lundi 24 juin 2013

Sahara Noir - Tom Ford 2013 : une caravane passe, per ventum !

A force de sentir les petites merveilles de la collection Private Blend et les parfums grand public comme Black Orchid, White Patchouli, Violette Blonde, Tom Ford Extreme ou Noir, comment ne pas s'attendre, avec un nom aussi évocateur de voyage et de beaux espaces, à une belle surprise ? 

Le désert comme une promesse de voyage, bien entendu : une longue étendue de sable couverte d'un soleil brulant, traversée par une caravane. Est-ce un rêve ?

Per fumum, telle est l'origine du mot parfum (à travers la fumée). Sahara Noir, lui, passe per ventum (à travers le vent) et porte en lui la signature et les couleurs de cette longue caravane. Porté par le vent, c'est un encens qui s'éveille, il ne peut le nier, car celui-ci se dévoile immédiatement en maitre de la fragrance. La caravane porte d'emblée des résines venues de contrées lointaines, leur odeur chaude ou camphrée, cuirée ou résineuse, l'encens, le ciste labdanum et le tolu font partie du paysage. La noble eau de rose, ourlée de safran, transportée par les chameaux exhale ses vapeurs sous la chaleur torride. Elle se mêle aux épices : poivre, cardamome et cumin, riches, chauds et précieux, lui emboitent les volutes. 

Spectateur olfactif de la scène, vous contemplez, là devant, le nez au vent, car c'est un bien joli spectacle. Coloré, chaud, vivant, envoutant même, c'est exactement la signature de ce Sahara Noir. Je rêve encore ?


Et le matin venant, je me réveille, ce n'était pas un rêve, le flacon tout d'or vêtu est bien là, sur l'étagère, et je sais qu'en cette journée de soleil, je voyagerai. Ne s'adresse t il vraiment qu'aux femmes ? Ce serait bien dommage....

Sahara Noir, dans ses notes et son évocation, me rappelle un des plus beaux souvenirs olfactifs de ma vie, il y a environ 25ans, alors que Djedi de Guerlain, pouvait encore se laisser découvrir. Sans doute plus moderne, Sahara Noir envoute tout autant, sans être envahissant. Et si la caravane portait en elle un trésor, ce serait un trésor olfactif. Tom Ford nous le transmet. 

Alors comment, comment font les autres, aseptisés de ces univers de rêves, pour ne pas réussir là ou Tom Ford nous émerveille ? Peut être qu'ils ne rêvent plus, tout simplement.

Illustrations : Norman Turgeon et Jacqueline Lanouette, lien vers le site ici. Tom Ford Parfums.


samedi 15 juin 2013

Aqua di Parma Colonia - 1916 : intemporelle odeur de barbier.

S'il est bien une odeur qui est familière à la gente masculine, même si c'est un peu moins vrai aujourd'hui, c'est celle de la mousse à raser, ou plus exactement, de tout l'attirail utilisé chez la barbier pour nous rendre plus désirables. 

Bien taillée, impeccablement propre, fraîche, Aqua di Parma Colonia joue sur ce registre. Elle sent le savon à barbe, tant pis ! Son odeur rassure, apaise, et son confort permet de se l'approprier dans des moments où l'homme se sent détendu : après le rasage le matin pour attaquer une bonne journée, après la douche, pour rester chez soi le week end en pyjama à ne rien faire. 

Archétype de l'accord fougère fait de bergamote, de géranium, de lavande, de coumarine, d'aromates, de mousse de chêne, d'une pointe d'iris et d'un peu de patchouli, on la porte d'abord pour soi avec sans doute une volonté de ne pas géner l'entourage. Cet accord revient régulièrement dans la parfumerie avec par exemple Paco Rabanne pour homme, Aramis Life d'Aramis qui seraient les plus proches de cette Colonia.

Certains y voit une Cologne classique un peu vieillotte, laissons les dire, d'autres l'apprécient sans modération, jouant même parfois avec ses multiples variations Essenza, plus épicées, plus chaude, Assoluta, plus florale, plus "Eau Sauvage", Intensa, plus corsée, plus brute, et Intensa oud, dont on se serait bien passé.

Et puis, l'odeur de papa propre, bien habillé et bien rasé, quel que soit son age, quel souvenir pour un gosse ! A découvrir ou à redécouvrir, moi, je m'y suis plongé aujourd'hui, le sourire au lèvres. 

Illustrations : barbershop, Aqua di Parma.

vendredi 7 juin 2013

Le parfum de l'hôtesse de l'air !

Samedi 1er Juin, 14h, le vol pour l'Espagne s'apprête à décoller. Depuis environ une demie heure que nous sommes dans l'avion, un sillage envahit subtilement le couloir de l'Airbus A320 et ne manque pas de retenir mon attention. Qui donc porte ce parfum mystère ? Une passagère voisine, non, une vaporisation dans l'air ambiant, bien sûr que non ? Mais alors, d'où vient cette effluve ? 

Alors qu'elle effectue des aller-venus pendant le vol, je remarque que c'est elle : mignonne, cheveux impeccables, le nez retroussé, le regard coquin et profond, une voix douce et charmante, des courbes généreusement proportionnées et une élégance certaine, il lui va vraiment bien, ça ne peut être qu'elle : c'est l'hôtesse de l'air !

Son sillage est à la fois boisée, propre, élégant, et j'y perçois quelque chose que je qualifierais d'argileux et "râpeux" comme la peau d'abricot : l'iris vient d'une racine, une racine pousse dans la terre, pourquoi ne pas penser alors que l'argile dans un parfum pourrait provoquer un effet irissé ? Et c'est le cas ici. Entre parenthèse, ceci m'évoque l'exercice raté de Lancôme avec Attraction il y a dix ans. Un effet feuillu, vert et rosé, dans un sillage abstrait un peu métallique qui fait clairement penser aux laques à cheveux se dévoile également. Je pense d'abord à N°5 Eau Première, mais il manque la lumière. Ce n'est donc pas ce dernier ! Mais qu'est ce donc ?

Après une très courte sieste, sans doute réparatrice, la connexion se fait au moment où elle passe à nouveau près de moi. Là, je commence à avoir ma petite idée : violette, iris, sillage poudré métallique, avion à destination de l'Espagne, ce parfum, ce doit être Florabotanica de Balenciaga, mais comme je ne l'avais qu'assez peu senti et surtout jamais senti porté, je n'en suis pas certain. Une fois atterri, tel un perfumista en herbe qui veut en avoir le coeur net, je me précipite dans un duty free pour vérifier : ouiiiiii, c'est bien ce parfum qui a accompagné mon voyage. Je me souviens alors de nos débats pour le prix olfactorama 2012, où nos chers Thomas et Jicky défendaient hardiment son sillage, qui n'avait rien à voir avec ce que nous sentions sur touche. Sur touche, il est en effet un peu agressif, très râpeux, lessiviel et fruité. Sa finesse de se dévoile pas du tout alors que je confirme que porté, ce parfum se transforme en une fleur étrange et mystérieuse dans une matière organique qui habillerait celle qu'elle choisit pour être mise en valeur. Là, elle ne se sont pas trompées : ni la fleur botanique, ni l'hôtesse de l'air n'ont fait d'erreur dans leurs choix. Elles se sont adoptées, laissant à ce voyage un goût de parfum bien agréable, gorgé de soleil par la suite : ahhh, viva las vacaciones ! 

J'en profite au passage pour rappeler que Balenciaga sait faire partie de l'histoire de la parfumerie quand la marque prend le temps de réfléchir sur un parfum. Hô Hang, Le Dix, Rumba, et ce merveilleux patchouli moussu qu'était Balenciaga pour homme disparu de la circulation, sont autant de beaux parfums qui ont marqué. Florabotanica sera t il dans la lignée ?

Ilustraciones : Pan Am la Série, Balenciaga.

vendredi 3 mai 2013

Or Black - Pascal Morabito réédition 2013 : j'adore ce truc !

A peine remis de l'émotion suscitée par l'Eau de Narcisse Bleu, voilà que je tombe sur une autre belle surprise, alors que je ne m'y attendais vraiment pas ! Depuis des années, je cherchais désespérément à retrouver Or Black de Pascal Morabito, disparu de la distribution classique, et qui revient aujourd'hui là où on est loin de s'y attendre, par un circuit de boutiques "outlet" où il est bradé entre 20€ (Métro Faidherbe Chaligny Ligne 8) et 40€ (Métro Robespierre Ligne 9) le 100ml (si, si, vous lisez bien).

Faisant abstraction de ce prix bas, j'avais en tête que ce parfum était la seule référence que l'on pouvait qualifier de "tubéreuse au masculin". Et le moins que l'on puisse dire, c'est que je ne fus pas déçu. Il est sans doute aujourd'hui un peu différent de celui d'origine, mais il reste tout de même très facetté, et au porté, il oscille dans un tourbillon de note complexes et difficiles à identifier clairement.

Or Black est en effet une sorte d'archétype de l'accord vétiver-tubéreuse-cuir, repris dans Vierge et Toreros et dans Me Myself & I. On retrouve les mêmes notes, avec autant de caractère que le premier, plus de prestance et de profondeur que le second, et globalement, plus de souplesse dans le sillage que les deux. Il s'habille en tête d'une facette fougère-aromatique de basilic, de coumarine et de lavande, classique d'un masculin des années 80, qui peut faire écho à Kouros, Azzaro pour Homme, Anteus et Brut, en mêlant à la fois un coté très savonneux de "bon père de famille" d'une fougère classique à des notes viriles un peu "cra-cra" et animalisées, comme tous les parfums cités le font aussi. La tubéreuse, le vétiver et les notes cuir le distingue pourtant très nettement de ces cousins de l'époque et signent le sillage avec une personnalité affirmée, presque médicinale, archi-sensuelle. Au bout de quelques heures, la vanille, l'encens, les muscs et les baumes se réveillent, donnant l'impression parfois de sentir Jaïpur. La belle surprise pour moi, c'est d'y voir une facette de peau mouillée, comme dans Dans tes Bras, et un vétiver en clair-obscur qui me fait penser à Vétiver Extraordinaire.

Or Black travaille vraiment sur ma peau, car il n'a rien à voir avec ce qu'il sent sur la touche, le cuir, les bois et les baumes prenant vite le dessus sur les notes propres et aromatiques. Le cuir qui peut paraitre plat sur touche, se "mouille" et s'assouplit dans le vétiver, et la tubéreuse, bien là, se fait discrète.

Bien qu'il me paraisse facetté et doté d'une personnalité affirmée, je ne dirais pas d'Or Black qu'il est d'une finesse extrême. Pourtant, il m'a fait un effet "ouah, j'adore ce truc" viril, sensuel et original, et il mérite d'être connu ne serait-ce qu'en tant qu'instigateur de l'accord tubéreuse-vétiver-cuir. Le cuir comme référence à la marque de ce créateur de bagages, une tubéreuse "virile", un flacon original relooké de manière assez qualitative, tout ceci est trop rare de nos jours pour être passé sous silence. Vu le prix, ne surtout pas se priver de cette sorte de must-have en référence avant qu'il ne disparaisse à nouveau et franchement, il tient tête à bien des parfums, même de niche ! 

Illustrations : Or Noir et Or Black (flacon original) de Pascal Marabito. 

lundi 29 avril 2013

Suggestion du jour : et pourquoi pas ???? Merci de lire attentivement le complément en bas !

Il me vient en tête en travaillant sur un parfum d'ambiance suggéré par Les Biches en Folie à Montreuil,  d'un message, qui pourrait figurer sur les emballages de nos parfums favoris sans nuire à leur image, bien au contraire.

Message : "Un parfum de qualité, de par sa forte potentialité à contenir des matières premières d'origine naturelle est un produit qui peut présenter des risques d'allergies pour les personnes sensibles. Si vous avez connaissance d'une sensibilité particulière aux composants ci-dessous, nous vous invitons à éviter de le vaporiser directement sur la peau". 

Liste de composants pour exemple : Linalol, Géraniol, Coumarine, Eugénol, Citronellol, Limonene etc. 

N'oubliez pas que les cas révélés d'allergie suite à une réaction avec un parfum sont de 2 personnes sur 1000 après vaporisation sur peau (oui oui ! Toute cette législation, ce temps, ce gaspillage d'argent, d'énergie créative et de bridage, uniquement pour éviter cela !). 

LE PARFUM NE TUE PAS ...

... et peut même éviter le suicide et la dépression de par son action relaxante, son influence sur notre bonne humeur, l'attirance qu'il provoque et le plaisir qu'il procure.

Ce message fait il peur ? Cela vous parait il représenter un frein à la consommation, qui de toute façon s'effondre sous la saturation ? N'est ce pas le bon moment ?
Un coté informatif et décontracté, l'accent est porté sur le naturel, la composition, et n'exclut pas les autres composants, une transparence et une liste qui peut s'allonger en fonctions des études menées.

AVERTIR OU INTERDIRE ET SE BRIDER ?

Une main tendue à l'industrie du parfum, aux parfumeurs, aux passionnés, aux clients, pour se poser la question ! Je ne suis hélas pas décisionnaire, mais je voulais juste émettre cette suggestion ! Une main tendue à l'industrie, qui peut peut être faire réagir. 

Qu'en pensez vous, car votre avis (experts, professionnels, lecteurs, clients), pourrait peut être faire changer la donne ?

Et pour compléter la lecture, lire cet article du Monde. Il y a quand même de quoi se remuer les fesses ..!.. Alors  en avant, marques, parfumeurs, fabricants, distributeurs, passionnés, on se bouge le c... , vous avez plus de moyens et beaucoup plus à perdre que moi  !

dimanche 7 avril 2013

Eau de Narcisse Bleu - Hermes 2013 : il est des parfums dont on rêve !

Il y a des matières que l'on aime : dès l'ouverture d'un flacon d'absolu narcisse CO2 de chez LMR, c'est une émotion intense qui vous saisit ! Cette matière, à la fois douce, lumineuse, qui sent le foin, la peau, le soleil et la terre, étincelle en composition, où elle évolue avec une subtilité rare. Luxueuse, voluptueuse et veloutée, elle me fait l'effet d'une parure sur une peau, car pour moi, elle brille et se fond à la personne qui le porte.

Il est des parfums dont on rêve : vouloir travailler le narcisse est une sorte de défit. Résistant, à la fois sourd et montant, pas facile à dompter, je l'imaginais il y a quelques temps dans une composition lumineuse. Pour moi, c'est une matière de couleur bronze. Le parfum rêvé aurait cette aura discrète, une douceur piquante, scintillante, qui s'opposerait à un effet "daim" et foin très précieux, patiné et fondu. Une sorte de contraste, qui aurait percé le secret que cette matière voudrait cacher.

Il est des parfums que l'on attend : octobre 2011, alors que je lis le journal du parfumeur de Jean Claude Ellena, je retiens le passage où il s'attarde sur un travail autour d'un parfum nommé Narcisse Bleu. Alors que je découvrais au même moment l'absolu narcisse des Laboratoires Monique Rémy, l'idée me prend de tâtonner le sujet sur une formule au nom de code OCPBL5. Ce dernier s'avère plus "coumarine et chocolat" en comparaison à l'Eau de Narcisse Bleu, mais comment ne pas être attentif et fébrile à l'idée de voir la promesse en vrai, devant moi, dans un flacon et sur un rayon, et de la vaporiser sur touche, puis sur peau ? Impossible.

Il est des parfums qui nous émeuvent : car oui, l'idée que l'on s'en faisait est conforme, c'est exactement cela ! Le but n'est même pas touché du doigt, il est atteint. Subtil, le narcisse parle dès les premières notes. Travaillé autour de toutes ses facettes propres, à peine habillé de bergamote, de bois fins (sans doute un peu de cèdre blanc et de vétiver), de la délicatesse poudrée de l'iris et du maté de la lumière résineuse de l'encens, de la douceur sucrée et légèrement farineuse du néroli et des salicylates, de quelques épices froides comme la muscade et le poivre blanc et d'un fond assez subtil autour de la fève tonka et des muscs blancs, le bronze narcisse se teinte de nuances bleues, argentées, blanches et étincelantes.

Il est des parfums auxquels on s'attache : l'Eau de Narcisse bleu fait partie de ces parfums de peau subtils, doux, d'un luxe simple, mais vrai ! 

Incontestablement, un très beau travail de parfumeur amoureux des matières, un vrai ! 
 
Illustrations : Nick Knight, Hermes. 

jeudi 28 mars 2013

Panorama de news pour nous les Zommes.

Quand il s'agit de parfumer les zzzzommes que nous sommes, on a longtemps chercher à nous séduire par des accords ayant une certaine personnalité, et même si les fougères ont toujours tenu le haut du pavé, le traitement de la matière laissait apparaitre quelques belles signatures. Je pense à Dior Homme, Le Mâle, 1881, Black XS, Spice Bomb, A Men, et même One Million et j'en passe. Tous ont au moins le mérite d'être identifiables. 

En 2013, que nous propose t on en ce début d'année ? Et bien a peu près le même raisonnement que pour la parfumerie féminine : on applique une recette marketée et facile, puis on la décline. Cela donne alors un paysage assez comique : aurez vous envie de lâcher 70€ dans "ça", sous prétexte que c'est nouveau ? Soyons sérieux !  

Azzaro pour homme Summer Edition 2013 : du citron, de la menthe, du basilic, de la lavande et de la sauge, beaucoup de bois bien virils. 

1881 Aqua Forte : du citron, de la menthe, du basilic, de la lavande et de la sauge, beaucoup de bois bien virils. 

Le Beau Mâle : du citron, de la menthe, du basilic, de la lavande et de la sauge, beaucoup de bois bien virils, avec quand même, vaguement lointain, la signature Le Mâle, si on est un peu devin ou fin nez. J'ai plus le sentiment qu'il a été conçu pour les ours poilus tellement il "cogne" (est-ce pour cela qu'il y en a un sur la photo?), que pour l'éphèbe imberbe qui est assis dessus.

Givenchy Gentlemen Only : on enlève un peu de menthe et de basilic, ou booste la lavande, la sauge, les bois ambrés, ou regarde un peu du coté de Le Mâle et de Noir de Tom Ford (parce qu'on a vu que c'était bien) et on essaie de faire pareil, on garde quand même la trame chyprée de l'original, mais le résultat (??) :- ( . Un nom qui évoque l'entrée d'un club gay, une formule d'un triste suranné. Ca ressemble à une fougère vue et revue, texturée certes, signée et dense, je veux bien, mais comme s'il faillait "suggérer" à ceux qui ont porté Le Mâle il y a 15 ans, qu'ils doivent passer à autre chose car ils ont pris de l'age, on nous sert un peu de tout ça. Au final, on suffoque.
Très honnêtement, préférez l'original Givenchy Gentleman, "vintage" juste comme il faut, donc en plein "in the move" et à redécouvrir pour le coup.

Woili Woilou !!! Serez-vous capables de faire la différence ? 
A bientôt et bonne chasse aux oeufs ce week end ! 

Illustrations : oeufs de Pâques rigolos, Azzaro, Cerruti, Jean Paul Gaultier,  Givenchy.