vendredi 19 juillet 2013

Dis maman, ça sent quoi l'héliotrope ?

L'héliotrope pousse au printemps, et fait de toutes petites fleurs violettes, qui sentent très très bon : "si tu savais mon enfant, comme cette odeur est séduisante, douce, apaisante, comme un beau jardin coloré."

L'héliotrope, ça sent l'amande, la vanille, la madeleine au beurre frais, mais c'est aussi un peu poivré comme l'oeillet. Très odorante, cette fleur n'a pourtant pas été si exploitée que cela en parfumerie. Mis à part dans l'Heure Bleue de Guerlain, où elle apporte la signature crémeuse, et dans Héliotrope d'Etro, où elle est plus simplement travaillée, il n'y en a pas beaucoup. 

Pourtant, n'était il pas judicieux de la part des parfums Nicolaï de vouloir revisiter cette fleur en soliflore, dans un contexte romantique et contemporain, avec de jolies notes nouvelles, plutôt gustatives, qui apportent la dimension gourmande de la fleur sans écraser le reste ? L'oeillet, note au combien classique et très utilisée au tous débuts de la parfumerie moderne, sert de base dans un accord classique de violette, de rose et de girofle. Il signe la fragrance de ce parfum espiègle. L'orange et quelques agrumes bien pesés apportent la lumière et la jeunesse, et donnent l'impression de glisser le long des fleurs. 

Au final, Kiss Me Tender est un parfum cocon et gourmand, espiègle, dessiné comme une aquarelle aux tons mauves, que l'on aime pour sa douceur et sa volonté de non violence. Il renoue avec une innocence parfois outrageusement oubliée, et c'est pour cela qu'il fait du bien. 

"Alors tu vois mon enfant, l'héliotrope, il sent maman !" 

En effet, Kiss Me Tender laissera dans un souvenir de gamin, l'odeur inoubliable d'une mère adorable, comme un tendre baiser ! 

Illustration : Céline Couleuvre, Parfums de Nicolaï.

2 commentaires:

vizcondesadesaintluc a dit…

Pour ma part quand je pense à l'héliotrope je me rappelle tout de suite "Teint de Neige" de L. Villoresi. Le parfum le plus poudré de tous.
Cordiales salutations

Anonyme a dit…

Moi Heliotrope de L T Pivert