Ahhh, Chloé, que dire de ce parfum ? Je ne sais par où commencer, alors ce sera par un hommage à ces créateurs de talent; Michel Almeirac et Amandine Marie, un duo de parfumeurs de chez Robertet qui fonctionne plutôt bien et qui nous offre souvent de vraies petites merveilles. Citons Gucci Rush, au sillage sensuel et unique, Gucci Homme 1, un cuir ambré fumé du plus bel effet, Magnetism Homme d'Escada, pour ses notes épicées et musquées à fleur de peau, Dunhill homme aux notes de sauge et de sable chaud, et enfin Black pour Femme de Keneth Kohl, au sillage de fleurs blanches et de sel marin doux et très "vacances au soleil". Leur dernier bébé se nomme Chloé, d'une marque tombée en désuétude sur les étalages des parfumeries où trainait parfois un flacon pas follichon du premier parfum de la marque aux notes de tubéreuse vieillissante très 80's. Le cru 2008 n'a plus rien à voir et boulverse les codes établis. A dire vrai, quand je l'ai senti la toute première fois, j'étais sceptique et n'y ai pas vraiment fait attention. C'est dans la rue, après avoir croisé un parfum au sillage encore peu connu en mars 2008, tout doux , charnel sensuel et addictif sur une jolie brune que je me suis demandé si ça n'était pas ce Chloé. Bingo ! En le sentant de nouveau, mon regard avait changé ; j'avais gardé en mémoire ce sillage presque familier et féminin. Le duo de parfumeurs dont je parle plus haut a réussit le tour de force de faire de l'odeur de la lessive et du propre une petite merveille de parfum, comme quoi ! En effet, Chloé sent la soupline "grand air" (le bleu, celui qui se vend le plus) et l'assume car il lui donne ce coté rassurant contre lequel on a envie de se blottir, mais y ajoute suffisamment de beaux ingrédients pour en faire un vrai parfum de peau. Des essences de roses très fines et épurées habillent le parfum, des aldéhydes apportent une touche féminine, des muscs blancs se font discrets et fins, quelques notes vertes et du patchouli soulignent le tout et lui donnent de l'ampleur et un sillage unique. Une sensation proche d'une bouffée de roses fraiches perlées par la rosée du matin. Je me rappelle alors Rosa Magnifica de Guerlain, sorti en 1999 dans les Aqua allégoria, que j'adorais sentir sur une peau de femme mais qui a été arrêté. Chloé s'inscrit également dans la lignée de Paris d'YSL, mais plutôt dans ses versions "roses des ...", plus tendres. Le public ne s'y est pas trompé, c'est LE carton de l'année 2008 et c'est tant mieux. Blondes ou brunes, jeunes ou moins, un vrai parfum de femme à porter tout le temps. Mon entourage l'a adopté, je n'y suis pas pour rien et j'en redemande !! Pour 2009, n'oubliez pas de dire "je t'aime" et bonne année Chloé à toutes et tous !!!
samedi 27 décembre 2008
lundi 22 décembre 2008
Bientôt Noel 2008 : et si on le passait au feu d'une bougie parfumée ?
Une idée cadeau pour faire plaisir à Noel ! Si j'offrais une bougie parfumée au gré de mes envies pour égayer l'humeur maussade de cette fin d'année ? Mais où est ce que je vais bien pouvoir en trouver ? Je me suis un peu promené dans Paris au gré des balades parfumées de Jeanne à lire sur auparfum.com, et je commencerai par l'Artisan Parfumeur. Il y en a tellement que je ne sais pas laquelle prendre ? Mes coups de coeur en cet hivers gris vont à Ile Bourbon, une vanille citronée et groumande et au Mimosa marin , mais je craque aussi pour la Fleur d'oranger, miellée et opulente. Toutes les autres senteurs combleront sans doute les plus blasés d'entre vous. Continuons notre tour d'horizon chez By Kilian, ou les bougies sont géantes et très "class" (rien à dire c'est cher, mais top!!) et dont les notes sont dans la continuité des parfums. Je sais que la tubéreuse vanillée onctueuse de Love plairait à ma petite chérie, et Cruel Intention, avec ses notes de cuir et de oud apportera une touche de chaleur dans l'intérieur très contemporain d'un ami. Je craque car bien sûr, la passion d'Alain, le vendeur au printemps m'y pousse aussi. Restons un moment dans le luxe pour évoquer Dior et Eau Noire ; je trouve le parfum trop difficile à porter mais j'aime beaucoup cet accord. En bougie, c'est donc parfait. Et pour chez moi, ce sera mon petit plaisir. Pour continuer ma route, j'ai entendu parler des parfums de Rosine. "De la rose sous différentes formes ?" Oui, c'est exactement ça, après avoir trouvé la boutique au fond de la galerie de Valois au Palais royal. Accueil souriant, passionné et sympa, et de bien jolies bougies : chic et fin. Je me laisse séduire par les notes chyprées de Folie de rose ou de Rose d'homme qui conviendront parfaitement dans un intérieur plutôt classique aux tons chauds d'un couples d'amis. Des roses acidulées, gourmandes, fumées, il y en a pour tous les goûts ! Quelques marques s'y sont mises, comme Sisley, qui nous offre cette année une tubéreuse noire, envoutante et profonde puis Burberrys, pour les amateurs de chic anglais. Voilà pour le luxe, mais vous pouvez aussi faire des cadeaux à plus petit prix : chez Nature et Découverte, la bougie Nature après la pluie rafraichira une maison de sa senteur boisées mouillée, comme une pluie de printemps ; je ne m'en lasse pas. Nespresso s'est également mis aux bougies, ce qui pour les amateurs de café, comme moi, est un vrai bonheur : terreux, flambé aux notes de rhum, ou sucré comme le moka, découvrez que le café n'est pas qu'un seul arôme mais un ensemble complexe et riche. Dans la cuisine ou le salon, j'en redemande !!! Enfin pour finir et parce qu'il fallait bien choisir une senteur de Noel, c'est en passant chez L'Occitane que je conclus cette balade : Miel de Sapin ou Rameaux d'hivers, à vous de voir, devant le sapin ! Du pin, des boules, des bougies, des cadeaux, la famille et les enfants ! Joyeux Noel à tous !
vendredi 19 décembre 2008
Sicily - Dolce et Gabbana 2003 et Drôle de Rose - l'Artisan Parfumeur 1996 : plutôt bella donna ou romantique ?
Ce matin dans le métro, j'étais à coté d'une femme qui portait Sicily. Ouah, il est réjouissant de savoir que certaines femmes font l’effort de ne pas succomber à la dernière nouveauté, et ont trouvé de petites merveilles à porter. A dire vrai, je ne comprends toujours pas pourquoi ce parfum est resté confidentiel. Est ce parce que vous n'avez jamais réussit à dépasser le coté un peu trop classique du flacon ? Pourtant, en réalité, il est plutôt "class" et très cohérent avec son contenu. Si vous voulez séduire les hommes de votre vie, un petit conseil : allez rapidement (pourquoi pas avant Noel) dans votre parfumerie préférée demander à redécouvrir Sicily. Une petite boule de coton rose, cosmétique, légèrement "solaire", propre et féminine ; bergamote, rose, jasmin, iris, musc, bois lactés, soupçon de framboise et aldéhydes affichent une féminité parfaitement incarnée par Monica Bellucci en 2003. Pour une fois, le parfum, la femme qui l’incarnait et le flacon formaient un tout cohérent, tout en sensualité. Ce parfum ne commet aucune fausse note, ne tombe jamais dans l’excès. Alors, vous, oserez vous être belles ? O Si ? On retrouve un peu la même forme olfactive et l'effet "boule de coton" dans Drôle de Rose de l’Artisan parfumeur, avec moins d’aldéhydes, ce qui le rend plus sage, plus épuré, plus poudré grâce à l'iris et une rose sucrée dans un style rétro chic. Moins "cosmétique" que Sicily, moins sophistiqué, plus intimiste donc fidèle à l'esprit de l'Artisan, Drôle de rose séduit tout autant en étant discret, doux et soyeux, à fleur de peau. Deux parfums à découvrir et à essayer assurément ! Deux parfums de "femmes", justes, sages, discrets et qui font leur petit effet ! Alors, plutôt sensuelle comme Monica Bellucci ou romantique comme Scarlett Johanson ?
mardi 16 décembre 2008
Ce que portent mes copains ! Et vous ?
Ce blog n'a que quelques jours d'existence. Vous savez qu'il est fait pour vous, les amis, les proches, les visiteurs et les autres, bref, tout le monde ! Alors, avant les fêtes, j'ai envie de rendre un petit hommage à tous mes copains à travers leurs parfums. Des personalités affirmées pour des goûts éclectiques avec un point commun quand même, la volonté de sortir des sentiers battus ! J'étais souvent avec vous quand vous avez découvert celui que vous avez adopté, me faisant au passage plaisir puisque j'avais bien visé ! C'est agréable comme sensation de se dire que l'on peut être de bons conseil. Merci donc à Aldo, qui fut le tout premier à être l'objet de mes expériences olfactives et s'est soumis au test "tu veux que je te choisise un parfum ?" : une peau particulière et une personnalité riche m'ont conduit vers ce parfum que tu portes depuis maintenant 8 ans : Vétiver d'Annick Goutal, un vétiver marin que l'on ne peut plus discossier de toi aujourdhui. Ce fut ensuite Hervé, un peu blasé des nouveautés plus insipides les unes que les autres, qui me demande ce qui pourrait bien lui être propre ! Je ne t'ai pas facilité la tâche sur ce coup, puisque nous avons trouvé Solo Loewe, un accord fleur d'oranger, bois de cèdre, notes marines que tu dois aller chercher ... en Espagne ! Désolé, vraiment, mais ça vaut la peine ! Ensuite, il y a eu le cas de Greg, un sale caractère, mais attachant. Tu portais Yves Saint Laurent pour Homme mais après réflexion, c'est Habit Rouge, ce mythique chyre cuir affirmé qui te va mieux. Tu l'as toujours, depuis des années, et c'est tant mieux. Phillippe, toi, tu n'es pas trop compliqué. Quelques notes fraiches d'agrumes et tu es conquis, alors quoi de mieux que Verveine Agrumes de l'Occitane pour ne pas se prendre la tête, c'est tout toi ! Jean Louis, depuis que je t'ai trainé chez Séphora un jour ou tu en avais le blues et marre de porter Kenzo Homme, tu as fait un sniff de Black XS et ce fut un coup de coeur ; l'effet de la fraise, des bois chauds ou du caramel ? En tout cas tu l'aimes bien et il te va bien ! Christophe, depuis que je vous connais toi et ta femme (donc depuis très longtemps), je te "sens" en Fahrenheit : c'est toute une époque, des souvenirs d'ado liés à ce sillage floral cuiré que tu portes encore aujourdhui et que tu transmets à tes enfants, c'est cool ! Venons en a JB : il faut bien l'avouer, y en a pas deux comme lui ! Depuis qu'on ne trouve plus Contradiction de Calvin Klein, tout un programme, c'est devenu difficile. Pour le remplacer, l'antidote, c'est Antidote de Victor et Rolf, une lavande boisée ambrée et végétale, que tu portes bien avec ton style. Laurent, là, c'est plutôt toi qui m'a fait aimé un parfum et non l'inverse : grâce à toi, le Mâle, de Jean Paul Gautier porte un visage ! Quant à Cyril, pour toi, le parfum c'était loin : "c'est quoi ça ? ah, ça me va bien ?". Ben oui, surtout depuis qu'on t'as déniché Beyond Paradise for men aux States. A l'occasion, quand tu vas faire un tour là bas. C'est chouette, un choix original pour un mec pas comme les autres en sommes. Voilà, désolé pour ceux que j'ai oublié, ne m'en voulez pas ! Faites moi signe et je parlerai de vous plus tard !!! Bises à tous et à bientôt, vous saurez tout de ce que portent ... les copines !
Perles - Lalique 2006 et White Patchouli - Tom Ford 2008 : perles de patchouli blanc, énigmatiques élixirs.
Pourquoi donc parler de ces deux parfums ensembles ? C'est très simple, ils ont beaucoup de points communs dont celui de tous deux revisiter avec maestria l'accord patchouli-rose-mosse de chêne véhiculé par des parfums devenus mythes comme Aromatic Elixir ou Coriandre de Jean Couturier (à connaître). Les parfums chyprés étaient un peu laissés à l'abandon jusque très récemment, et la question de rajeunir et de rendre cet accord plus moderne et attractif pouvait se poser en terme de créativité ? Grâce à Tom ford et Lalique, ce difficile challenge montre que cela est possible. Perles et White Patchouli évoluent dans ce registre chypré d'un bel, renouvellé sur un effet pur et clair, parfoit glacial, qui leur confère une touche de modernité attendue, chic et pointue, sans tomber dans la facilité fruitée et gourmande caricaturale comme le font Liberté de Cacharel ou Gucci by Gucci par exemple. Grâce aux progrès technologiques sur les matières premières, cet accord de roses et de patchouli, qui reste le pilier des deux parfums devient plus frais, presqu' aérien. Dans Perles, il s'accompagne de notes chaudes, qui gardent le piquant poivré d'un accord patchouli-poivre rose (chinus) qui se couche sur des notes chaudes de bois précieux, presque fumés et résineux. Une légère pointe de caramel et de chocolat amer restent en retrait pour apporter juste ce qu'il faut de leur facette gustative à la manière d'un bon vinaigre balsamique qui aurait mûri et maturé longtemps en fut de bois. Je trouve à Perles un petit air de Voleur de Rose, sans le côté râpeux et crissant de cet autre beau patchouli. Perles est une perle, un régal. White Patchouli quant à lui évolue dans un registre plus floral ! Des notes de tête piquantes et poivrées également, très proches du gingembre étonnent au premier abord et vous entraînent dans un sillage de fleurs blanches traitées en transparence, aériennes et voluptueuses. Comme pour Perles, le fond est riche et profond et le sillage garde cette caractéristique si énigmatique des références du genre : du patchouli, et une rose lumineuse, presqu' électrique. Ces deux parfums portent donc bien leurs noms et leurs concepts: deux pures petites perles de patchouli, à qui le blanc va à merveille ! Pointus, de bon goût et loin d'être communs. Allez, on craque ? Je dis "on" parce que même les hommes peuvent se laisser tenter sans ambiguité.
mardi 9 décembre 2008
Coco Mademoiselle - Chanel 2002 : love was made for me and you !
Mademoiselle ! It's so french ! Mais c'est comme cela que tout le monde l'appelait ! Elle était exigeante, autoritaire mais on l'aimait ! Coco, son surnom, et un parfum emblématique qui représente le style Chanel des années 80. Une référence aussi. Coco Mademoiselle réussit en parfumerie ce que Chanel fait pour ses vêtements : remettre adroitement le classique au goût du jour, en explorant de nouvelles technologies, de nouvelles matières, de nouvelles couleurs, sans vraiment changer la coupe. Ce qu'il y a de fantastique dans la construction de ce parfum, c'est qu'il est classique de part sa structure , et absolument neuf et bien dans son époque par ses notes. Une note juteuse et ronde de chair de poire Williams puis cette petite touche fruitée d'alcool de prune que l'on retrouvera dans le merveilleux N°18 m'ont toujours fait succomber. Pas étonnant alors que je l'aime bien ce Coco Mademoiselle. En outre, les progrès sur le traitement des matières premières des parfums n'y sont pas pour rien. Ils permettent de faire ressortir d'autres facettes plus transparentes des essences de rose, de jasmin, de vétiver ou de patchouli. Ce sont ces nouvelles matières, épurées qui ont été utilisées dans Coco Mademoiselle. Le patchouli semble plus aérien, la rose transparente et lumineuse, le jasmin crémeux et le vétiver d'une belle finesse. Le talent de Jacques Polge est aussi d'explorer différentes facettes olfactives "du bout des doigts" ; un floral, chypré, gourmand, légèrement marin et boisé. Ces facettes oscillent au cours de l'évolution du parfum, dans un sillage doux, féminin, sensuel et reconnaissable. J'y note pour ma part une petite touche boisée- ozonnique, presque verte, qui me fait penser à "nature après la pluie" de Nature et découverte, ce qui confère à ce Coco Mademoiselle quelque chose de familier et très agréable. Ajoutez à cet ensemble une dose de muscs fins et quelques gouttes de notes gourmandes pour arrondir et adoucir les angles pour un effet "coton" très agréable, et vous donnez naissance à un monument. Effectivement, Coco Mademoiselle s'est hissé avec brio et rapidement parmi les meilleures ventes, face à Angel et à son grand frère N°5. C'est toujours un plaisir de le reconnaitre dans la rue ou sur celle que l'on aime. Les femmes connaissent les belles oeuvres ! Une réserve tout de même : point trop n'en faut, car comme le tailleur de la même maison, la sobriété s'impose. So, "love was made for me and you..." dit la chanson de la pub ? "Of course, I love you, and with Coco Mademoiselle, you're so Chanel !".
En outre, et puisque vous êtes plusieurs à avoir posé la question, j'ai ajouté un petit commentaire pour y répondre.
vendredi 5 décembre 2008
Tom Ford Extreme for men - Tom Ford 2008 : extrême séduction.
Quand Tom Ford se met au parfum, il n'y va pas par quatre chemins : après Gucci homme, M7 et Nu chez Yves Saint Laurent, Black Orchid, Voile de Fleur, White Patchouli, sont de bien belle facture, signés, et apportent vraiment de nouvelles couleurs à la parfumerie. Tom Ford for men en version "normale" me semblait un peu fade et assez proche de beaucoup d'autres parfums pour homme américains, sur touche. Mais c'est en le sentant dans le sillage d'un ami qui le porte que j'ai retrouvé cette petite note végétale qui me plait beaucoup chez Tom Ford, dans un sillage boisé, chaud et plutôt enveloppant, qui devrait aussi susciter quelques attirances de la part de nos chères amies su sexe opposé. La version "extrême" vient d'arriver chez nous. Une fois de plus, après White Patchouli, c'est un choc comme je les aime. Les premières notes n'ont rien à voir avec la version normale. L'extrême pousse plus loin la carte des épices et du thym mariés à la fraicheur de notes plus classiques comme la bergamote et l'encens. Le ton est donné, ces notes fumées, boisées, montantes et chaudes séduisent. Au fur et à mesure, l'impression fumée s'arrondit autour d'une sorte de "bois de violette" proche du cèdre, agrémentée d'une toute petite pointe "marine" à mon nez. C'est à ce moment que l'extrême ressemble le plus à l'original. Les notes de fond sont plus chaudes, une sensation de cuir patiné, de rhum vieux boisé (oui, ils ne mentent pas dans leur comm), de vanille riche et gourmande et de patchouli ultra sensuel vous entoure. Une version extrême confortable et séduisante, qui plaira sans doute aux esthètes. Elle mêle le meilleur de plusieurs genres, entre Gucci Homme (cuir fumé), déjà orchestré par Tom Ford, Staight to Heaven de By Kilian (patchouli), Black pour homme de Keneth Kohl (marin boisé), et Héritage de Guerlain (cèdre vanille). Le flacon est en outre plutôt séduisant dans ces tonalités de brun. Dommage qu'il soit si cher, mais cela devient une habitude pour ce type de parfum ! Une excuse pour (re) découvrir Gucci homme et son beau flacon massif !
La saga Poison - Dior 1985 - 2007 : une réussite aboutie . Et vous ? Quel Poison êtes vous ?
Cinq Opus, cinq interprétations différentes.
Poison : lorsqu'il sort en 1985, on le sent partout. Emblème réussit de la parfumerie des 80's, il est encore là aujourd'hui. Des fruits noirs (cassis, myrtilles, mûres), des fleurs blanches, venimeuses, addictives. Tout cela confit d'un accord miel ! C'est délicieux, comme une tarte aux myrtilles, mais pour vraiment l'apprécier, il faut surement le privilégier en extrait, par très petites touches aux endroits les plus sensuels. Poison donnera alors le meilleur de lui même, sans empoisonner l'entourage.
Tendre Poison : très marqué 90's, mais pas sans intérêt pour autant, Tendre poison fait une interprétation plus douce et très féminine de Poison. Un parfum généreux pour une femme généreuse, maternelle, sensuelle, qui "est" femme et le vit bien. A redécouvrir aujourd'hui, sauf si vous êtes anorexiques, c'est pas pour vous !
Hypnotic Poison : dans le style "je m'impose", il renoue avec son ainé , mais dans un registre plus gourmand. Notre tarte aux myrtilles s'est transformée en "chouchoux", vous savez, les cacahuètes grillées caramélisées. Hypnotic est sucré d'une douce note de caramel et d'amande, de bois lactés et de fleurs blanches solaires et voluptueuses. Comme pour Poison, je dis un grand Oui, mais à petites doses et là où il faut, quand il faut !!
Pure Poison : c'est sa ressemblance avec la Chasse aux papillons de l'Artisan Parfumeur qui m'a tout de suite frappé avec Pure Poison. Du tilleul, du chèvrefeuille et de l'hédione (une note de jasmin, fraîche et délicate), bref, des fleurs blanches énigmatiques pour une signature très Poison. Ces fleurs révêlent ici une facette plus solaires que vénéneuses grâce aux salycilates (notes "solaires") et aux muscs blancs surdosés. Plus juvénile que ses pairs, plus gai et plus frais, plus pur aussi, dommage de passer à coté sous prétexte qu'il est "commercial". A défaut passez faire un tour chez l'Artisan !
Midnight Poison : le tout dernier semble prendre un virage pour coller à la mode du moment. Point ou peu de fleurs blanches ici mais un accord chypré bien fait auquel se sont greffés des fruits sucrés et gourmands : orange, pomme, fraise, abricot offrent un cocktail un peu trop dosé qui masque le bel accord patchouli/rose, bien réel , hypnotique et envoutant mais qui passe presque inaperçu dans ce Midnight. D'autant plus dommage que l'idée de la rose noire était intéressante. Ce qui me plait, c'est qu'il est tout de même moins compromissif que tous ces nouveaux chypres dénués de caractères pondus actuellement à la chaine (Gucci, Elle, Euphoria etc.) . En cela c'est un vrai Poison. Pour résumer, aucun des cinq ne m'empoisonne vraiment, et je trouve l'idée de décliner le concept plutôt bonne parce que les flacons sont jolis et les concepts aboutis. Il vaut mieux cela que des flops à répétition. J'ai envie que tu me piques avec ton poison, quand est ce que tu m'envenimes et avec lequel ?
Tendre Poison : très marqué 90's, mais pas sans intérêt pour autant, Tendre poison fait une interprétation plus douce et très féminine de Poison. Un parfum généreux pour une femme généreuse, maternelle, sensuelle, qui "est" femme et le vit bien. A redécouvrir aujourd'hui, sauf si vous êtes anorexiques, c'est pas pour vous !
Hypnotic Poison : dans le style "je m'impose", il renoue avec son ainé , mais dans un registre plus gourmand. Notre tarte aux myrtilles s'est transformée en "chouchoux", vous savez, les cacahuètes grillées caramélisées. Hypnotic est sucré d'une douce note de caramel et d'amande, de bois lactés et de fleurs blanches solaires et voluptueuses. Comme pour Poison, je dis un grand Oui, mais à petites doses et là où il faut, quand il faut !!
Pure Poison : c'est sa ressemblance avec la Chasse aux papillons de l'Artisan Parfumeur qui m'a tout de suite frappé avec Pure Poison. Du tilleul, du chèvrefeuille et de l'hédione (une note de jasmin, fraîche et délicate), bref, des fleurs blanches énigmatiques pour une signature très Poison. Ces fleurs révêlent ici une facette plus solaires que vénéneuses grâce aux salycilates (notes "solaires") et aux muscs blancs surdosés. Plus juvénile que ses pairs, plus gai et plus frais, plus pur aussi, dommage de passer à coté sous prétexte qu'il est "commercial". A défaut passez faire un tour chez l'Artisan !
Midnight Poison : le tout dernier semble prendre un virage pour coller à la mode du moment. Point ou peu de fleurs blanches ici mais un accord chypré bien fait auquel se sont greffés des fruits sucrés et gourmands : orange, pomme, fraise, abricot offrent un cocktail un peu trop dosé qui masque le bel accord patchouli/rose, bien réel , hypnotique et envoutant mais qui passe presque inaperçu dans ce Midnight. D'autant plus dommage que l'idée de la rose noire était intéressante. Ce qui me plait, c'est qu'il est tout de même moins compromissif que tous ces nouveaux chypres dénués de caractères pondus actuellement à la chaine (Gucci, Elle, Euphoria etc.) . En cela c'est un vrai Poison. Pour résumer, aucun des cinq ne m'empoisonne vraiment, et je trouve l'idée de décliner le concept plutôt bonne parce que les flacons sont jolis et les concepts aboutis. Il vaut mieux cela que des flops à répétition. J'ai envie que tu me piques avec ton poison, quand est ce que tu m'envenimes et avec lequel ?
mardi 2 décembre 2008
Dzing - L'Artisan Parfumeur 1999 : c'est dingue, il allaient l'arrêter ! Dzing, sauvons le !
Suis je un extra terrestre ? En effet, pourquoi sommes nous si rares a apprécier les "cuirs" en parfumerie ? Dzing a faillit être arrêté m'a t on appris chez l'Artisan Parfumeur parce qu'il avait peu de client(es). Déjà, la réglementation européenne a définitivement eu raison de Tabac Blond de Caron, Cuir de Lancôme, Eau de fier d'Annick Goutal, tous disparus parce qu'ils contenaient des notes interdites et allergènes! Ouf, c'est dingue, mais Dzing n'en contient pas, et heureusement pour le bonheur de nos nez, il a survécu a tout cela ! Mais alors, pourquoi donc mettre en avant un parfum dont peu de personnes sont adeptes ? Et bien parce qu'il faut savoir dépasser ses a priori en parfumerie pour trouver les perles. L'a priori possible dans Dzing, ce sont les toutes premières notes. Elles sont plus proches de l'encre de chine que d'un cuir vieillit et tanné ou de la fumée, mais ce sont bien des notes cuirées, pas forcement "faciles". Passé ce cap, quelque chose se passe. Très rapidement, ce départ en trombe et en fanfare un peu dingue (dzing) s'arrondit et laisse place à une note florale (rose et jasmin) très légèrement boisée et farineuse. On retrouve cette notes dans d'autres créations de l'Artisan et elle se roule ici dans un fond de muscs blancs et de vanille caramélisée. Le cuir et ce "caramel" dansent ensembles au fur et à mesure que le parfum se développe sur la peau, sans jamais se détacher et en privilégiant des facettes différentes d'une peau à l'autre. Sur certaines peaux, Dzing peut être un cuir animal, mais pas forcément désagréable, sur d'autres, il se fera doux, plus rond, comme un cuir souple et duveteux. Pour ma part, c'est la deuxième option et c'est plutôt agréable à porter. Dzing, un parfum féminin ?
C'est à mon sens dommage de le cataloguer, d'une part parce que les "cuirs" sont des parfums unisexes pas excellence et d'autre part parce que Dzing varie vraiment en fonction de la personne qui le porte. C'est peut être aussi pour cela qu'il n'a pas encore trouver un public plus large. Alors, on ose ? Pour ma part et rien que pour pouvoir le sentir encore longtemps chez l'Artisan, l'acheter serait presque un acte militant. Pour que les "cuirs" et tous ces vrais parfums de peau encore peu connus continuent d'exister en parfumerie. Alors, faites abstraction des toutes premières notes et laissez Dzing vivre avec vous, comme alternative signée, osée et agréable à bien des parfums dits gourmands, bien lourds et sirupeux ou à du pseudo concept "décalé" à la mode !
C'est à mon sens dommage de le cataloguer, d'une part parce que les "cuirs" sont des parfums unisexes pas excellence et d'autre part parce que Dzing varie vraiment en fonction de la personne qui le porte. C'est peut être aussi pour cela qu'il n'a pas encore trouver un public plus large. Alors, on ose ? Pour ma part et rien que pour pouvoir le sentir encore longtemps chez l'Artisan, l'acheter serait presque un acte militant. Pour que les "cuirs" et tous ces vrais parfums de peau encore peu connus continuent d'exister en parfumerie. Alors, faites abstraction des toutes premières notes et laissez Dzing vivre avec vous, comme alternative signée, osée et agréable à bien des parfums dits gourmands, bien lourds et sirupeux ou à du pseudo concept "décalé" à la mode !
Inscription à :
Articles (Atom)