Il y a quelques semaines, j'avais découvert cette Nuit de Tubéreuse en passant dans une boutique alors qu'elle n'était pas encore en vente, et bizarrement, je trouvais qu'il lui manquait un certain équilibre. Problème de maturation ? Premier lot légèrement modifié depuis pour la commercialisation définitive ? Je ne sais pas, ayant vu le flacon en expo tout à l'heure, alors que j'étais pressé, je l'ai vaporisé très vite en passant sur un stand, ne pouvant m'arrêter assez de temps pour demander des précisions à la démonstratrice.
C'est alors que je découvre un tout autre parfum : tout semble être rentré dans l'ordre, toutes les notes se dévoilent et s'enchainent sans discordance, dans un équilibre que je reconnais à son créateur, Bertrand Duchaufour. Ouf, j'avais crains le pire mais l'honneur est sauf.
Et c'est alors qu'une vérité saute au nez : cette tubéreuse n'en est pas une ! Et non, ou du moins pas autant que son nom ne pourrait le laisser supposer ! Jouant avec talent sur les nombreuses notes qu'ont en commun les fleurs blanches comme le jasmin sambac, la fleur d'oranger et la tubéreuse, Bertrand Duchaufour réunit ici un équilibre entre les trois, avec tout de même une nette dominance de fleur d'oranger au départ. Des muscs à l'effet "végétal" apparaissent très vite et apportent au parfum un délicieux coté sève que l'on avait déjà remarqué dans Amarantine. Cette facette est subtilement appuyée par une note de mangue verte, que l'on ne sent pas vraiment, mais qui a la particularité à mon sens de pouvoir coller à la peau de certaies femmes.
Jouant ensuite avec les épices "fraîches" telle la cardamome, la baie rose (peut être), d'autres plus sensuelles comme la baie de genièvre (sans doute), ajoutant une touche poivrée qui fait penser à de l'encens, B.D. fait prendre alors au parfum une direction piquante et espiègle comme pour accentuer et donner du montant à la facette terreuse que la tubéreuse présente au naturel.
Ceci étant dit, lorsque l'on sait que l'un des secret des parfumeurs est de travailler l'accord cumin-jasmin-pêche-vanille dont la subtilité s'il est bien dosé est d'être reconnu comme pouvant évoqué la peau d'une femme, l'on peut supposer que Bertrand Duchaufour soit parti de cet accord sensuel pour le travailler avec d'autres notes : la mangue à la place de la pêche, du jasmin et de la fleur d'oranger, toujours, des épices plus modernes et plus "faciles" que le cumin mais tout aussi sensuelles, et un fond crémeux pas vanillé mais lacté. Tout cela est si sensuel, si féminin !
Cette envolée de fleurs blanches apporte un délicieux charme "années 80", ages d'or de ces fleurs mais, alors que je pensais que c'était un défaut car une note que je trouve assez criarde se dévoilait au premier sniff, tout est à sa place aujourd'hui. En outre, la fleur d'oranger et la tubéreuse traitées en douceur ainsi que le contraste apporté par les épices lui confère une modernité indéniable, charnelle, à la manière d'Amarantine.
Sans fracas, jouant sur du velours et une sève crémeuse sans être cruelle, cette fausse tubéreuse - vraie fleur d'oranger toute douce et piquante n'est que luxe, calme et volupté. Après cela et Amarantine redécouvert sous une autre facette (légèrement fumée) le week end dernier, je me demande encore comment Méchant Loup pourrait détester le travail de Bertrand Duchaufour ?
Une Nuit de Tubéreuse qui nous transporte quelque part entre Paris et Tunis, entre il y 30 ans et demain, entre une parfumerie des plus sage et une plus voluptueuse. Féminité qui se dévoile, luxe, calme et volupté ... qui sait ce qu'il va se passer après cette nuit ?
C'est alors que je découvre un tout autre parfum : tout semble être rentré dans l'ordre, toutes les notes se dévoilent et s'enchainent sans discordance, dans un équilibre que je reconnais à son créateur, Bertrand Duchaufour. Ouf, j'avais crains le pire mais l'honneur est sauf.
Et c'est alors qu'une vérité saute au nez : cette tubéreuse n'en est pas une ! Et non, ou du moins pas autant que son nom ne pourrait le laisser supposer ! Jouant avec talent sur les nombreuses notes qu'ont en commun les fleurs blanches comme le jasmin sambac, la fleur d'oranger et la tubéreuse, Bertrand Duchaufour réunit ici un équilibre entre les trois, avec tout de même une nette dominance de fleur d'oranger au départ. Des muscs à l'effet "végétal" apparaissent très vite et apportent au parfum un délicieux coté sève que l'on avait déjà remarqué dans Amarantine. Cette facette est subtilement appuyée par une note de mangue verte, que l'on ne sent pas vraiment, mais qui a la particularité à mon sens de pouvoir coller à la peau de certaies femmes.
Jouant ensuite avec les épices "fraîches" telle la cardamome, la baie rose (peut être), d'autres plus sensuelles comme la baie de genièvre (sans doute), ajoutant une touche poivrée qui fait penser à de l'encens, B.D. fait prendre alors au parfum une direction piquante et espiègle comme pour accentuer et donner du montant à la facette terreuse que la tubéreuse présente au naturel.
Ceci étant dit, lorsque l'on sait que l'un des secret des parfumeurs est de travailler l'accord cumin-jasmin-pêche-vanille dont la subtilité s'il est bien dosé est d'être reconnu comme pouvant évoqué la peau d'une femme, l'on peut supposer que Bertrand Duchaufour soit parti de cet accord sensuel pour le travailler avec d'autres notes : la mangue à la place de la pêche, du jasmin et de la fleur d'oranger, toujours, des épices plus modernes et plus "faciles" que le cumin mais tout aussi sensuelles, et un fond crémeux pas vanillé mais lacté. Tout cela est si sensuel, si féminin !
Cette envolée de fleurs blanches apporte un délicieux charme "années 80", ages d'or de ces fleurs mais, alors que je pensais que c'était un défaut car une note que je trouve assez criarde se dévoilait au premier sniff, tout est à sa place aujourd'hui. En outre, la fleur d'oranger et la tubéreuse traitées en douceur ainsi que le contraste apporté par les épices lui confère une modernité indéniable, charnelle, à la manière d'Amarantine.
Sans fracas, jouant sur du velours et une sève crémeuse sans être cruelle, cette fausse tubéreuse - vraie fleur d'oranger toute douce et piquante n'est que luxe, calme et volupté. Après cela et Amarantine redécouvert sous une autre facette (légèrement fumée) le week end dernier, je me demande encore comment Méchant Loup pourrait détester le travail de Bertrand Duchaufour ?
Une Nuit de Tubéreuse qui nous transporte quelque part entre Paris et Tunis, entre il y 30 ans et demain, entre une parfumerie des plus sage et une plus voluptueuse. Féminité qui se dévoile, luxe, calme et volupté ... qui sait ce qu'il va se passer après cette nuit ?
6 commentaires:
Merci pour cette description alléchante. Reste à savoir si la fragrance "tient bien" " colle" à la peau suffisamment longtemps, si elle a un "sillage" ou si c'est un "parfum de peau", justement !
Pardon! Je ne suis pas "anonyme", mais zab 63 !
Nuit de tubéreuse est à la fois un parfum à sillage et un parfum de peau. C'est tout de même une tubéreuse entourées de fleurs blanches donc fidèle à cette famille olfactive, cette tubéreuse très douce est présente et tient, mais n'envahit pas l'entourage.
ML, il y a une dose énorme de poivre rose, en effet, c'est ce qui crée l'effet encens avec la mangue.
A Zab: oui, il tient, il dégage, mais comme le dit ML, l'effet est moins envahissant que dans les tubéreuses classiques: on peut porter le parfum de jour, et je l'ai beaucoup fait.
ML, tu n'insistes pas sur le côté racine-terreux, ça n'est pas ce qui est ressorti sur toi? C'est le passage qui me saisit le plus...
Denye, effectivement, le coté racine terreux est ce qui m'avait saisi lors du premier sniff, et je trouvais cela trop en contraste avec la note fleur d'oranger criarde dont je parle. Le parfum paraissait déséquilibré. Tout cela s'est beaucoup estompé et équilibré quand je l'ai redécouvert.
Pour moi, Nuit de tubéreuse est une fleur d'oranger douce et piquante, que je préfère réserver à la gente féminine, qui saura mieux dévoiler sa sensualité que ma peau d'homme. Je trouve ce parfum pour le coup ultra féminin,comme souvent pour les fleurs blanches, mais cela n'engage que moi.
SSur moi .... point de tubéreuse ! Par contre un accord boisé épicé qui serait comme un cèdre de Lutens, mais en plus timide et moins confit.
Néanmoins un très beau parfum que je porte, en tant qu'homme avec beaucoup de plaisir. Sur ma peau, il n'est absolument pas fleuri.
Le sillage et la tenue sont irréprochables.
Je pense que je vais devenir fan de Bertrand Duchaufour...
Enregistrer un commentaire