vendredi 13 mars 2009

Interview : Sylvaine Delacourte - Directrice du Développement Parfums chez Guerlain

Cela fait maintenant plus de 20 ans que vous êtes entrée chez Guerlain, quel a été votre parcours ?

Je travaille chez Guerlain depuis 25 ans. J’ai commencé en tant que formatrice soin et maquillage et très vite, c’est l’univers des parfums qui m’a attiré. Il y a environ 17 années, j'ai suivi des cours "sur mesure", donnés par des professeurs de l’ISIPCA et quelques formations spécialisées chez les plus grandes sociétés de matières premières, j'ai remarqué un besoin en formation au sein des équipes marketing et de vente. J'ai donc passé quelques années à monter un cursus interne de formations autour du parfum, dont l’objectif était et est toujours de professionnaliser nos équipes et de leur faire comprendre Guerlain et l’art du parfum. Ces responsabilités m'ont permis d’entrer en contact avec les laboratoires Guerlain, avec qui j'ai commencé à travailler en direct sur la création, même si ce n’était pas encore mon métier. Au début des années 90, j'ai travaillé en tant qu'évaluatrice avec Jean Paul, lorsqu'il crée les parfums Héritage et Petit Guerlain, puis nous intégrons le groupe LVMH en 1994.

Pour se démarquer de ses habitudes et être actif sur un créneau olfactif où la marque n’est pas encore bien représentée, Guerlain souhaitait lancer un parfum floral. Nous avons donc travaillé sur le parfum de Champs Elysées, autour d’une note peu explorée en parfumerie à l’époque : le mimosa. C’est donc sur Champs Elysées que j'ai fait mes premiers pas en tant qu’intermédiaire entre la création et le marketing, en participant activement à sa construction.
Deux lancements suivirent : Mahora et Coriolan, tous deux créés par Monsieur Jean Paul Guerlain, repris aujourd'hui à la Maison Guerlain sous le nom de Mayotte et de l'Ame d'un Héros.

En 2002 un nouveau Pdg est nommé et s'attelle au lancement d'un nouveau parfum, qui doit permettre à Guerlain de prendre envol. Jean Paul Guerlain choisit de devenir consultant et continue à créer certains parfums. La direction de Guerlain, me confie la direction artistique de ce futur parfum. Je dois donc mobiliser toutes les équipes sur ce nouveau challenge car je sais que je n’ai pas droit à l’erreur. Je dirige l’ensemble de la création de l’Instant, une expérience menée conjointement, avec Maurice Roucel et toutes nos équipes en interne. Une prise de risque sur des notes ambrées et solaires, un sillage très Guerlain, une signature... C’est pour tout cet ensemble que je suis particulièrement fière de l’Instant et de son succès, qui se maintient.

Je travaille ensuite sur Insolence, toujours en collaboration avec Maurice Roucel, puis sur le développement de la gamme l’Art et la Matière avec Francis Kurkdjian, Olivier Polge, Daniéla Andrier et d’autres parfumeurs de talents. Je m'occupe également du parfumage cosmétique et développe le service du parfum sur mesure. Tout cela apporte un nouveau souffle à Guerlain. La Maison Guerlain, c'est notre fierté, ce nouveau projet plait et connaît un très grand succès. Il est indéniable que Guerlain attire.
Aujourd’hui, du fait de son histoire, le choix d’un parfumeur maison s’impose. Thierry Wasser apporte son savoir faire, son style, qui s’affirmera dans les futures créations. Bien sûr, je continue à travailler avec lui, son nouveau regard et sa vision sont passionnants ! C'est un nouveau défi, comme je les aime.

En quoi consiste votre métier, quelles ont été les expériences les plus grisantes et quelles ont été les plus difficiles ?

La création d’un parfum nécessite un travail d’équipe, on ne décide pas seul des choix effectués car un parfum est un "tout "et il est indispensable que tout soit cohérent, c’est un gage de réussite. Mon métier en tant que directrice du développement parfums est de faire en sorte de maintenir et de veiller à cette cohérence et que le tout corresponde à l’idée que l’on se fait d’un Guerlain. Echanger avec les parfumeurs, jeunes talents ou seniors, trouver des nouvelles notes qui « fassent Guerlain », explorer les territoires de la fraîcheur et de la gourmandise en imposant tout de même une exigence « maison », préserver le patrimoine tout en innovant c’est ce qui me booste, voilà mon métier. Je l’aime vraiment et je l’exerce avec passion, et avec ma personnalité.

L’expérience la plus grisante fut le travail sur l’Instant. Il y avait un réel challenge et une ébullition. Quand ce parfum a été lancé, j’ai été envahie d’une sensation étrange, entre l’humilité, la fierté, le trac, l’impatience et l’émerveillement. J’aime beaucoup ce parfum c’est un très beau souvenir et une belle aventure professionnelle, peut être aussi la concrétisation de ma passion pour cette maison.
J’ai également aimé travailler l’accord " cuir blanc ". J’étais convaincue de sa cohérence chez Guerlain. Avec Olivier Polge, nous voulions un produit noble. Le résultat, c’est Cuir Béluga, un cuir souple et chic , avec une pointe d’immortelle. Je l’avoue, c’est un de mes projets coups de coeur.
Aujourd’hui, le grand bruit suscité par mon blog (www.espritdeparfum.com) fut un moment un peu stressant à vivre. Au départ, j'ai du répondre à une attaque frontale et directe à laquelle je ne m'attendais pas. Par ailleurs , je reçois des encouragements et heureusement, un dialogue s’est instauré, c’est un nouveau défi pour moi, qui nécessite apprentissage et maîtrise, mais cela me plait.

Vous travaillez avec de grands parfumeurs mais dénichez aussi quelques jeunes talents peu connus ? Comment les dénichez-vous ? Qu'apportent-ils ? Cela va-t-il continuer ?

Oui, mon passage à la direction artistique de Guerlain s’est traduit par une collaboration avec de jeunes parfumeurs très prometteurs : Aurelien Guichard sur Anisia Bella, Marie Salamagne, sur Mandarine Basilic, et Delphine Jelk, sur La petite Robe noire. Beaucoup d’échanges également avec Randa Hammami, avec qui nous avons créé l’Instant Magic, Cruel Gardenia et Insolence eau glacée.
J'ai aimé travailler avec eux pour leur fraîcheur, leur spontanéité et leur humilité. Ils osent, explorent de nouveaux territoires, nous étonnent, nous surprennent, et j’ai souhaité leur donner une chance. Signer un Guerlain, c’est une consécration et à chaque fois, ce fut de belles rencontres, avec à la clef beaucoup de complicité. Je suis fière d’eux car ils ont percé depuis.

Aujourd’hui, cette période s’arrête puisque Thierry Wasser est le parfumeur maison, un autre échange, une autre façon de travailler, mais c'est un choix logique pour une transition qui s’opère. Son style s’est déjà révélé avec Guerlain homme, et vous en saurez plus dès cet automne, avec un nouveau féminin...

On entend parler d'un pas vers la couture, de reformulations, qu'aimeriez vous dire aux passionnés qui pensent que Guerlain est sur un terrain dangereux ?

Dieu merci Guerlain va bien, et je déments formellement cette vision qui consiste à imaginer Guerlain comme couturier. Guerlain est et restera une maison qui fait du parfum, et à ceux qui trouvent que La petite Robe noire incite à des sous-entendus, je répondrais qu’il n’y a jamais eu d'habits rouges vendus dans les boutiques Guerlain ni de chapeaux, ni de mouchoirs après Mouchoir de Monsieur et Voilette de Madame.

La question des reformulations est plus délicate. Les normes européennes et internationales et la pression de certains lobbies changent très rapidement la donne. Il faut s’y soumettre, ne pas nier et essayer de trouver des solutions. C’est un travail très difficile. Le progrès technique sur les matières premières est un travail constant. La recherche nous aide à préserver au mieux notre patrimoine tout en nous conformant à ces nouvelles exigences.

"Diorisation" de Guerlain, flankers, dérivés, multiplication des noms et des gammes, on a le sentiment d'une certaine confusion dans les choix et les orientations prises. Ne pensez vous pas qu'un recentrage et une clarification des gammes seraient opportuns ? Si non, pourquoi ?

Le foisonnement, une certaine ébullition, un "désordre" organisé font partie intégrante de l’histoire de Guerlain. L’uniformité n’est pas notre credo. J’assume le fait qu’il y ait beaucoup de flacons, de packagings, de couleurs, de noms, et qu’effectivement on peut s’y perdre. Mais au final, c’est pour mieux s’y retrouver. J’aime à dire que Guerlain est un peu comme la forêt de Brocéliande, où à chaque coin se trouve peut être un enchantement, une surprise, les corners et boutiques sont pensés dans cet esprit. Peut être même que nôtres distribution s’inscrit dans cette logique.
Certains recentrages ont été effectués, sur les Aqua Allégoria par exemple dont le propos s’inscrit maintenant clairement sur la fraîcheur et ce n’était pas le cas avant.
Nous avons eu 760 formules de parfums depuis 1828. Certains ont disparus, oui c’est vrai, mais depuis plus de 180 ans, nous avons toujours multiplié et mélangé les flaconnages, remis ou retiré certains parfums dont certains étaient beaux, d’autres vraiment plus difficiles à porter , au gré des modes et des envies, ce n’est pas propre à notre époque. Nous avons toujours exploité des territoires olfactifs nouveaux. C’est notre histoire, et cela fait partie de nôtres ADN, quand un parfum disparaît, c'est qu’un autre vous attend.

Sur les choix olfactifs : qui peut juger s’ils sont beaux ou moins beaux? Qui a le monopole du bon ou du mauvais goût ? Ce qui est sûr, c’est que cet esprit de cohérence, cette exigence de singularité même au sein de familles olfactives plus « accessibles », cette passion sont toujours présents, comme une condition de l’aboutissement de ces parfums.
Chacun peut s'y retrouver, y trouver son bonheur, au gré de ses humeurs, de ses coups de coeur, de son budget aussi ! C’est tout cela Guerlain, depuis toujours et je me réjouis que cela continue encore aujourd’hui. Qui peut se targuer d'avoir 170 références à son catalogue ? Parler de Diorisation de Guerlain ? N’est ce pas plutôt l’inverse ? Dior rêverait sans doute d’un choix de parfums comme le nôtre, non ?

Votre Blog, espritdeparfum, souhaitez vous nous en dire un mot ?

J’avais d’abord pensé écrire un livre pour parler de mes expériences, de mon vécu chez Guerlain. Je fus très vite rattrapée par l’actualité. Et en en parlant autour de moi, l’idée d’un blog a fait son chemin et s'est imposée. Une expérience inattendue et difficile au tout début, beaucoup de passions au départ, mais les discussions se sont calmées, un dialogue s’est instauré. Je le fais pour moi, pour parler de mon travail, de la marque bien sûr, mais aussi d’autres choses, de coup de cœurs, de lieux que j'aime etc … Je me réjouis de voir qu’il y a des gens qui aiment notre travail et nous rendent hommage à travers leurs commentaires. C’est rassurant finalement de savoir pourquoi ils aiment nos parfums, pourquoi aussi parfois ils les aiment moins. Je prends également en compte les remarques, souvent pertinentes et qui me font réfléchir. Je suis très contente de pouvoir expliquer pourquoi j’aime Guerlain et ce que je vis au quotidien dans cette grande maison.

Sylvaine Delacourte
Directrice développement Parfums
Guerlain

Merci Sylvaine, d'avoir répondu à cette interview...

23 commentaires:

Anonyme a dit…

La passion est présente dans cette interview il ne fait aucun doute. L'expérience elle aussi est indéniable, mais la question sur les flankers et la "diorisation" a été totalement détournée et évitée. Le foisonnement et la diversité sont une chose, les déclinaisons qui sont présentées comme des créations en sont une autre!

Méchant Luop a dit…

Poivrebleu, que veux tu dire par là ?

Méchant Luop a dit…

Il me semble que la réponse se trouve dans le mot foisonnement. Nous ne connaissons pas les anciens Guerlain, mais il me semble bien qu'ils prenaient un parfum qui avait des adeptes, puis le déclinaient également en plus floral, plus épicé, plus poudré, et le présentait comme un parfum nouveau dans un même ou dans un autre flacon. Le mot flanker est récent, le principe, lui, existe depuis très longtemps, surtout dans une telle maison de parfums. La Diorisation n'est pas évoquée parce que la réponse me semble également dans ce principe...

Anonyme a dit…

Certes le mot flanker est récent, et peut-être y a-t-il eu par le passé des déclinaison faite à partir d'un même jus, je ne le conteste pas, mais dans une moindre mesure, cependant je ne m'avance pas trop.
Mais pour moi la question portait clairement sur l'exploitation marketing outrancière qui en est faite et qui pour moi, n'est pas propre à Guerlain. C'est en ce sens qu'il existe une "diorisation" et c'est pour cela que j'ai trouvé que la question était évincée.

Méchant Luop a dit…

Je pense qu'il ne s'agit que d'une traduction dans le monde d'aujourd'hui de ce qui se fait depuis longtemps, le marketing d'aujourd'hui est par contre effectivement plus visible et outrancier, est il pour autant si mauvais, même chez Dior parfums, où il est très cohérent. En outre, j'ai vu une interview assez ancienne où Jean Paul Guerlain parlait de créer Vétiver pour cibler le marché mexicain et de l'odeur d'une tarte au fraises comme étant inoubliable ...était il décalé ?

Anonyme a dit…

merci de cet interview, j'ai beaucoup aimé les reponses et je commence a comprendre un peu mieux la maison guerlain ainsi que le travail de sylvaine delacourte, et la direction prise par guerlain
Wasser est un excellent parfumeur, mais j'ai ete plus que deçue par Guerlain homme, qui s'inscrit pour moi dans la lignée des hugo boss, et ce n'est pas un compliment, un parfum un peu passe partout, tres "sent bon" à la mode pour plaire à la majorité, surtout jeune cadre dynamique sans faire de grandes innovations, un parfum marketé pour se vendre en masse, mais bon, il faut bien vendre pour vivre dans le marché actuel, et tant que Guerlain homme ne fera pas disparaitre le magnifique habit rouge de la gamme par exemple, je me contenterais de le voir se vendre

Méchant Luop a dit…

Merci Véro, certes Guerlain Homme n'est pas Habit Rouge, mais ce n'est pas un Hugo Boss "lessiviel" non plus, et il se veut annonciateur d'une nouvelle amorce stylistique. Je reviendrai sur Guerlain Homme et mon ressenti plus en détail pendant ce mois Guerlain. A bientôt.

Anonyme a dit…

Quel parcours ! Je suppose qu'un jeune apprenti parfumeur en aurait la tête toute tournée-boulée... Respect pour ce parcours professionnel riche et fidèle à la maison Guerlain, pour cet interview accordée à un méchant loup intimidé sans doute et une question : où est passé mon Lilia Bella ? je ne m'en remets pas. Non, décidément pas.

Méchant Luop a dit…

Bonjour Papillon, Méchant Loup ne fut pas intimidé, c'était un moment d'échange très convivial. Par contre, pour Lilia Bella, je ne saurais répondre et ma soeur elle, aimerait bien revoir son Flora Nerolia. Oui c'est dommage qu'ils aient disparu, mais la roue tourne essayons d'y croire.

Anonyme a dit…

Bravo Méchant Loup pour ton interview, tu nous tenais en haleine depuis jeudi !! Que je serai heureuse si mon FLORA NEROLIA pouvait réaparaitre - même sous un autre nom - il était si fréquent que mon entourage m'interpelle pour cette odeur fleurie que je laissais dans mon sillage...

Sylvaine a dit…

merci pour vos commentaires , chaque année pour le premier mai sort , un muguet qui est exactement , version plus concentrée : le lilia Bella,
quant a Flora Nerolia , nous allons avoir une édition limitée très bientôt , à la maison Guerlain, si ce produit se vent très bien , il y aura peut être possibilité de le garder au catalogue!! c'est déjà arrivé !
bonne soirée sylvaine

soph a dit…

interview très intéressante en effet, bravo méchant loup.
Même si je m'y perds un peu sur la question des flankers, (dont la multiplication me semble parfois déroutante)
pour le reste c'est passionnant de comprendre tout le travail de création en interne que nous explique ici Sylvaine Delacourte, de comprendre certains choix, de constater également qu'en dépit de LVMH il reste des gens passionnés à la tête de cette maison!
Et commme il l'est dit ici, c'est très positif d'instaurer cet échange!

Méchant Luop a dit…

Merci Sophie, et oui, la passion des parfums est une condition de réussite, surtout chez Guerlain j'imagine.
Soeurette, tu as vu, Flora Nérolia revient, c'est ta signature et donc une bonne nouvelle puisque le seul parfum fleur d'oranger ayant pu "assurer" la transition a été Fleur de Nabeul, at que je n'ai pas pu t'en faire plus.

Anonyme a dit…

Mon Flora Nérolia revient bientôt ... quelle bonne nouvelle ! Mais FLEUR DE NABEUL assure très bien la transition (et sache qu'il m'en reste). J'attends des jours encore meilleurs (disons + chaud) pour le porter ainsi que ta dernière création suave et ensoleillée qu'est GINGER POP. Cet hiver je suis restée fidèle au merveilleux Jardin de baguatelle, à Insolence et j'ai découvers Chloé, oups mais ce n'est pas un petit Guerlain ce dernier !

Anonyme a dit…

Il n'ya pas d'habit rouge dans les boutiques Guerlain ;) Bien répondu, d'autant plus qu'habit rouge étant un des plus grands parfums de la maison Guerlain la comparaison avec la petite robe noire est flatteuse pour le petit dernier de la maison

Méchant Luop a dit…

Bonjour Méthanie, il y a déjà eu de l'Habit Rouge en Novembre dernier sur ce blog, au tout début, mais il y en aura encore en milieu de semaine. Normal qu'on en parle, c'est un chef d'oeuvre, qui existe encore et vit très bien, car il est toujours N°1 des masculins Guerlain !
Soeurette : chez Guerlain, il y avait Rosa Magnifica, un parfum avant gardiste car il s'approchait grandement des notes de Chloé il y a dix ans, en plus doux. Très romantique et tendre et très actuel.
Le succès de Chloé, dont je parle dans un article de décembre 2008, incitera-t-il Guerlain à nous le proposer de nouveau ?
Suspense ... sur olfactorum ??

Anonyme a dit…

J'aimais beaucoup Rosa Magnifica qui avait aussi à mon nez un petit quelque chose de Nahéma en plus léger et tendre comme vous l'avez dit.
J'irai donc sentir Chloé par curiosité ...

Méchant Luop a dit…

Senga, le point commun entre Rosa Magnifica et Nahéma est la rose vous le savez sans doute. Cependant, ce sont deux roses très différentes, et j'en parlerai bientôt. Chloé est plus aldéhydé et plus muscs blancs que Rosa Magnifica, l'effet est donc moins naturel. Dans le même style, mentionnons aussi Paris d'YSL mais plutôt en eau de printemps,plus fine.

Anonyme a dit…

Chloé a des notes aquatiques (comme l'Eau d'Yssey) en tête sur moi et là du coup, j'ai vraiment du mal. Je retrouve ensuite les notes de rose qui me rappelle plus Paris que Rosa Magnifica qui avait ce côté Nahéma en pastel tendre (bien que cela puisse paraître antinomique) que toutes les roses n'ont pas: patte Guerlain sans doute!

Anonyme a dit…

Chloé a des notes aquatiques (comme l'Eau d'Yssey) en tête sur moi et là du coup, j'ai vraiment du mal. Je retrouve ensuite les notes de rose qui me rappelle plus Paris que Rosa Magnifica qui avait ce côté Nahéma en pastel tendre (bien que cela puisse paraître antinomique) que toutes les roses n'ont pas: patte Guerlain sans doute!

Méchant Luop a dit…

Effectivement, il y a une petite note aquatique dans Chloé pour cet effet rose fraîche mais ce n'est Jean Paul Guerlain qui l'a fait non plus. Il n'est pas si mal pour autant. Cela dit, vous avez parfaitement raison, Rosa Magnifica serait plutôt une aquarelle aux pastels tendres, et Nahéma un tableau de maître. Pour les deux, la patte Guerlain effectivement, qui nous fait d'autant plus regretter le premier, qui me faisait ce que jamais une autre marque n'a encore réussi aussi bien que Guerlain... me séduire dans le sillage d'une femme.

Anonyme a dit…

Méchant loup: je sais bien qu'habit rouge est un grand classique de chez Guerlain...! Je me permettait juste de souligner le repondant de votre interviewée: quand on lui demande si le parfum la petite robe noire n'est pas une preuve que Guerlain veut faire de la haute couture, elle répond que non, car habit rouge n'a jamais entrainé l'apparition d'une ligne de vêtement :)

Méchant Luop a dit…

Exactement Méhanie, Sylvaine a d'autant plus de répondant qu'elle connait bien Guerlain et son histoire. La comparaison entre les parfums Habit Rouge et La petite Robe noire est flatteuse en effet pour ce dernier. Sinon, rendez vous ce soir avec les deux nouveaux opus d'habit rouge.