Souvent peu considéré en raison d'un rapport prix quantité qui ne lui est sans doute pas favorable, l'extrait de parfum semble aujourd'hui négligé, oublié, voire même inconnu. Pour découvrir cette concentration il faut la réclamer. Pourtant, ne pas faire cet effort, c'est passer à coté de ce qui est le plus représentatif de l'idée du parfumeur, et c'est se priver de mettre en valeur, sur peau, des parfums qui révèleront des facettes bien plus profondes et complexes que celles d'une eau de toilette ou d'une eau de parfum. En effet, l'extrait habille la peau et vit avec elle, car ce qui fait sa particularité dans la plupart des cas, c'est sa teneur en matières premières de hautes qualité, fleurs et muscs riches notamment, qui "travaillent" et se fondent avec la peau de manière beaucoup moins linéaire. Il semble cependant que certaines marques continuent de proposer l'extrait, même s'il a peu d'adeptes, pour mettre en avant les qualités propres de leur parfums, et donner ainsi la possibilité à la femme qui choisit l'extrait de révéler son propre sillage et de donner sa propre couleur au parfum.
Pour cet article, je n'ai pas du tout souhaité revenir sur des extraits de parfums légendaires. J'ai accentué le propos sur quelques parfums "modernes" devenus emblématiques de ces vingt dernières années, en m'attachant à chaque fois, à mettre en avant les facettes et matières premières que l'extrait fait ressortir. Parfois, et c'est paradoxal, l'extrait est plus discret que les eaux de toilette ou eaux de parfum. Pourquoi ? Parce qu'il est plus riche, et travaillé pour que les matières jouent avec la peau en véritable osmose et de manière moins linéaire. J'avoue avoir eu des surprises et avoir compris pourquoi, petit à petit, ils entrent dans l'histoire de la parfumerie. Pourquoi ne pas alors, essayer de redécouvrir ce geste, ce parfumage ? Les fêtes s'y prêtent non ?
Angel de Thierry Mugler 1992 extrait de parfum : ce qui me frappe dans l'extrait de Angel, c'est qu'il apparait beaucoup plus compact que l'eau de parfum. Les notes de fruits de la passion de pomme verte semblent emprisonnées dans un ensemble très dense qui fait penser au caramel dur de la pomme d'amour. Cette enveloppe constituée de cacao amer, de caramel, d'épices et de miel fait de cet extrait une composition très gourmande, comme un bon gâteau bien chaud sorti du four. Le patchouli structure l'ensemble, qui ouvre une nouvelle aire en parfumerie. Le parfum se fond sur la peau de manière assez extraordinaire et n'a pas, du coup, la même amplitude que l'eau de parfum. Plus discret mais plus complexe, j'y remarque une note de cire d'abeille, qui le rend riche et très fondant. Je comprends alors pourquoi Angel est un gourmand...moi, je le deviens.
L'Eau d'Issey d'Issey Miyake 1992 extrait de parfum : l'extrait de parfum de l'Eau d'Issey est on ne peut plus représentatif de l'idée que l'on peut se faire d'une fleur d'eau ; fleur de lotus ou de nénuphar, ce parfum apporte en 1992 une nouvelle orientation aux parfums de la famille des floraux. Jouant avec les effluves marins de la calone, l'extrait la cache discrètement pour qu'elle ne serve plus qu'à soutenir et à "perler" la structure florale que je perçois comme étant rosée-abricotée. Les fleurs ressortent, la rose notamment, lumineuse, fruitée, et travaillée autour des notes d'abricot que peuvent avoir certaines d'entre elles. Un soupçon de jasmin et d'hédione souligne discrètement le sillage. Je perçois également, ce que je n'imaginais pas dans l'eau de toilette, une tubéreuse, qui donne de la profondeur et de la sensualité, des courbes même à l'Eau d'Issey. Narcotique, elle est relayée par les muscs blancs et un trait de patchouli, pour la sensualité à fleur de peau. Le résultat est plus pointu et plus riche que l'eau de toilette, qui peut paraitre du coup plus "percutante". A coté de l'extrait, celle-ci parait en tout cas plus immédiate, l'extrait, beaucoup plus charnel.
Coco Mademoiselle de Chanel 2001 extrait de parfum : non testé sur peau mais évalué sur touche, ce qui frappe dans l'extrait de Coco Mademoiselle, c'est la présence assez forte d'un accord d'absolus de roses de différentes variétés. Comme pour l'Eau d'Issey, elles accompagnent le patchouli car elles interfacent leur facettes boisées avec ce dernier, et permettent de faire un pont sur les notes fruitées du parfum, très proches d'une pêche "fruit" et d'une poire juteuse. Le patchouli, boisé donc, n'est pas un patchouli habituel, et c'est très perceptible dans l'extrait. Il est débarrassé de ses facettes terreuses et chocolatées pour apparaitre plus clair, plus limpide, et lisse ainsi toute la composition. Une toute petite note marine du style "nature après la pluie" se devine à peine au milieu de cet accord "chypre moderne" de rose, de patchouli, ainsi qu'un peu de vanille, et de bois miellés. Le tout fond sur la peau dans un accord de muscs blancs très doux. Jamais trop lourd, trop sucré ou trop collant, Coco Mademoiselle sait rester digne d'un vrai Chanel, charnel, signé, sensuel et très actuel.
For Her de Narciso Rodriguez 2003 extrait de parfum : parfum charnel s'il en est, For Her l'est plus que jamais en extrait. Construit comme un parfum de peau autour d'un coeur de musc constitué d'un accord secret de plusieurs muscs blancs dont certains réagiront en véritable osmose avec la peau, For Her s'habille d'une véritable perlée de roses et d'un patchouli très "clair", un peu comme pour Coco Mademoiselle. Du jasmin, de l'ylang ylang, et de l'osmanthus, agrémentés d'une note de tilleul-chèvrefeuille et de notes "salicylées", solaires, donnent un rayonnement incomparable à l'extrait. Une facette "peau de pêche" se révèle plus évidente, plus charnelle aussi, et elle rejoint un effet entre framboise et fraise, qui se fond dans des notes un peu vertes, très douces, qui me font penser à de la sève de feuilles. La boule de muscs charnels évoquée plus haut est appuyée par la graine d'ambrette qui ressort, et s'habille d'une pointe de vanille et d'ambre gris très discrète mais qui contribue au sillage ample, rond, sensuel et très féminin de For Her. For Her dévoile ainsi tout son charme, l'essence même de son âme, et l'on comprend mieux ainsi pourquoi il est devenu, en presque dix ans, un incontournable.
Idylle de Guerlain 2009 extrait de parfum : ce qui frappe dans l'extrait de Idylle, récent, c'est qu'il paraît beaucoup plus sombre et plus riche que l'eau de parfum. Les notes de feuilles vertes et de poire semblent étouffées pour laisser rayonner un accord profond et riche de roses et de patchouli bien charpenté, ourlé dans des muscs veloutés légèrement moites et vanillés. L'extrait est du coup plus épais, plus dense, plus charnel et l'on imagine qu'il travaillera très bien avec la peau de celle qui le portera, tellement les matières semblent texturées. Il fait penser à un bon Bordeaux, dont la texture et la couleur font saliver dès qu'il est versé dans le verre. Découvrir l'extrait, c'est trouver enfin la personnalité propre d'Idylle et accepter de le faire entrer parmi les grands Guerlain, par sa finesse et son élégance, et c'est pourquoi, bien qu'il ne soit pas encore reconnu comme tel, je l'ai choisi pour cet article. Si Idylle n'est pas encore... il devient, l'extrait y contribue.
J'espère par cet article vous redonner l'envie de découvrir ces parfums dans leur concentration extrait de parfum. Donner l'envie également de s'approprier une autre gestuelle et peut être changer vos habitudes. Seules quelques gouttes suffisent, faisant vite oublier la souvent trop généreuse et envahissante vaporisation. Une femme qui choisit la gestuelle de l'extrait fera preuve de délicatesse, de finesse et de justesse dans la façon dont elle se parfume, portera les plus belles facettes des plus beaux parfums de ces dernières années, saura rendre hommage à leur créateurs, et de ce fait, séduira différemment. Accepter le prix, adopter le geste et le comprendre, c'est peut être le début d'un acte rebelle, mais sensuel, élégant, délicat et noble, dans la grande tradition du parfum ?
Pour cet article, je remercie les marques Thierry Mugler, Issey Miyake, Narciso Rodriguez et Chanel pour leurs coopération et grâce à qui les illustrations ont pu être réalisées. Petit carton jaune à Chanel, qui envoie une eau de parfum pour un travail sur l'extrait, et carton rouge à Guerlain, qui n'a même pas répondu à l'appel. Pour Coco Mademoiselle et Idylle, "l'évaluation" de l'extrait s'est faite sur touche, et je n'ai donc pas pu tester ni faire tester ces deux parfums sur peau, contrairement aux trois autres. Dior a été écarté d'office car je ne digère pas le "coup" de Miss Dior, et l'extrait de J'Adore apporte peu et semble très plat par rapport aux autres variations.
Pour cet article, je n'ai pas du tout souhaité revenir sur des extraits de parfums légendaires. J'ai accentué le propos sur quelques parfums "modernes" devenus emblématiques de ces vingt dernières années, en m'attachant à chaque fois, à mettre en avant les facettes et matières premières que l'extrait fait ressortir. Parfois, et c'est paradoxal, l'extrait est plus discret que les eaux de toilette ou eaux de parfum. Pourquoi ? Parce qu'il est plus riche, et travaillé pour que les matières jouent avec la peau en véritable osmose et de manière moins linéaire. J'avoue avoir eu des surprises et avoir compris pourquoi, petit à petit, ils entrent dans l'histoire de la parfumerie. Pourquoi ne pas alors, essayer de redécouvrir ce geste, ce parfumage ? Les fêtes s'y prêtent non ?
Angel de Thierry Mugler 1992 extrait de parfum : ce qui me frappe dans l'extrait de Angel, c'est qu'il apparait beaucoup plus compact que l'eau de parfum. Les notes de fruits de la passion de pomme verte semblent emprisonnées dans un ensemble très dense qui fait penser au caramel dur de la pomme d'amour. Cette enveloppe constituée de cacao amer, de caramel, d'épices et de miel fait de cet extrait une composition très gourmande, comme un bon gâteau bien chaud sorti du four. Le patchouli structure l'ensemble, qui ouvre une nouvelle aire en parfumerie. Le parfum se fond sur la peau de manière assez extraordinaire et n'a pas, du coup, la même amplitude que l'eau de parfum. Plus discret mais plus complexe, j'y remarque une note de cire d'abeille, qui le rend riche et très fondant. Je comprends alors pourquoi Angel est un gourmand...moi, je le deviens.
L'Eau d'Issey d'Issey Miyake 1992 extrait de parfum : l'extrait de parfum de l'Eau d'Issey est on ne peut plus représentatif de l'idée que l'on peut se faire d'une fleur d'eau ; fleur de lotus ou de nénuphar, ce parfum apporte en 1992 une nouvelle orientation aux parfums de la famille des floraux. Jouant avec les effluves marins de la calone, l'extrait la cache discrètement pour qu'elle ne serve plus qu'à soutenir et à "perler" la structure florale que je perçois comme étant rosée-abricotée. Les fleurs ressortent, la rose notamment, lumineuse, fruitée, et travaillée autour des notes d'abricot que peuvent avoir certaines d'entre elles. Un soupçon de jasmin et d'hédione souligne discrètement le sillage. Je perçois également, ce que je n'imaginais pas dans l'eau de toilette, une tubéreuse, qui donne de la profondeur et de la sensualité, des courbes même à l'Eau d'Issey. Narcotique, elle est relayée par les muscs blancs et un trait de patchouli, pour la sensualité à fleur de peau. Le résultat est plus pointu et plus riche que l'eau de toilette, qui peut paraitre du coup plus "percutante". A coté de l'extrait, celle-ci parait en tout cas plus immédiate, l'extrait, beaucoup plus charnel.
Coco Mademoiselle de Chanel 2001 extrait de parfum : non testé sur peau mais évalué sur touche, ce qui frappe dans l'extrait de Coco Mademoiselle, c'est la présence assez forte d'un accord d'absolus de roses de différentes variétés. Comme pour l'Eau d'Issey, elles accompagnent le patchouli car elles interfacent leur facettes boisées avec ce dernier, et permettent de faire un pont sur les notes fruitées du parfum, très proches d'une pêche "fruit" et d'une poire juteuse. Le patchouli, boisé donc, n'est pas un patchouli habituel, et c'est très perceptible dans l'extrait. Il est débarrassé de ses facettes terreuses et chocolatées pour apparaitre plus clair, plus limpide, et lisse ainsi toute la composition. Une toute petite note marine du style "nature après la pluie" se devine à peine au milieu de cet accord "chypre moderne" de rose, de patchouli, ainsi qu'un peu de vanille, et de bois miellés. Le tout fond sur la peau dans un accord de muscs blancs très doux. Jamais trop lourd, trop sucré ou trop collant, Coco Mademoiselle sait rester digne d'un vrai Chanel, charnel, signé, sensuel et très actuel.
For Her de Narciso Rodriguez 2003 extrait de parfum : parfum charnel s'il en est, For Her l'est plus que jamais en extrait. Construit comme un parfum de peau autour d'un coeur de musc constitué d'un accord secret de plusieurs muscs blancs dont certains réagiront en véritable osmose avec la peau, For Her s'habille d'une véritable perlée de roses et d'un patchouli très "clair", un peu comme pour Coco Mademoiselle. Du jasmin, de l'ylang ylang, et de l'osmanthus, agrémentés d'une note de tilleul-chèvrefeuille et de notes "salicylées", solaires, donnent un rayonnement incomparable à l'extrait. Une facette "peau de pêche" se révèle plus évidente, plus charnelle aussi, et elle rejoint un effet entre framboise et fraise, qui se fond dans des notes un peu vertes, très douces, qui me font penser à de la sève de feuilles. La boule de muscs charnels évoquée plus haut est appuyée par la graine d'ambrette qui ressort, et s'habille d'une pointe de vanille et d'ambre gris très discrète mais qui contribue au sillage ample, rond, sensuel et très féminin de For Her. For Her dévoile ainsi tout son charme, l'essence même de son âme, et l'on comprend mieux ainsi pourquoi il est devenu, en presque dix ans, un incontournable.
Idylle de Guerlain 2009 extrait de parfum : ce qui frappe dans l'extrait de Idylle, récent, c'est qu'il paraît beaucoup plus sombre et plus riche que l'eau de parfum. Les notes de feuilles vertes et de poire semblent étouffées pour laisser rayonner un accord profond et riche de roses et de patchouli bien charpenté, ourlé dans des muscs veloutés légèrement moites et vanillés. L'extrait est du coup plus épais, plus dense, plus charnel et l'on imagine qu'il travaillera très bien avec la peau de celle qui le portera, tellement les matières semblent texturées. Il fait penser à un bon Bordeaux, dont la texture et la couleur font saliver dès qu'il est versé dans le verre. Découvrir l'extrait, c'est trouver enfin la personnalité propre d'Idylle et accepter de le faire entrer parmi les grands Guerlain, par sa finesse et son élégance, et c'est pourquoi, bien qu'il ne soit pas encore reconnu comme tel, je l'ai choisi pour cet article. Si Idylle n'est pas encore... il devient, l'extrait y contribue.
J'espère par cet article vous redonner l'envie de découvrir ces parfums dans leur concentration extrait de parfum. Donner l'envie également de s'approprier une autre gestuelle et peut être changer vos habitudes. Seules quelques gouttes suffisent, faisant vite oublier la souvent trop généreuse et envahissante vaporisation. Une femme qui choisit la gestuelle de l'extrait fera preuve de délicatesse, de finesse et de justesse dans la façon dont elle se parfume, portera les plus belles facettes des plus beaux parfums de ces dernières années, saura rendre hommage à leur créateurs, et de ce fait, séduira différemment. Accepter le prix, adopter le geste et le comprendre, c'est peut être le début d'un acte rebelle, mais sensuel, élégant, délicat et noble, dans la grande tradition du parfum ?
Pour cet article, je remercie les marques Thierry Mugler, Issey Miyake, Narciso Rodriguez et Chanel pour leurs coopération et grâce à qui les illustrations ont pu être réalisées. Petit carton jaune à Chanel, qui envoie une eau de parfum pour un travail sur l'extrait, et carton rouge à Guerlain, qui n'a même pas répondu à l'appel. Pour Coco Mademoiselle et Idylle, "l'évaluation" de l'extrait s'est faite sur touche, et je n'ai donc pas pu tester ni faire tester ces deux parfums sur peau, contrairement aux trois autres. Dior a été écarté d'office car je ne digère pas le "coup" de Miss Dior, et l'extrait de J'Adore apporte peu et semble très plat par rapport aux autres variations.
12 commentaires:
Splendide !
Je suis extremement ravi de cet article, car je note moi aussi quelques marques qui perpétuent cette tradition "désuète" !
J'avoue adorer l'extrait d'Angel que contrairement à toi je trouve plus sombre et plus lumineux à la fois. Plus "carnassier" aussi. Plus froid. Et la note encaustique aussi...
Je ne connais ni le Miyaké, ni le Rodriguez. Par contre j'ai déjà essayé le Chanel. Franchement, je l'avais trouvé trop "mouillé" personnellement. Beaucoup beaucoup de roses... Un peu étouffant en fait.
Le Guerlain est splendide. Sombre et langoureux à la fois. Peut être un peu trop "posé" et distant, mais c'est surement tout son charme... Un peu comme un tableau à la Dante Rosseti, en plus sombre.
Sinon, Cartier a sorti L'Extrait de Baiser Volé aussi ! Il est traité un peu comme l'extrait d'Idylle. Si tu ne l'as pas senti, je t'invite à faire un coucou à Josiane ;)
Bravo !
Jicky
Merci ! Superbe article !
Dire que j'ai toujours pas senti l'extrait d'Angel. Du coup aujourd'hui je me venge sur Myrrhiad de Huitième Art, du caramel collant et des épices je vais en trouver là-dedans !
Je n'aime pas tellement les autres parfums dans leur concentration standard, et Coco Mademoiselle et Idylle en extrait, j'ai trouvé ça joli mais pas "waouh je redécouvre sous un tout nouvel angle" (pas comme le N°5).
Mais vraiment Méchant Loup vous me donnez envie de foncer dans une parfumerie pour corriger mon jugement.
Baiser Volé... LE sujet de divergence entre Jicky et moi. Comment il est l'extraiiiit ? Tu comptes le prendre Jicky ?
Sinon que pensez-vous des marques comme Nasomatto qui ne font que des extraits ?
Je suis d'accord avec toi Jicky sur Angel, qui est en effet à la fois lumineux et dense, carnassier n'est pas le mot que j'emploirais car il est tout doux sur peau (et je n'aurais même pas peur de le porter en tant qu'homme), et c'est la cire d'abeille qui donne cet effet encaustique, riche et fondant. Son sillage, lui, scintille.
Pour Idylle et Coco Mlle, pour ma part, l'extrait les montre sous un angle peut être pas entièrement nouveau, mais plus chaleureux, plus complexe et peut être plus "humain".
Concernant Nasomatto, j'aime assez certaines compositions, dont la toute dernière, mais je n'adhère pas trop au concept à vrai dire.
Oh mais oui ! Votre article donne vraiment envie de se pencher sur les extraits !
Je compte bien aller découvrir cette concentration d'Idylle, voire l'acheter "à l'aveugle" car en province je ne pense pas avoir accès à un testeur.
J'ai longtemps porté Empreinte, notamment en extrait.
Bien plus que le parfum d'Elie Saab, testé grâce à votre billet, c'est Idylle qui me rappelle le plus Empreinte, bien que ce dernier ait eu un départ plus fruité et un fond nettement plus chaud et boisé.
Idylle en extrait pourrait bien me combler par conséquent.
Me voilà impatiente du coup.
Merci encore !
J'ignorais l'existence de l'extrait de l'Eau d'Issey, mais le paradoxe (ou plutôt l'oxymore) m'amuse : de l'eau en extrait, il fallait y penser/ ;°)
Dans le même genre Tim Buktu, il y a Aqua Universalis Forte de Maison Francis Kurkdjian, concentré à 40% !
Alors je renote : Angel en extrait...
Nasomatto je n'ai pas du tout accroché avec leur gamme, et je n'en entends pas trop parler, d'où ma curiosité !
Merci pr ce bel article thierry!
en effet j'apprécie beaucoup plus idylle dans sa concentration extrait, qui est tt de suite plus "guerlain" quoi, ! Je crois que dans cette concentration il y a de l'ambrette qui donne du corps au parfum, je li trouve plus de caractère ainsi!
pr les autres en effet je ne connaissais pas du tout l'eau d'issey ou for her en extrait pr la bonne et simple raison que l'on ne les voit oit jamais sur les étalages;
Enfin, je me faisais justement la réflexion sur le bonheur de l'extrait qui se mêle à la peau.... en portant chamade en extrait la semaine dernière, une goutte était malencontreusement tombée sr mon pull, or sur celui-ci c'etait la rose qui dominait complètement la composition, alors que sur ma peau c'était la guerlinade que l'on sentait... bref tout le bonheur de l'alchimie d'un etrait avec sa peau.
Sophie, tu as tout a fait raison, c'est bien l'ambrette dans Idylle, et cela lui donne le coté minéral/poire de certains alcools nobles. J'ai préféré parler d'évocation.
Angel en extrait : le délice.
L'Eau d'Issey en extrait : la goutte d'eau de peau.
For Her : le charme féminin des grands soirs citadins.
Coco Mademoiselle : l'espièglerie.
Idylle : la séduction.
Et devant Chamade alors là, moi, je m'incline...
ah ... moi aussi.
mais oui j'avais bien saisi les évocations. En tt cas merci, pr certains je ne savais même pas qu'ils existaient dans cette concentration, j'irai les sentir!
Je me suis fait offrir Idylle en extrait et je le découvre...beaucoup de caractère! Sensuel à mourir, il mord ma peau pour mieux l'envelopper et l'emprisonner de roses de miel ambrées! Ayant porté l'eau de parfum un certain temps, je dois me réapproprier ce geste, car je m'étais habituée à la diffusion de douce fraicheur! Deux gestes et portées totalement différentes.
J'ai quelques extraits, shalimar et opium...inoubliable et pourtant magique, j'aime de temps en temps me parfumer avec cette gestuelle
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