lundi 24 mars 2014

1881 pour Homme - Cerruti 1990 : caresser l'homme dans le sens du poil.

24 ans, quel bel âge ! Et oui déjà 24 printemps qu'il fait partie de la scène parfumistique, tout en restant plutôt bien placé sur un marché masculin pas franchement évident et souvent peu créatif. 1881 pour Homme se distingue, par sa signature singulière, son élégance, sa virilité affirmée mais jamais de mauvais goût. Comme quoi parfois, même s'il est apparent, le poil peut être très chic ! 

Ce qui me frappe dans ce parfum, c'est sa créativité et la finesse de son exécution : première approche par des notes très fraîches assez classiques de lavande, de citron et de bergamote (italiens bien sûr), sa singularité vient immédiatement d'un accord que je qualifierais de "minéral" qui restitue à merveille un effet "roche mouillée", qui a visiblement guidé le concept à l'époque. J'y perçois aussi une facette florale, sans doute appuyée par le géranium et une note de rose fraîche. Pourtant, le parfum évolue sur une trame boisée-épicée assez virile, qui présente même un "effet oud", et que l'on retrouve aujourd'hui aussi dans des pseudo nouveautés de niche, c'est dire ! Cette trame s'affirme par un travail sur un fond chypré, dans la lignée des chyprés-boisés capiteux et automnaux de l'époque comme Knowing et Caractère par exemple. Le sillage est signé, immédiatement reconnaissable et reste présent sans jamais trop envahir, ce que je craignais avec la version actuelle, et qui me parait un peu différente de ce que j'avais en mémoire, mon père l'ayant beaucoup porté.

1881 pour homme nous fait voyager dans une forêt de pins au milieu de laquelle coulerait une cascade, se montrant ainsi très créatif en sachant caresser l'homme et son éternel besoin de masculinité dans le sens du poil, avec une distinction qu'il est agréable de redécouvrir. C'est l'occasion, car un petit dernier arrive dans la gamme : 1881 Bella Notte pour Homme, où la promesse d'une promenade dans la pinède au clair de lune, qui reste sur un registre boisé élégant, fin et chic, et sur lequel je reviendrai dans le prochain article, car il se pourrait bien que cela vaille le coup ! Comme quoi, tout n'est pas si noir, même en 2014 !  

Illustrations : Jean Baptiste Huong (site : ici) , Cerruti.

samedi 15 mars 2014

Bvlgari : discret mais constant.



 
En France, c'est un petit acteur de la parfumerie, mais c'est un peu vite oublier que Bvlgari est présent aux quatre coins de la planète, du nord au sud et d'est en ouest, avec des parfums très variés. Un acteur italien discret chez nous, mais constant dans ses choix et ses orientations pour nous fournir une palette qu'il serait dommage d'oublier.

Eau parfumée au thé vert : emblématique, devenu culte, cette eau créée par Jean Claude Ellena marque un tournant dans l'histoire de la fraîcheur à l'aube des années 90 ! L'idée d'évoquer la cérémonie du thé en Asie avec un thé vert vif et pétillant agrémenté de notes boisées fumées et d'épices vives et scintillantes comme la cardamome. Sa signature est unique et marque le début d'une trame que l'on retrouvera souvent dans les parfums de la marque.

Blv : Blv est pour moi le parfum des vacances par excellence, et c'est le seul qui les évoque à ce point. Parfaite interprétation parfumistique de ce que peut être une crème solaire de luxe, il se porte à merveille sur une terrasse pour un diner en amoureux face à la mer. Doux, enveloppant, charnel et sensuel, quelques volutes vanillées de thé rouge rooïbos miellé et d'amande douce viennent soutenir une rose moussue tout en finesse. Simple en apparence, mais très attachant dès qu'il y a la mer et le soleil autour. 

Black : intrigant, étrange, pas du tout commun quand on le découvre pour la première fois, Black surprend. Goudronneux certes, un peu brutal sur ces notes de cuir et de thé fumé, il dévoile au cour de son évolution des notes toutes douces pour ne laisser apparaitre que ce qui jouera avec la peau dans des volutes vanillés de tabac blond et de muscs tous doux par la suite. Signé, unique, les amateurs ne se sont pas trompés, il s'agit là d'un "must have".
Bvlgari pour homme et Man : deux boisés chics et discrets qui ne manqueront pas d'habiller la peau sans vouloir écraser tout se qui se trouve autour. Construits autour de bois blancs, piqués de zestes, pimentés d'épices chaudes et de la facette musquée "signature" de la marque, ils se différencient par quelques détails, le premier, assez sec, de dévoile un peu comme un thé blanc fumé, le second, plus limpide joue sur le registre d'un thé acidulé, plus actuel.

Omnia : personnellement je n'aime pas le flacon, mais il plait. Déclinée autour d'une trame muscs blancs / thé vert très douce et d'un effet cocoon, les variantes d'Omnia associent le contenant au contenu par une couleur de manière à couvrir une palette olfactive riche allant des floraux suaves aux fruités, en passant par les boisés. L'avantage, c'est la constance et l'harmonie de ne jamais tomber dans la caricature ou le mauvais goût, le contenu étant tout à fait acceptable en restant discret, en respectant l'esprit de la maison. 

Parlons aussi de Jasmin Noir, un joli jasmin avec un effet "pina colada", de Bvlgari pour femme, dans la lignée de Sicily en alternative "cosmétique" à N°5 ,  de Aqua Marine et Aqua Amara jolis masculins signés et très confortables, de Rose Essentielle, gentille rose abricotée pensée pour l'Asie mais traitée avec finesse.

Les flacons, identifiables, originaux (j'aime particulièrement les petits 30ml "bijoux") savent aussi rester de bon ton ! 

Bvlgari est à mon sens une marque dont on ne parle pas assez, voilà qui est fait !

Illustrations : Bvlgari.

vendredi 14 mars 2014

De retour, enfin, et dès demain, un article !

Coucou les amis ! Cela fait un bout de temps que je n'ai pas écrit, car j'avais un problème informatique. Enfin, tout à l'air d'être revenu à la normale. Donc, dès demain, enfin, je vais pouvoir rédiger un article ! On sourit, on est content, et moi, je me réjouis ! 
A demain !