

L'Impératrice 3 : le sillage, floral tel un lilas lumineux et "fleurs d'eau" est assez joli, il attire par sa rémanence, mais uniquement si je le sens de loin. Car il y a un petit soucis de près et sur peau : je ne peux m'empêcher de penser à ... des moules marinières (oignons, laurier, notes salines et marines) ??. Déroutant, ne faisant pas tellement envie, mais très efficace sur le sillage, je ne sais pas si c'est volontaire, mais je ne sens que cela.

L'Amoureux 6 : si je devais en choisir un, je crois que je serai l'Amoureux. Le plus "Procter" des 5 en apparence, il porte en ses gênes cette signature vanillée douce si caractéristique et tellement efficace des parfums du groupe P&G (Boss Signature, Boss Orange, Lacoste Elégance, The One Homme). Il part sur une envolée de pamplemousse rose bien appétissante et juteuse. Elle s'habille de quelques épices, d'un accord bonbon à la cerise-iris-grenadine rappelant un peu celui de Si Do de Réminiscence. Le fond chypré et un peu poudré est vraiment d'un bel effet rétro sur peau, avec quelques inflexions cuirées plus contemporaines.
La Roue de la Fortune 10 : c'est l'oriental du lot. Tubéreuse, jasmin, notes balsamiques et l'inévitable patchouli-vanille-caramel "à la Angel" confèrent à cette roue de la fortune la formule gagnante dont aura besoin cette gamme pour plaire aux gourmands et gourmandes. Caramel, bois et fleurs... déjà vu. Il en fallait un, pas très original, mais pas trop mal fait non plus. Je l'ai senti sur la peau d'une jeune fille "black" qui pensait plutôt être l'impératrice n°3, ce n° 10 était très fondu sur elle et lui allait bien.

Cette ligne a donc du bon et du moins bon. Le moins bon est qu'elle marque clairement un point de non retour de la parfumerie moderne en ciblant clairement les "nouveaux relais de croissance" encore possibles : jeunes pas trop riches, fashion addicts pas compliqués, cacoux aimant les marques. Moins bon également, je ne fais plus la différence entre D&G, Hugo Boss et Lacoste. Ils sentent "P&G" et le parfum n'est plus un produit de luxe.
Le plus sympa, c'est la cohérence de l'ensemble, qui utilise les codes du haut de gamme (ligne exclusive), avec des accords qui se tiennent, qui ne sont pas tapageurs, pas si faciles que cela non plus

Vous en avez pour votre argent, on ne se moque pas de vous, c'est même plutôt joli dans l'ensemble et parfois créatif. Il me semble que le succès soit assuré, un succès de crise aussi sans doute ?
Disponible partout dès cette semaine.
1 commentaire:
Je suis d'accord avec Octavian, la comparaison entre La Lune 18 et Beige de Chanel et Diptyque ne fait illusion que quelques secondes, et sur touche uniquement. Sur peau, il est très proche de Boss Femme et effectivement dans la tendance actuelle d'un Scarlett. Néanmoins, je ne sais pas pourquoi, je trouve ce N°18 assez fin, proche d'une odeur que l'on retrouve dans les gels douche et les shampoings, mais avec un petit quelques chose de vert que l'on trouve dans la nature : une fleur ou une herbe, je ne sais pas, mais cela lui donne un peu de charme, un petit piquant et une certaine finesse qui le distingue du Scarlett en question. Et puis entre nous, lorsque l'on achète 100ml pour 45€ avec 20% de réduc, cela peut parfois faire du bien de "sentir le propre", sans autres considérations.
Sinon, quid du N°3 ? Quelqu'un peut il me dire si cette odeur de "moules au vin blanc et à l'oignon" est un délire de ma part ou bien réelle ? Je suis interloqué.
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