mardi 27 avril 2010

Le dîner.

La pause fut de courte durée mais que voulez-vous, un beau matin de 1er mai s'annonce, une journée agréable en perspective et l'idée de réunir quelques convives pour un dîner me traverse. La bougie tiendra la chandelle, révélant la préciosité du moment à travers sa flamme.
Bon appétit !

1er Mai : ce sera le thème du dîner, et cette bougie, surprenante de naturel, accompagnera le fond de l'air. Pour l'occasion, en ce jour chômé, chacun portera un brin de muguet à son habit.

- Ouverture -

Cocktail Rosa Rugosa

Champagne au sirop de rose.
Mille-feuilles parfumés à la rose, à la citronnelle et au géranium.

Association de notes communes pour une mise en bouche d'une fraîcheur déconcertante.

- Plat -

Curry de Santal Cardamome

Curry de veau à la cardamome relevé de clou de girofle.

Fraîche et pétillante, la cardamome éveille le palais de ces notes légèrement camphrées et citronnées et s'arrondit sur un santal lacté et crémeux relevé de clou de girofle.

- Dessert et café -

Coffee Society

Petits fours variés à la crème, mignardises au chocolat, amandes.
Champagne, liqueurs.
Café, thé.


Avalanche de plaisirs sucrés et délicats, les langues et les corps se délient, les esprits se relâchent, alanguis. L'atmosphère se réchauffe de sensualité, les convives se détendent, on ne répond plus de rien. Qui sait ce qui peut arriver ?


Plus de trois heures à partager ce moment. La soirée touche à sa fin. Certains sortiront dans le jardin, où les Gardénias, la nuit, exhaleront leur riches parfums, y compris celui au combien précieux de la terre légèrement humide. D'autres préfèreront se réfugier dans leur temple, celui qu'ils connaissent pour se retrouver sur un coin de terre au fond du jardin, près des pierres humides, ou dans une chambre aux meubles lourds et aux parquets cirés, comme pour retrouver le Saint des Saints.
________________________________________

J'ai aimé : Gardénia la nuit qui reproduit l'opulence naturelle de la fleur jusque dans l'odeur raffinée à l'extrême et addictive de terre mouillée/champignon qu'elle peut avoir la nuit. 1er Mai pour son naturel, sa limpidité et sa simplicité. Enfin, Saint des Saints parce que c'est un patchouli sans compromis, riche, humide, donc presque brut.

Bougies Frédéric Malle, par Dominique Ropion, Carlos Benaïm et Sophia Grojsman, de 60€ à 105€, dans les points de vente de la marque.

Illustration : Coffee Society, Judith Graham.

2 commentaires:

Clochette a dit…

Hmmm ça fait envie tout ça! J'en profite pour recommander un très beau livre du chef Jean-Marc Notelet "le cuisinier et le parfumeur", ainsi que son restaurant, Caïus! Pour les amateurs de parfum et de cuisine!

Thierry Blondeau a dit…

A tester au plus vite, merci du conseil !