Quel parfum peut on imaginer de sentir lorsque le ciel d'une nuit américaine se voile de rouge ? Il se dégage alors une atmosphère étrange, un air un peu pesant et une sensation à la fois intrigante et séduisante, qui prête à la rêverie et sans doute aussi, à la séduction.
Rouge Nocturne s'attache à traduire ce "je ne sais quoi" de séduction étrange et vaporeuse que voudrait véhiculer la personne, femme ou homme, qui le porte. Aplomb des aldéhydes en tête pour un effet "french touch" des plus chic, le parfum se structure ensuite autour d'une rose enveloppante et charnelle légèrement anisée. Une sensation tactile se dégage, accentuée par de précieux baumes, sans doute le doux tolu, le vanillé benjoin, la réglissée myrrhe et le mordant patchouli, matières qui assemblées entre elles ici, forment un ensemble énigmatique et captivant.
Contrairement à l'Inspiratrice, dont je parle dans l'article précédent, l'accord rose-patchouli se montre ici très caressant, très peau, à la fois velouté et tactile. La tête peut faire penser à un parfum français luxueux et élégant comme Rive Gauche, la structure aldéhydes-baumes à Je Reviens de Worth, le fond, lui, peut faire écho à certains Guerlain, et je pense à Héritage en particulier. Il y a pires références me semble t il ?
Rouge Nocturne est en fait le tout premier parfum de la marque qui réussit à capter mon attention et à me séduire au delà des clichés un peu clivés que véhicule cette gamme. Il est beau, très bien construit, séduisant, et sa signature en fait un parfum qui se distingue dans le paysage actuel. La couleur en outre, est très originale. Un vrai coup de coeur, et c'est sans doute normal, un de plus à vrai dire pour les parfums du parfumeur, car c'est un Almeirac ! Tout s'explique non ?
Illustration : nuit rouge sur San Francisco, By Terry.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire