A peine remis de l'émotion suscitée par l'Eau de Narcisse Bleu, voilà que je tombe sur une autre belle surprise, alors que je ne m'y attendais vraiment pas ! Depuis des années, je cherchais désespérément à retrouver Or Black de Pascal Morabito, disparu de la distribution classique, et qui revient aujourd'hui là où on est loin de s'y attendre, par un circuit de boutiques "outlet" où il est bradé entre 20€ (Métro Faidherbe Chaligny Ligne 8) et 40€ (Métro Robespierre Ligne 9) le 100ml (si, si, vous lisez bien).
Faisant abstraction de ce prix bas, j'avais en tête que ce parfum était la seule référence que l'on pouvait qualifier de "tubéreuse au masculin". Et le moins que l'on puisse dire, c'est que je ne fus pas déçu. Il est sans doute aujourd'hui un peu différent de celui d'origine, mais il reste tout de même très facetté, et au porté, il oscille dans un tourbillon de note complexes et difficiles à identifier clairement.
Or Black est en effet une sorte d'archétype de l'accord vétiver-tubéreuse-cuir, repris dans Vierge et Toreros et dans Me Myself & I. On retrouve les mêmes notes, avec autant de caractère que le premier, plus de prestance et de profondeur que le second, et globalement, plus de souplesse dans le sillage que les deux. Il s'habille en tête d'une facette fougère-aromatique de basilic, de coumarine et de lavande, classique d'un masculin des années 80, qui peut faire écho à Kouros, Azzaro pour Homme, Anteus et Brut, en mêlant à la fois un coté très savonneux de "bon père de famille" d'une fougère classique à des notes viriles un peu "cra-cra" et animalisées, comme tous les parfums cités le font aussi. La tubéreuse, le vétiver et les notes cuir le distingue pourtant très nettement de ces cousins de l'époque et signent le sillage avec une personnalité affirmée, presque médicinale, archi-sensuelle. Au bout de quelques heures, la vanille, l'encens, les muscs et les baumes se réveillent, donnant l'impression parfois de sentir Jaïpur. La belle surprise pour moi, c'est d'y voir une facette de peau mouillée, comme dans Dans tes Bras, et un vétiver en clair-obscur qui me fait penser à Vétiver Extraordinaire.
Or Black est en effet une sorte d'archétype de l'accord vétiver-tubéreuse-cuir, repris dans Vierge et Toreros et dans Me Myself & I. On retrouve les mêmes notes, avec autant de caractère que le premier, plus de prestance et de profondeur que le second, et globalement, plus de souplesse dans le sillage que les deux. Il s'habille en tête d'une facette fougère-aromatique de basilic, de coumarine et de lavande, classique d'un masculin des années 80, qui peut faire écho à Kouros, Azzaro pour Homme, Anteus et Brut, en mêlant à la fois un coté très savonneux de "bon père de famille" d'une fougère classique à des notes viriles un peu "cra-cra" et animalisées, comme tous les parfums cités le font aussi. La tubéreuse, le vétiver et les notes cuir le distingue pourtant très nettement de ces cousins de l'époque et signent le sillage avec une personnalité affirmée, presque médicinale, archi-sensuelle. Au bout de quelques heures, la vanille, l'encens, les muscs et les baumes se réveillent, donnant l'impression parfois de sentir Jaïpur. La belle surprise pour moi, c'est d'y voir une facette de peau mouillée, comme dans Dans tes Bras, et un vétiver en clair-obscur qui me fait penser à Vétiver Extraordinaire.
Or Black travaille vraiment sur ma peau, car il n'a rien à voir avec ce qu'il sent sur la touche, le cuir, les bois et les baumes prenant vite le dessus sur les notes propres et aromatiques. Le cuir qui peut paraitre plat sur touche, se "mouille" et s'assouplit dans le vétiver, et la tubéreuse, bien là, se fait discrète.
Bien qu'il me paraisse facetté et doté d'une personnalité affirmée, je ne dirais pas d'Or Black qu'il est d'une finesse extrême. Pourtant, il m'a fait un effet "ouah, j'adore ce truc" viril, sensuel et original, et il mérite d'être connu ne serait-ce qu'en tant qu'instigateur de l'accord tubéreuse-vétiver-cuir. Le cuir comme référence à la marque de ce créateur de bagages, une tubéreuse "virile", un flacon original relooké de manière assez qualitative, tout ceci est trop rare de nos jours pour être passé sous silence. Vu le prix, ne surtout pas se priver de cette sorte de must-have en référence avant qu'il ne disparaisse à nouveau et franchement, il tient tête à bien des parfums, même de niche !
Illustrations : Or Noir et Or Black (flacon original) de Pascal Marabito.