lundi 13 août 2012

So French - Eisenberg 2011 : bel hommage !

Il y a parfois de beaux hommages à la parfumerie française et c'est à travers une gamme originale qui joue sur les codes de la séduction que se présente la collection des parfums Eisenberg que l'on ne trouve que très difficilement voir pas du tout en France. Pourquoi ? Est-ce trop décalé ? Les illustrations de Juarez Machado font elles fuir ?
Intéressé en approchant une gamme dont les parfums sont assez bien construits sans tous être originaux, je retiens mon attention sur So French ! "Tellement français" : Tout un programme, que le parfum tient plutôt bien. Se voulant un hommage à la grande parfumerie française, il appelle dans ces premières notes une ressemblance avec l'ainé de tous, le Numéro 5. Puis, par la suite, le maintient devient très poudré, très irisé, relevée d'un jasmin crémeux et solaire, plus proche de Liu ou d'Arpège. Effet de crème solaire et de cosmétique assez marqué pour ce sillage qui finalement se fond dans un cocktail de baumes très doux, où tolu, styrax, muscs aux airs de cuir retourné apportent une profondeur et une tenue digne des plus grands. Plus tard, de belles surprises avec les facettes amandées-mimosa invitent à l'Heure Bleue, et le cuir, qui nous envoie à la mémoire d'un Vol de Nuit. Il y a pires références non ? So French est un parfum limpide élégant et sans chi-chi, d'une beauté simple qui rappelle la belle époque ! A porter comme un vintage, pour amatrices d'Arpège, de N°5, de Calèche, de l'Heure bleue ou de Cuir de russie. Je ne le trouve curieusement pas rétro pour autant, car, porté un soir d'été, il dévoilera des notes solaires, de mimosa et de cuir dans un sillage très "crème solaire" si l'on ne sait pas que la personne est parfumée. Le cuir et la peau d'homme, eux, se marient très bien avec lui.
Alors, comparé  à certaines créations comme Gold de Amouage, il n'est pas utile de forer du pétrole pour pouvoir se l'offrir, à condition de voyager hors de France... alors, suivrez-vous ?

Illustration : John French, parfums José Eisenberg.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Hello,

J'aime beaucoup le flacon et le packaging, quant aux noms des parfums ils sonnent évidemment très français, la parfumerie et l'élégance françaises seraient-ils plus que jamais en vogue ?
Oui je suivrais si j'en avais la possibilité !
Merci pour cette découverte !

Thierry Blondeau a dit…

Je ne saurais dire si le nom fait référence à l'élégance française, à l'attitude altière et fière que nous avons coutume d'avoir à l'étranger, ou au photographe su même nom dont la photo (choisie pour cet article) aurait pu aussi inspirer le dessin du packaging, toujours est il que oui, ce parfum est très chic, d'un très beau sillage et d'une tenue remarquable.
Sans en avoir l'air au premier abord, il tient la comparaison, toute proportions gardées, avec les grands noms que je cite. D'autres parfums de la marque, comme les Eaux Fraîches ou Diabolique pour homme ou femme sont aussi "vintage" et bien fait que certains anciens. Parfois, la démarche me fait penser à celle d'Etat Libre d'Orange.

Dominique a dit…

Hello,

C'est une marque que je retiens, je trouve intéressant d'apprendre ce qui se fait à l'étranger. La parfumerie n'est plus exclusivement française - même si les noms restent ! - et il y a beaucoup de créativité en ce monde, c'est rassurant. En revanche, pour les obtenir ce n'est pas facile même les marques européennes ou assimilées, quant aux Américains ils n'exportent pas si facilement non plus. Le clin d'oeil à la France me fait toujours sourire, ici c'est l'inverse en parfumerie lambda avec des noms de parfums invraisemblables qui tout simplement sentent le dollar, en niche on heureusement des inspirations tout autres, Ophelia ou Iris Silver Mist témoignant un goût pour le beau rassurant aussi !