vendredi 23 octobre 2009

Mon Top 10 d'automne ... après les filles !

Puisque les filles s'y sont mises, voici un top 10 exclusivement masculin. Celui de Graindemusc ayant ravivé mon intérêt pour Knowing, que j'aime depuis le début mais qui se fait malheureusement oublié me fait penser que le Top 10 est une excellente idée pour faire émerger quelques idées et permettre à certains parfums de sortir de l'anonymat, comme ce fut le cas pour Sicily me semble-t-il. Une idée qui tombe bien, car l'automne arrive et parce que j'étais bien parti pour avec mon article "trouver son parfum". Ce n'est pas un classement par ordre de préférence, mais juste un Top 10 dans l'humeur du moment. N'hésitez pas à le compléter par vos impressions si le coeur vous en dit !

1) X de X : c'est celui dont je parlerai dans le prochain article, mais je ne suis pas pressé. Pourtant, ce fut le coup de foudre immédiat, de ceux qui n'arrivent que tous les 5 ans environ... suspens et patience !

2) Méchant Loup de l'Artisan Parfumeur : ce n'est plus un secret mais il fait maintenant partie des indétrônables, vous savez, ceux dont on ne veut pour rien au monde qu'ils soient un jour discontinués.

3) Héritage de Guerlain : bien sûr, je vous épargnerai un long paragraphe, il a déjà été suffisamment évoqué dans mes articles, mais il est toujours là, en maitre absolu.

4) L'Eau du Fier d'Annick Goutal : les notes fumées semblent avoir leurs adeptes parmi les "aficionados de perfumes". Eau du fier est une odeur que l'on doit certainement sentir autour de la région du Fier, près de la Rochelle. Serait elle proche du feu de bois de joncs qui brûlent tellement le feu crépite dans ce parfum ? Ce serait aussi une interprétation du thé fumé lapsang souchong, qui se caractérise par une très forte note fumée et cuirée, accentuée ici par le clou de girofle. Quelques agrumes tels la bergamote et l'orange confite nuancent cette brutalité, mais il est tout de même difficile à dompter. Il n'en reste pas moins une référence qu'il faut connaitre et apprécier comme une oeuvre d'art, que je contemple de temps à autres avec bonheur.

5) For Him Musc Collection de Narcisso Rodrigez : à vrai dire un peu rebuté par la note acre de tabac froid et par le patchouli de l'original, mais séduit par la forme et l'ensemble, je n'avais pas franchi le cap depuis 2007. Toujours présentes, ces notes sont atténuées dans la rondeur laineuse d'un musc reconstitué mais très fidèle à du vrai (facette animale comprise), dans un iris clair et métallique mais qui se manifeste de manière très douce et dans un soupçon d'épices (poivre noir et rose) et de cuir (et oui, encore). Si le gris avait un parfum, ce serait ce For Him Musc Collection et ce serait un cachemire anthracite lavé avec Paic Laine (ah, la fameuse note addictive inconsciente). Il ne dénature en rien l'originalité de son aîné, son flacon est sublimé, il n'en fallait pas moins pour qu'enfin je puisse le porter.

6) L'Amoureux 6 de Dolce et Gabbana Anthology : et oui, parfois, sans savoir vraiment pourquoi, un parfums jugé facile, racoleur et commercial vous séduit. Des notes de tête qui font saliver (griotte et pamplemousse) littéralement posées sur cette base Procter & Gamble vue et revue mais toujours aussi efficace tant les bois de cèdre, les baumes résineux et la vanille y sont parfaitement équilibrés. L'Amoureux nous gratifie en plus d'une facette poudrée d'un effet étonnement "luxueux" à ce niveau de prix. Pas un chef d'oeuvre, mais une vraie créativité et une cohérence dans l'approche. Facile? Pas tant que ça, et vraiment plaisant.

7)
Black de Bulgari : Il faut croire que ce "Shalimar pour réplicants" comme le décrit Graindemusc a bien trouvé son public dans l'atmosphère "Bladerunneresque" de certains quartiers de Tokyo, Kyoto et Osaka. Par temps de pluie, dans les phares des taxis, il y trouve naturellement sa place. On le trouve très facilement là bas, contrairement à chez nous, et le prix vous vaudra un tour de rein tant il étonne : moins de 30€ le 40ml. J'ai craqué, enfin, depuis tant d'années que je le convoitais, et ça fait du bien tellement c'est bon..

8) Fahrenheit Absolute de Dior : déjà conquis depuis ses premiers cris par Fahrenheit, cette évolution plus épicée qui en dévoile une facette cuirée et irisée, accentuée en tête par le feu du cumin est un élixir de peau, d'une absolue subtilité.

9) Paul Smith Man de Paul Smith : très proche que le précédent dans son approche et dans sa forme mais moins floral, Paul Smith Man conjugue le meilleur de Dior Homme autour d'un iris polis (entendez par là sans l'aspect carotte) sur les notes de têtes, qui se loverait ensuite dans la finesse boisée du cèdre, la note goudronneuse d'un cuir patiné et la douceur de baumes comme la vanille et la fève tonka "tiens, on dirait Black". Le patchouli est bien là, comme une charpente solide, mais qui se fait discrète.

10) Déclaration de Cartier : celui-ci, je ne l'ai pas encore, mais en cet automne tout doux, j'ai tout simplement envie de retrouver ces notes fumées, de bois blanc légèrement lactées matinées de muscs blancs enrobants et d'agrumes. Une finesse d'exécution et une forme olfactive suivie mais jamais égalée ni vraiment imitée. A redécouvrir de tout urgence si vous voulez vous démarquez.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Ah, Méchant Loup en Automne, c'est une évidence, non? Une ballade dans la forêt en grignotant des noisettes, quel délice! Black de Bulgari, je suis complètement adepte aussi, voilà le genre de parfums qu'on aurait envie de sentir plus souvent dans le métro! J'ajouterais enfin le Five O'clock au gingembre, puisque les températures chutent, vous reprendrez bien une tasse de thé!
Muguette

Anonyme a dit…

Oh, et bien sûr, j'allais oublier, LE parfum pour l'automne, c'est "Dans tes bras" par Roucel pour Frédéric Malle, avec sa note de sous-bois et de champignons...A tester associé à Méchant Loup, pourquoi pas?
Muguette

Thierry Blondeau a dit…

C'est vrai muguette, l'automne, ses couleurs ambrées et ses odeurs de sous bois est tout simplement ma saison préférée. J'ai remarqué également que les métros neufs à Paris, il y a une note de plastique vanillé que l'on trouve dans Black. Five O'clock n'étant pas ma tasse de thé (cela n'engage que moi),je prendrai bien une tasse de lapsang souchong par ce temps, et pourquoi pas avec une amie qui porterait Dans tes Bras ?

Anonyme a dit…

Tiens, je me demande si finalement Méchant Loup ne conviendrait pas aussi à une femme...? Pour décaler avec des vêtements hyper féminins, par exemple

Thierry Blondeau a dit…

Méchant Loup est un boisé doux avec une facette florale et des muscs doux. A condition que la facette boisée-cuir ne ressorte pas trop, oui, pourquoi pas !

Thierry a dit…

Comme je l'ai dit sur graindemusc, pour moi le programme d''automne c'est de la terre, des feuilles, de la racine... donc du chypre (Jubilation 25 est le dernier en date), du vétiver, de l'iris... et j'ai ressorti Habit Rouge.... vivement que la température baisse !

Thierry Blondeau a dit…

Tu ne t'es pas laissé tenter par le Miller Harris : de la terre, de la mousse et du cuir ? Et quel chance tu as si ta peau aime le vétiver. La mienne ne l'apprivoise qu'en note de fond, mais pas en soliflore et heureusement que quelques parfums lui parlent.