lundi 3 février 2014

Boudoir - Vivienne Westwood 1994 : Guerlain in a vision !

Certains parfums vous réservent des surprises : d'abord sentis à l'aveugle, une sorte d'enthousiasme incontrôlé vous habite lorsqu'ils passent sous votre nez. Boudoir, c'est exactement le type de parfums capable de m'émouvoir comme assez peu en fait. 

Un sillage incroyable, une signature rare et raffinée, une tenue à faire pâlir un patchoufruit, un caractère affirmé, et surtout, de la noblesse, du charisme, et une féminité à la fois moderne et rétro. Est-ce un Guerlain ? Peut être pas car il fait assez "moderne" ? J'aime cette idée de la giroflée, traitée comme un oeillet, mais il me parait ici plus solaire, très suave, un brin coquin, il me rappelle plusieurs parfums : Après l'Ondée ? Non, trop "moderne". Vol de Nuit ? Pas assez poudré ni animal. Voile d'Eté ? Peut être, car j'ai bien cet effet clou de girofle conjugué à des fleurs blanches très solaires, auquel s'ajoutent les aldéhydes et un fond très sensuel baumé et vanillé. Mais non, ce n'est pas un Guerlain. 

Mais alors, qui ? Qui, autre que Guerlain, a osé sortir cette petite merveille ? La vérité dévoilée, le nom apparaît et quelle surprise ! Oublié, négligé, presqu' introuvable en France mais néanmoins disponible, le petit nom de cette merveille est Boudoir, et l'auteure de ce petit bijou se nomme Vivienne Westwood, elle est anglo-saxone ! Et oui, ce parfum n'est pas celui d'une marque française ! 

Alors, pris pas cet engouement, je me lance à sa poursuite, en ayant tout de même à l'idée qu'il est trouvable à Paris. J'ai bien en tête cette toute petite parfumerie à l'ancienne rue des Capucines, mais je tente d'abord une parfumerie, sorte de caverne d'Ali Baba, avenue de l'Opéra, proche de ce dernier. Rien, "et non je n'ai pas, je suis désolée"..." mais vous pourrez peut être le trouver rue des Capucines" ! "Ah bon, et moi qui croyais qu'ils ne l'auraient pas" ?  J'y vole, j'y cours, en ouvrant la porte avec une certaine frénésie ! Et là, je demande "avez vous Boudoir de Vivienne Westwood " ? car je ne vois pas en rayon. "Oui, bien sûr me répond la vendeuse, et vous ne le trouverez que chez nous" ! 

-28% toute l'année, je prends, j'achète, je ne peux résister. Ce sillage unique, comme une sorte de "Guerlain in a vision", vu par les anglo-saxons et repris en partie par Tom Ford pour Violet Blonde, plus épicé, il est fort dommage que cette petite pépite reste inaperçue. Aller, je vais en parler. Ou alors, la confidentialité fait partie de son charme, car il ne reste caché, mais c'est pour les initiés.

Boudoir fête ses 20 printemps cette année, une bonne occasion de le redécouvrir. Pour ma part, c'est un coup de coeur assuré, et confirmé, également pour le flacon, que je trouve qualitatif et original !

Illustrations : boudoir et Boudoir de Vivienne Westwood

lundi 27 janvier 2014

Fahrenheit Parfum - Dior 2014 : mariage pour tous ?

Tout le monde connait la signification du mot mariage dans le langage courant. Mais sait-on se que cela veut dire dans un process industriel, et plus particulièrement dans le monde de l'automobile ? Sur une auto, c'est le moment où la carrosserie de la voiture rejoint l'ensemble moteur/boite/châssis et soubassement pour former un véhicule entier et assemblé. Dans le monde industriel automobile, ces deux éléments sont conçus et fabriqués séparément avant ce fameux mariage. Mais quel est donc le rapport avec le parfum et Fahrenheit Parfum de Dior me direz vous ? 

Peut être qu'il n'y en a pas, je l'admets volontiers, mais à force de découvrir les différentes pontes de la chaine Demachy, je ne peux m'empêcher de penser que chez Dior, ces process industriels qui sont monnaie courante en automobile depuis de nombreuses années, ont fait leur entré et sont mis en application de manière à optimiser les coûts de production.

Ce mariage industriel, chez Dior, il semble qu'on le veuille pour tous. En découvrant Fahrenheit Parfum, et surtout, en le laissant évoluer quelques temps sur peau, comment ne pas penser qu'il y a comme un tronc commun avec Dior Homme, l'Eau Sauvage Extrême et même certains féminins ? Les notes qui restent sur la peau au bout de quelques heures me semblent, dans beaucoup de parfums de la marque, être les mêmes. Pour moi, cette armature commune se définirait comme une trame boisée, épicée, légèrement ambrée et irisée, et serait déclinée à toutes les sauces, car elle fonctionne avec beaucoup de familles et de signatures maison. Du coup, ce qui différencie les parfums n'est qu'un travail à part de cette base, qui serait la signature Fahrenheit, Dior Homme, Eau Sauvage, comme on dessinerait une automobile pour une marque précise et pour donner une identité. En automobile, ce travail de style est ensuite assemblé à la base commune à plusieurs autos, voir à plusieurs marques, procédé dont le groupe Volkswagen s'est fait spécialiste. Chez Dior, ça semble se passer de la même manière. Lors de la fabrication, la base commune dont je parle semble être "mariée" sur une chaine de montage à la signature du parfum pour donner le parfum final. Quelques travaux de finition seraient ensuite ajoutés pour fignoler le parfum et le différencier dans la gamme. Fahrenheit Parfum représente pour moi ce travail "industriel", ce process de pouvoir décliner rapidement une nouveauté à partir de quelque chose d'existant. 
Les parfums assemblés industriellement sont finalement assez semblables, et destinés à plaire au plus grand nombre. Ils n'apportent plus grand chose, et surtout, ne semblent plus du tout distinctifs ou signés. En revanche, la marque réalise de fabuleuses économies d'échelle, que le markéting semble devoir masquer sous un packaging différenciant, avec du verre bien épais pour "faire cher" et qualitatif.

Lassant, barbant même, car à force, on ne s'y retrouve plus et on a même plus envie de se laisser séduire. L'affectif avec le parfum devenant une non-réaction devant cette froideur industrielle, bien faite certes, et sans gros défaut, mais pas vraiment palpitante. C'est le cas de Fahrenheit Parfum, bien fait et dont la note myrrhe me parait bien sympa, qualitative même et bien dans l'air du temps, mais il  ne me provoque aucune émotion. 

Illustration ; mariage pour tous et Dior

samedi 18 janvier 2014

Soldes 2014 : à vos marques !

 
A vos marques, prêts, c'est parti pour un tour de soldes 2014 ! C'est désormais habituel, je me débarrasse de parfums que je porte beaucoup trop peu pour les garder, et de certains que j'ai en double ! C'est le cas des Mugler, de Patchouli pour Homme, et de Voile d'Eté.

Habit Rouge l'Extrait de Guerlain Flacon N° 106 : 50ml plein à 75% = 80€ (avec son emballage complet) Vendu

 
Voile d'Eté de Guerlain plein, dans le flacon en vaporisateur = 50€ (sans emballage) Vendu


Collection A Men de Thierry Mugler 5x100ml pleins : Pure Shot, Pure Havane, Pure Leather, Pure Malt et Le Goût du Parfum = 120€ le tout ou 30€ le flacon (avec emballage)Vendu

Play Leather Edition de Givenchy 50ml plein à 95% = 30€ (avec son emballage)

Patchouli Homme de Réminiscence 100ml plein = 30€ (avec son emballage)

Jean Paul Gaultier le Classique 25ml plein = 15€ (avec son emballage)
 
Ainsi, si vous êtes intéressés, merci de me contacter par mail sur olfactorum@gmail.com pour un rendez-vous possible en soirée sur Paris et sa région ou pour une expédition par la poste. Dans ce cas, il faut rajouter 8€ de frais de port. Attention, certains risquent de partir très vite !  


 
Précision : ces parfums ne sont pas des cadeaux presse mais des parfums que j'ai acheté, et que je ne porte pas ou que j'ai en double.


lundi 13 janvier 2014

La Reine Margot - Nicolas de Barry 2013 : on me parle d'enfleurage !

Découvrir les parfums Nicolas de Barry, c'est non seulement faire un plongeon dans l'histoire de grands personnages historiques, mais aussi prendre un bain de belles matières premières naturelles. Les parfums étant essentiellement des accords classiques de rose, de violette, de fleur d'oranger, élaborés à partir de recherches poussées sur des récits et des anecdotes historiques pour approcher au plus près ce que les personnages illustres évoqués pouvaient aimer comme parfum.  Les parfums sont donc évocateurs de préparations anciennes, mais il sont réalisés avec une sélection de matières de belle facture, d'une finesse notoire et choisies chez les fournisseurs de matières premières sélectionnés avec le plus grand soin à travers le monde. Cela se sent !
Si j'ai retenu La Reine Margot, c'est parce que dans ce parfum, le jasmin est à l'honneur, et que, mis à part dans Jasmin Rouge et Grand Bal dans lesquels il s'évanouit respectivement dans des notes un peu "Bétadine" et "Shampoing", le jasmin n'est pas souvent revendiqué comme soliflore.
Ce qui me frappe dans ce parfum, c'est que nous avons affaire ici à un assemblage de deux types de jasmins : le premier est un jasmin sambac, dont la propriété est d'être un jasmin très clair et lumineux, qui apporte une fraîcheur vive à la composition. Il est appuyé immédiatement, comme un fil d'Ariane, par un jasmin pays (de Grasse), dont la particularité est d'être un jasmin extrait par enfleurage. Oui, vous avez bien entendu : l'enfleurage, technique courante au début du 20e siècle qui consiste à extraire les principes odorants des fleurs de jasmin et de tubéreuse par absorption dans de la graisse, retrouve aujourd'hui, grasse à de nouvelles méthodes, un regain d'intérêt. Mais alors, pourquoi un jasmin enfleuré ? Tout d'abord, contrairement à certains jasmins d'Egypte, épais et lourds, il est assez peu animal et s'avère plus léger en composition. Secondo, il possède une facette un peu grasse, un peu "huileuse", qui lui permet de créer un lien naturel avec les résines. Dans La Reine Margot, l'accord jasmin évolue tout en finesse vers une douceur baumée, appuyée des baumes de tolu et de styrax. La fleur d'oranger et la tubéreuse jouent le contrepoint de la composition, qui reste d'une finesse assez remarquable, comme pour tous les parfums de la marque d'ailleurs.
Pour les amateurs de jasmin, La Reine Margot est assurément à découvrir, et peut être à adopter ? Pour les amateurs de belles matières, d'une parfumerie simple mais très fine et chargée en matières premières de qualité, faire un tour à la boutique peut s'avérer être une révélation .... on m'a parlé d'enfleurage, vous rendez-vous compte ?

J'en profite pour vous souhaiter une très bonne année 2014, le mieux parfumée possible. Donc, belle soit la vie sans La Vie est Belle !

Illustration : Rose et Jasmin de Renoir. La Reine Margot, parfums Nicolas de Barry, 32 rue de Montmorency, 75003 Paris.

jeudi 19 décembre 2013

O Black - Blood Concept 2013 : Cuiron consanguin.

Créer un concept autour de l'idée que notre affinité avec certaines odeurs serait due à notre groupe sanguin ? Bien sûr, il fallait y penser, et, même s'il ne semble pas y avoir d'étude sérieuse sur la question, cette interrogation soulevée est séduisante. Pourquoi cela serait-il improbable ?

Je n'ai pas envie de m'attarder sur le sujet car, de toute façon, il n'y en a qu'un qui ait retenu mon attention et pour cause. Non pas que les autres soient inintéressants, bien au contraire, car je suis passé du "j'adore", avec O Black au "je déteste cruellement" avec AB Black, en passant par "c'est pas mal" avec A Black en découvrant la série dans une boutique de vêtements du 4e, mais un seul a su provoquer en moi une émotion.
 
 

Tenez vous bien, vous êtes prets ? Amateurs et amatrices de feu Cuiron de Helmut Lang, devenu introuvable aujourd'hui, vous risquez à nouveau d'être comblés et cela tombe bien, Noël approche. O Black, dans la série Black donc, en a toutes les qualités car il hérite des traits de son père à 95%. Assisterait-on là à la naissance des premiers bébés nés de la consanguinité parfumistique ? Ils reprendraient les traits de leur ainé disparu ou trop confidentiel pour le proposer sous un nouveau jour, plus jeune, plus original, et qui tente de s'inscrire dans la durée ?  

Les flacons sont jolis, modernes, agréables au toucher et à utiliser, leur format se prête au nomadisme, leur concept et l'environnement étrange rejoint parfaitement les notes que l'on trouve dans les flacons. Pour O Black, c'est donc un nouveau Cuiron que l'on retrouve, avec ce coté cuir fumé et goudronneux cousu de fine dentelle, qui s'entremêle dans des notes douces et vanillées comme une sorte d'orchidée végétale et transparente, très salycilée et solaire. J'adorais ce Cuiron, je retrouve toute sa finesse et sa justesse dans O Black, son digne héritier. 
 
A découvrir de toute urgence pour les fidèles du défunt, dont je faisais partie depuis ses tous débuts.

Illustrations : Black Lace Caremon Russel, Blood Concept.

lundi 9 décembre 2013

Mes Ambiances, promotion de Décembre, une idée pour Noël ?

Cela fait bientôt un an qu'ils ont été présentés chez Marie Antoinette à ceux qui ont eu la gentillesse de se déplacer pour les découvrir. Un article leur était consacré en Février 2013 lorsqu'ils ont fait leur premiers pas en boutique, pour une durée limitée.

Mes Ambiances, c'est leur petit nom, sont trois parfums pour le linge ou la maison, à vaporiser dans les draps, sur les rideaux, les canapés, les tissus, les coussins, dans un sac ou tout simplement pour parfumer l'air. Trois ambiances très différentes, inspirées par des souvenirs personnels, que j'ai voulu traduire en parfum.

Ma Rose : comme son nom l'indique, c'est une promenade dans une roseraie et un clin d'oeil à ma fleur préférée. L'idée que je me fais d'une rose moussue, légèrement citronnée, à la fois fraîche et dense. Une ambiance noble et délicate.


Mon Piano Bar : c'est une ambiance de club de Jazz, le piano et la trompette résonnent en fond, et je sirote un B52 dans un fauteuil en cuir autour d'une table en bois ciré. Alcool, cuir, bois, pour un cocktail chaud et raffiné. 


Ma Garrigue : une promenade en fin d'après midi dans l'arrière pays niçois, quand l'air se refroidit, et que la pierre chauffée fait ressortir la fraîcheur et l'amertume des aromates et la terre. Une envolée tonique et vivifiante. 
 
Il sont confectionnés conformément à mes formulations, à Grasse, avec de belles et rares matières premières fournies par Art et Parfums que je remercie au passage pour leur professionnalisme. Pour moi, c'est sans doute un premier pas vers un futur parfum de peau !

Quelques lecteurs et plusieurs collègues leur sont devenus fidèles, ou les ont offert en cadeau. Peut être que vous aussi ?

Ainsi, exceptionnellement, juste avant de se lancer dans le marathon de Noël, en Décembre, leur prix est de 15€ le vaporisateur de 50ml sans les frais de port (au lieu de 20€ ). Peut être une occasion de les découvrir, de se faire plaisir ou de les offrir ?

Pour les commander, il vous suffit de m'envoyer un mail à olfactorum@gmail.com en précisant vos coordonnées.

mardi 3 décembre 2013

Voilà pourquoi j'aimais Rosine !

Vous l'aurez sans doute remarqué, mais depuis un mois, je parle beaucoup des parfums de Rosine ! Pourquoi autant d'enthousiasme de ma part me direz vous ? Et bien la réponse est simple : parce qu'on n'en parle pas assez, parce que notre soif de nouveautés à tous nous pousse à vouloir toujours plus neuf, plus "in", plus "fashion" et sans doute aussi plus cher. Pourtant, négliger cette maison, c'est passer assurément à coté d'un patrimoine important non seulement de l'histoire du parfum, mais aussi de la parfumerie actuelle.

Remis sur le devant de la scène par Marie Hélène Rogeon depuis environ vingt ans, Les parfums de Rosine ne connaissent pourtant qu'une diffusion limitée. Ne serait-ce pas là ce qui fait leur force aussi ? A force de toujours vouloir sentir de nouvelle choses, on en oublie parfois de se concentrer sur l'essentiel : la recherche d'un parfum pour soi, celui, avec lequel on se sent bien et surtout, choses assez rare aujourd'hui pour être soulignée, celui vers lequel on aura envie de revenir et aura su fidéliser. Ceci, beaucoup de marques anciennes et nouvelles s'en contrefichent et se contentent de lancements réguliers pour faire parler d'elles et rester dans le coup. Souvent, il faut bien le constater, si l'on craque pour une nouveauté, le flacon se vide relativement lentement.

Alors, si vous prenez un jour le temps et faites l'effort (prenez cela comme une aventure), d'aller faire un tour dans les rares points de vente de la marque, voici quelques conseils, aussi modestes soient ils : 

- ayez à l'esprit d'être là pour sentir du parfum et rien d'autre.

- n'ayez pas en tête que vous allez ne sentir que de la rose, car, même si elle est en effet au centre du concept et du nom de la marque, elle ne constitue bien souvent qu'une trame, mais pas l'odeur principale des parfums : par exemple, les amoureux d'épices aimeront Majalis, les fans de tubéreuse et de fleur d'oranger seront ravis de découvrir Vive la Marié, ceux qui aiment les notes marines se loveront sans doute dans les effluves délicates et très finement travaillées de Ecume de Rose, les aficionados de thé vert se plairont à découvrir Un Zeste de Rose, les hommes avides de "fraîcheur citronnée qui tient" risquent d'être conquis par Rosissimo, et si comme moi vous craquez pour Rose d'Homme, que je porte depuis longtemps et de manière très régulière, vous remarquerez que ce parfums présente des facettes boisées, chyprées, tubéreusées et cuirées. 

- faites fi du décorum et dites vous que cette maison propose de la qualité, soyez en certains car vous ne serez pas déçus. Touchez les flacons, testez la vaporisation, remarquez les finitions. Un vrai travail de parfumeur, modeste et moins "star" que François Demachy, Thierry Wasser ou Jean Claude Ellena certes, et une direction artistique conduite par Marie Hélène Rogeon, plus discrète que celle de Tom Ford ou de Serge Lutens, est palpable derrière les parfums. La qualité des matières, des textures est bien là, et le style d'un grand nombre des parfums de la marque ne fait pas daté ; ils se portent très bien avec des tenues actuelles, aussi bien en casual chic qu'en tailleur ou en costume. 

- soyez donc certains que vous ne serez pas décalés par rapport à la mode ou au marché, car souvent, les parfums sont parfaitement contemporains, et reprennent soit des codes de la parfumerie grand public comme Glam Rose, soit de grands classiques comme Secret de Rose, mais avec un travail sur les textures et les matières de fond très poussé. Ils ont tous, en général, une créativité, et une signature qui leur est propre, comme Rose Praline, et surtout, ils "travaillent" avec la peau.

La rose ? Elle parle, mais souvent en sourdine, comme si la plus belle fleur de la parfumerie était indispensable à ces belles créations, c'est une des vérités de la marque, mais les parfums, eux, vont par conséquent souvent bien au delà de ce que pourrait être une soli-note de rose. 

Un des atouts les plus forts de la marque, qui ferait bien des envieux, c'est de savoir vous faire revenir, car si vous en trouvez un pour vous, ce qui est mon cas pour Rose d'Homme, vous aurez je pense, envie de reprendre un flacon si le premier est vide, voire de vous laisser séduire pas un extrait, tous superbes.

Voilà pourquoi j'aimais Rosine, et voilà pourquoi j'aime toujours, je suis triste qu'elle soit si peu diffusée et peu présente dans les boutiques "in", et je serais bien déçu si la marque se faisait littéralement "bouffer" et disparaissait parce que tout le monde ne parle que de Serge Lutens, Annick Goutal, Frédéric Malle ou Tom Ford, qui disposent certainement de moyens beaucoup plus importants pour se faire voir !
Ferez vous ce tout petit effort de passer au delà de la mode et du "must have du moment", simplement par amour du parfum ? Pour le moment, j'avoue, je me sens parfois un peu seul !

Illustration : Les parfums de Rosine - une partie de la gamme, la boutique du Palais Royal à Paris, Folie de Rose, Rose d'Homme.