphré qui joue à merveille avec la peau car c'est une matière qui "chauffe" avec elle. L'ensemble est assez beau et très évocateur d'une forêt de pins, même s'il n'y en a "peut être" pas !

Piquant du poivre et fraîcheur camphrée également de la cardamome ajoutent à la composition cette chaleur vive si particulière, appuyée par la baie de genièvre, autre note qui travaille avec la peau, et vivifiée par le citron. La sensation évoque le crépitement d'un feu de bois. L'originalité vient ensuite de la présence d'un accord floral qui du coup fait écho au 1881 original, un "jasmin de nuit" chaud et réconfortant, imaginé par Olivier Cresp, et qui fait le lien avec ce que pourrait être la présence de fleurs dans une nuit d'été. Le fond se fait délicieusement boisé et vanillé, une note assez claire entre le patchouli et le cèdre puis une dose non négligeable de muscs blancs y apportent de la tenue.

Le feu crépite au son d'une guitare dans la nuit, la lune brille, la pinède laisse ses parfums s'échapper dans le vent. Très différent de l'original dans le traitement mais pas dans sa structure générale boisée-florale relativement masculine et virile,  1881 Bella Notte peut, par certains cotés camphrés, chauds et vifs à la fois, faire penser à Sycomore, sans en avoir toutefois la belle finesse.

Pourtant, incontestablement, il se distingue telle une belle surprise "grand public" de cette année. Les amis le confirment, le coup de coeur du départ s'affirme et trouve un écho général, et je note que le 'rendu' sur les vêtements est particulièrement réussi. Comme je me plais à le dire, c'est "du bon Firmenich comme je l'aime".

Illustrations : couché de soleil d'été sur la pinède, Cerruti. 

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