dimanche 9 août 2020

California Dream - Louis Vuitton 2020 : "warm smell of colitas rising up trough the air".

Créer un parfum demande de l'inspiration, et à mon sens, la magie opère vraiment quand la cohérence est totale. Globalement, Jacques Cavallier Belletrud s'en sort plutôt bien, car malgré des contraintes marketing fortes, il a le champs libre dans le choix des interprétations et des matières, et son passé chez Firmenich, ainsi qu'un frère dans les matières premières, ça doit aider quand on a une idée à concrétiser. 

 

California Dram  pour un amateur d'Hotel California des Eagles comme moi, ça parle. Toute un univers, aussi bien visuel que culturel et olfactif. Lorsque l'on découvre les première notes, c'est la fraîcheur et l'amertume de ma mandarine rouge qui sautent au nez. Très rapidement un accord de jasmin et de fleur blanches baignées de muscs propres fait son apparition, ce qui évoque à merveille l'ambiance de Beverly Hills baignée de jasmin à la nuit tombante. Mais il y a deux notes qui retiennent mon attention dans ce parfum : l'une évoque vraiment les paroles de la chanson Hotel California quand il parle de "smell of colitas", que l'on imagine proche du vétiver et du chanvre, et qui apporte un coté boisé chaud au parfum. La seconde, un vrai absolu de tubéreuse, charnel et crémeux va chercher à s'accrocher à votre peau, pour se fondre à elle naturellement. La tubéreuse était inévitable pour un parfum d'Amérique, ici, elle est logique, hypnotique et magique. 

Ne vous fiez pas à son apparente banalité, California Dream est la promesse d'un voyage, et il la tient. 

Illustrations : Eagles Hotel California, Louis Vuitton parfums. 

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